En période de crise, les fusions acquisitions sont souvent de bons leviers de résistance pour les secteurs en souffrance, et de formidables relais de croissance pour s’adapter au monde d’après, dans un marché transformé. Qu’en est-il de la crise du Covid-19 ? Quel bilan en 2020 pour les fusions acquisitions ? On vous en dit plus dans notre analyse.
Un ralentissement modéré des fusions acquisitions grâce à un formidable rebond au second semestre 2020
Au printemps 2020, quand le premier confinement a été déclaré à la suite de la pandémie de COVID-19, tout le monde aurait pensé que 2020 serait une année de diète sur le plan des opérations de fusions acquisitions. Au final, le bilan est plus qu’honorable avec 3 200 milliards de dollars de transactions (-6,6 % par rapport à 2020), dont un deuxième semestre et en particulier un dernier trimestre record, de respectivement 2 200 milliards de dollars et 1 200 milliards de dollars. Côté tricolore, on compte de belles opérations comme le mariage Tiffany LVMH, la fusion de Peugeot et Fiat Chrysler ou encore Alstom et Bombardier.
Les fusions acquisitions comme moyen de résistance à la crise
Les fusions acquisitions sont un bon moyen de se renforcer en période de crise. En effet, les crises sont en général le théâtre de consolidation dans les secteurs qui en subissent le plus gros impact. Les opérations capitalistiques permettent de préserver l’avenir et la compétitivité des entreprises mises à mal. En outre, certaines entreprises décident de vendre leurs activités non essentielles en quête de liquidité pour combler le manque à gagner de chiffre d’affaires
En 2020, le Covid a eu des répercussions sur la Bourse et a particulièrement mis à mal le secteur bancaire, le tourisme ou encore le Retail. À titre d’exemple, dans un secteur bancaire en souffrance en raison de taux d’intérêt très bas et d’une régulation très contraignante, Bankia et La Caixa ont annoncé un rapprochement pour réduire leur coût et augmenter leur rentabilité.
Taux d’intérêt bas et liquidités injectées par les plans de relance : un contexte propice aux fusions acquisitions
Grâce aux différents plans de relance et l’injection de liquidités à grande échelle dans l’économie, le tout couplé à des taux d’intérêt historiquement bas, les accords et conditions de financement sont excellentes et encouragent les opérations capitalistiques : la dette est à bon prix et facile d’accès, ce qui pousse les entreprises à emprunter pour des projets d’acquisition.
Certaines entreprises bénéficient en plus d’aides contextuelles comme les PGE ou d’autres initiatives politiques leur fournissant des liquidités additionnelles qu’elles peuvent utiliser dans leur stratégie d’investissement.
Les fusions acquisitions comme accélérateur du rebond
Les fusions acquisitions sont un excellent moyen d’accélérer la reprise et reprendre le chemin de la croissance. D’une part, certaines entreprises peuvent saisir de bonnes opportunités d’acquérir de bons talents, de la propriété intellectuelle et d’autres actifs de qualité en ciblant des entreprises en détresse en quête d’un repreneur pour éviter la banqueroute. Elles peuvent donc nourrir leur croissance à long terme à prix réduit.
De plus, elles sont un moyen rapide de se positionner sur les changements de marché provoqués par la crise du Covid-19. Par exemple, sur le commerce et la distribution, un acteur comme Amazon est devenu un véritable mastodonte, capable de mobiliser des investissements colossaux sur la capacité logistique et technologique. C’est d’ailleurs très probablement le souhait de s’imposer comme un concurrent d’Amazon en termes de capacités logistiques et technologiques qui a motivé l’offre du canadien Couche Tard sur Carrefour, offre rejetée par le gouvernement français au nom de la sécurité alimentaire.
Source des images : Freepik
Toutes nos informations sont, par nature, génériques. Elles ne tiennent pas compte de votre situation personnelle et ne constituent en aucune façon des recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions et ne peuvent être assimilées à une prestation de conseil en investissement financier, ni à une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Le lecteur est seul responsable de l’utilisation de l’information fournie, sans qu’aucun recours contre la société éditrice de Cafedelabourse.com ne soit possible. La responsabilité de la société éditrice de Cafedelabourse.com ne pourra en aucun cas être engagée en cas d’erreur, d’omission ou d’investissement inopportun.