Cette année a été riche en événements dans les domaines de l’économie, de la finance et de la Bourse. Instauration de la flat tax et du prélèvement à la source, retour de la volatilité sur les marchés boursiers ou encore poursuite de la hausse des prix immobiliers… Café de la Bourse revient sur les 5 faits les plus marquants de l’année 2018.
Le retour de la volatilité en Bourse
L’année 2017 a été une période solide pour les marchés financiers mondiaux. La plupart des pays ont affiché une croissance robuste qui s’est traduite par de belles performances sur les marchés actions.
Mais la volatilité a fait son grand retour en Bourse début 2018, après une longue période de calme. En effet, les marchés ont fortement chuté début février alors que l’indice CBOE VIX qui mesure la volatilité de l’indice S&P 500, a atteint son plus haut niveau depuis 2015. Cette volatilité a généré de nombreuses incertitudes : un possible retour des tentations protectionnistes, des tensions géopolitiques et des perturbations sur le marché pétrolier. A l’heure actuelle, parmi les grands indices, seul le Nasdaq est positif avec une performance annuelle d’environ + 2%. Le CAC40 perd environ – 9 % depuis le 1erjanvier.
GAFAM : les géants du web sont partout
Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) se distinguent d’abord par leur poids économique. Pour l’année 2017, ils affichent tous un chiffre d’affaires en hausse. Les bénéfices sont aussi au rendez vous, Amazon enregistre la plus forte augmentation par rapport à 2016, avec un bénéfice net à 3 milliards de dollars. En matière de capitalisation boursière, Apple reste toutefois à la tête des GAFAM grâce notamment à ses revenus évalués à 230 milliards de dollars en 2017.
Alors que les GAFAM étaient le principal moteur de la hausse de Wall Street ces dernières années, les grands groupes américains de la technologie suscitent désormais des interrogations. Depuis le 3 octobre 2018, date à laquelle l’action Apple a atteint un sommet historique, la firme à la pomme et Facebook ont vu leur cours de Bourse renter en tendance baissière. Alphabet, Facebook et Microsoft affichent aussi des baisses sur les marchés. Néanmoins, les derniers résultats publiés montrent malgré tout, la robustesse de leur modèle économique.
Les prix de l’immobilier grimpent toujours et les SCPI séduisent encore
Sur l’ensemble de l’année 2018, les prix de l’immobilier devraient augmenter de 3,7 % en moyenne, selon les chiffres de LPI-SeLoger publiés le 3 décembre 2018, soit une augmentation plus soutenue que celle de l’année précédente. Cependant, les écarts sont relativement importants dans les grandes villes. Sur l’ensemble de l’année, les prix immobiliers devraient par exemple diminuer à Mulhouse, Amiens et Brest alors qu’ils devraient progresser notamment à Paris (7 %) et à Lyon (8 %).
La pierre-papier continue aussi de séduire les Français. Le marché des SCPI est resté dynamique durant les six premiers mois de l’année. A la fin du 3ème trimestre 2018, le seuil des 50 milliards de capitalisation a été franchi, soit une multiplication par trois en seulement dix ans. En 2018, la barre des 4 milliards d’euros de collecte devrait être largement dépassée, comme le montre le dernier bilan ASPIM/IEIF. Si cette catégorie d’actifs est aussi prisée c’est parce la « pierre » rassure les Français et parce que les SCPI procurent aux investisseurs un rendement moyen de 4,5 % net de frais en 2017 selon L’ASPIM.
Impôts et fiscalité : IFI, flat tax et prélèvement à la source
L’année 2018 est aussi celle de la mise en place de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), de la flat tax et du prélèvement à la source. Depuis le 1er janvier, l’ISF a été supprimé puis remplacé par l’IFI qui s’applique désormais aux particuliers dont la valeur nette du patrimoine immobilier est supérieure à 1,3 million d’euros. Ce nouvel impôt intègre les biens et droits immobiliers détenus indirectement au 1er janvier.
L’instauration du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) ou flat tax de 30 % sur les revenus du capital, modifie en profondeur la fiscalité de l’épargne. Les placements soumis à cette nouvelle taxe sont les revenus des capitaux immobiliers, intérêts et dividendes, les plus-values sur les cessions de valeur mobilière, les revenus des plans et comptes épargne logement, les gains réalisés sur les contrats d’assurance-vie.
La mise en place de la flat tax vise à réduire la taxation des revenus du capital et constitue donc une incitation à l’épargne financière. De plus, la flat tax ne touche pas aux contrats d’assurance-vie de plus de 8 ans détenus par une personne ayant moins de 150 000 € en assurance-vie qui bénéficie d’une fiscalité à 24,7 %. Concernant les comptes-titres, le PFU joue en faveur des personnes imposées dans les tranches d’imposition supérieures. Enfin, la flat tax n’impacte pas le PEA qui voit ses spécificités fiscales conservées. Cependant, comme c’est le cas pour l’assurance-vie, la hausse des prélèvements sociaux impacte négativement le PEA.
S’agissant du prélèvement à la source sur l’impôt sur le revenu, il ne s’appliquera qu’à partir du 1er janvier 2019. Cette réforme a été mise en place dans l’objectif d’adapter le recouvrement de l’impôt au titre d’une année à la situation réelle du contribuable au titre de cette même année. 2018 est ainsi considérée comme une année « blanche » avec des spécificités mais qui ne signifie pas pour autant que les contribuables habituellement imposables ne paieront pas d’impôt. En effet, le Trésor public continuera de percevoir les impôts en 2018 sur les revenus 2017 et en 2019 sur les revenus 2019.
Krach et éclatement de la bulle crypto monnaie
En 2018, de nombreux investisseurs ont évoqué l’éclatement de la bulle des crypto-monnaies et plus particulièrement du Bitcoin. En janvier, la capitalisation totale des crypto-actifs s’élevait à près de 830 milliards de dollars, selon le site Coinmarketcap.
Depuis, certaines devises virtuelles ont perdu plus de 90 % de leur valeur. Quant au cours du Bitcoin, il a chuté de plus de 80 % depuis son plus haut niveau historique en décembre 2017. Parmi les nombreuses raisons pouvant expliquer l’éclatement de cette bulle, il y a l’implication croissante des États pour réguler ce secteur, les nombreuses incitations à la prudence émises par les régulateurs, notamment par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et le piratage de nombreuses plateformes d’échange comme Coincheck.
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