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Facebook : Mark Zuckerberg auditionné au Parlement Européen de Bruxelles

Facebook : Mark Zuckerberg auditionné au Parlement Européen de Bruxelles




Mark Zuckerberg, après avoir répondu aux questions du sénat américain, s’est rendu au Parlement européen pour le même exercice. Le jeune patron de Facebook multiplie donc les tournées diplomatiques sur fond de Mea Culpa pendant que l’action de sa société affiche elle une hausse insolente. Explications.

Mark Zuckerberg s’est donc rendu au Parlement européen mardi 22 mai pour un entretien bilatéral avec le président du Parlement européen, suivi d’une séance de questions par les groupes politiques européens de 70 minutes. Le patron de Facebook s’est excusé platement : « C’était une erreur, je suis désolé », a-t-il concédé. L’enjeu était clairement de rassurer ses interlocuteurs, Mark Zuckerberg a donc parlé de « progrès significatifs «  et a affirmé : « La sécurité des gens sera toujours plus importante que la maximisation de notre profit ».

L’action de Facebook repartie de plus belle après Cambridge Analytica

Le scandale Facebook Analytica a bien sûr impacté les cours de Bourse de l’action Facebook, très rapidement et assez fortement avec une baisse de 6,77 %. Cela signifie que la capitalisation boursière de la société a tout de même fondu de 60 milliards de dollars et que la fortune personnelle de Mark Zuckerberg a marqué un recul d’environ 5 milliards de dollars.

Cependant, on soulignera que cette épisode n’a duré qu’une semaine environ, période marquée par un silence embarrassée du patron du plus grand réseau social mondial, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait à quel point les marchés ont horreur de l’incertitude. Les prises de parole successives de Mark Zuckerberg ont rassuré et le cours de l’action a considérablement remonté, au point de caracoler à des niveaux jusque-là jamais atteints avant la fameuse affaire.

En Bourse, le scandale Facebook Cambridge Analytica semble donc de l’histoire ancienne. Côté utilisateurs, il en est de même si l’on en croit les chiffres du nombre d’utilisateurs aux États-Unis, parus au mois d’avril en plein cœur de la tempête médiatique, en croissance de 7 % en glissement annuel. Et le temps passé sur le réseau social par jour a encore augmenté ! Le mouvement #deleteFacebook n’a pas eu le retentissement auquel on aurait pu s’attendre.

Retour sur le scandale Cambridge Analytica

En 2014, le quizz « thisisyourdigitallife » (c’est votre vie digitale), proposé par Aleksandr Kogan, chercheur en psychologie de l’université de Cambridge, est proposé sous la forme de questionnaire rémunéré. 270 000 membres y répondent, en autorisant par la même occasion l’accès à une partie de leurs données personnelles ainsi que celles de leurs amis (selon les paramètres de confidentialité qu’ils ont choisis). Ce sont donc les données personnelles de 30 à 50 millions d’utilisateurs américains qui sont récoltées de la sorte. On estime à 2,7 millions le nombre d’utilisateurs européens touchés par le scandale Facebook Cambridge Analytica. En tout, ce sont 87 millions d’utilisateurs du réseau social qui ont été impactés.

Aleksandr Kogan transmet ensuite les données collectées dans le cadre de son étude à la société de profilage Cambridge Analytica, violant ainsi les termes du contrat qui le liait à Facebook selon les dires du réseau social.

Cambridge Analytica a elle-même utilisé ces données pour adresser des informations ciblées à certains utilisateurs dans le but de les inciter à voter pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle américaine.

Le scandale éclate mi-mars. La crise oblige le groupe à prévenir ses utilisateurs que leurs données personnelles ont pu être détournées. Toute cette affaire révèle des lacunes évidentes du réseau social dans la protection des données de ses utilisateurs.

RGPD : comprendre ce qu’il va se passer pour vos données personnelles

C’est dans ce contexte qu’entre en application le 25 mai le Règlement Général pour la Protection des Données ou RGPD, directive européenne dont l’objectif est de mieux encadrer la protection des données à tous les stades. Le texte réglemente en effet la collecte des données, leur stockage et leur exploitation. Il oblige toutes les entreprises manipulant de la donnée à recueillir le consentement du consommateur de façon « claire et univoque ». En outre, les données collectées doivent être « adéquates, pertinentes et limitées » souligne le texte.

Autrement dit, Facebook pourra toujours exploiter vos données personnelles à des fins de ciblage publicitaire (c’est là son fonds de commerce), mais avec votre accord expreès. Le réseau social a dernièrement proposé à ses utilisateurs européens de mettre à jour leurs paramètres de confidentialité. Mais Facebook a également revu ses conditions d’utilisations et sa politique de confidentialité pour les utilisateurs européens afin de se mettre en conformité avec la législation, ce que Mark Zuckerberg n’a pas manqué de signaler lors de sa récente audience devant le parlement européen se disant « apte à respecter pleinement » le RGPD.

Le scandale Facebook Cambridge Analytica a également amené le réseau social a récemment modifié son algorithme, diminuant la part des médias dans le fil d’actualités.

Le scandale Facebook Cambridge Analytica semble bel et bien oublié, la mise aux normes en vue de l’entrée en vigueur du RGPS marque la fin de cette crise pour Facebook dont le patron, dès le lendemain de son audition au parlement européen, est invité à la réunion «Tech for Good» qui se tient à l’Elysée avec une cinquantaine de dirigeants de grandes entreprises du numérique. Il sera également attendu au Salon VivaTech le lendemain.

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