2019 touche à sa fin et à cette occasion nous vous proposons de revenir sur les événements marquants de l’année écoulée en matière d’économie et finance. Retrouvez les 7 faits marquants, prévus ou inattendus, qui ont impacté les marchés financiers ces 12 derniers mois.
Les taux d’intérêt négatifs
Les Banques centrales ont poursuivi leur politique d’abaissement des taux cette année. Taux de dépôt comme taux directeurs ont encore été revus à la baisse. Désormais, en Europe, les banques doivent payer pour laisser en dépôt leur argent à la banque centrale et l’on assiste à un record en termes de stock mondial de dette à taux négatif. Les obligations d’État de 14 pays de l’Union Économique et Monétaire bénéficient actuellement de taux d’intérêt négatifs, pour des échéances de plus en plus longues.
L’objectif des banques centrales est une relance économique portée par le crédit à destination des particuliers et des entreprises.
Les taux de prêt immobilier au plancher
Il faut dire en effet que les banques ont massivement accordé des prêts immobiliers aux particuliers à des taux très faibles, mais positifs, ce qui a permis aux banques de placer leur liquidité, certes avec un rendement faible mais un rendement tout de même, et avec un risque très faible aussi. Le taux de défaut des emprunts immobiliers en France est le plus faible d’Europe (0,1 % des prêts immo).
Le crédit immobilier a été véritablement reboosté par des taux parfois inférieurs à l’inflation. Les meilleurs dossier ont pu souscrire un crédit sous la barre des 1 % pour une durée inférieure à 15 ans. Le taux pratiqué pour un emprunt sur 20 ans avoisinait quant à lui les 1,50 %.
La hausse des prix de l’immobilier dans les grandes villes françaises
Si les taux bas dopent artificiellement le pouvoir d’achat immobilier des ménages, force est de constater cependant que la baisse des taux des crédits immobiliers n’a pas pour autant permis un accès massif à la propriété car, dans les grandes villes et particulièrement en région parisienne, la hausse des prix du marché de l’immobilier a été très marquée.
Le gain en pouvoir d’achat permis par la baisse des taux n’a pas suffi à compenser la hausse des prix au m2. La situation ne paraît pas tenable au regard du profond déséquilibre actuel : la hausse des prix de l’immobilier est bien plus importante que la hausse des revenus des ménages. Est-ce à dire que l’explosion de la bulle immobilière est pour bientôt ?
L’arrivée de Christine Lagarde à la tête de la BCE
L’actualité sur les marchés financiers, c’est aussi le changement qui s’opère à la tête de la Banque Centrale Européenne (BCE). Après 8 ans passés à la tête de la BCE (il a succédé à Jean-Claude Trichet en 2001), Mario Draghi tire sa révérence et laisse la place à Christine Lagarde.
Son mandat aura été marqué par la gestion périlleuse et relativement réussie de la crise financière mondiale et de la crise de la dette. Il aura été un fervent pratiquant de la baisse des taux d’intérêt tout au long de son mandat et aura mis en place une politique particulièrement accommodante. Il laisse à Christine Lagarde, qui a repris le flambeau en novembre 2019, une situation difficile avec une baisse marquée de la croissance en Europe et peu d’outils à sa disposition, les taux étant déjà en territoire négatifs.
La guerre commerciale Chine et États-Unis
C’est le feuilleton qui aura tenu les marchés en haleine tout au long de l’année (et qui devrait encore se poursuivre l’an prochain). La guerre commerciale qui oppose la Chine et les États-Unis et se joue sur le terrain des importations à coups de droits de douane a de forts impacts sur les marchés financiers qui accueillent avec liesse toute avancée vers la résolution du conflit et chutent en cas d’annonces de nouvelles taxes.
Derrière ce conflit commercial, se cache aussi une course technologique implacable et une compétition des deux grandes puissances mondiales pour asseoir leur suprématie. Qui en sortira vainqueur ? Même si l’Empire du Milieu est souvent présenté comme la nouvelle grande puissance qui pourrait mettre l’Occident à genoux, il est bon de rappeler que les États-Unis n’ont pas dit leur dernier mot face à la Chine.
Le Brexit qui n’en finit pas
C’est là aussi, un feuilleton bien parti pour durer. Le Brexit aura coûté à Theresa May son poste. Elle a démissionné de ses fonctions de premier ministre en mai, remplacée par Boris Johnson qui a lui aussi cette année peiner à faire avancer le dossier. N’empêche, le dernier scrutin a été remporté par les Conservateurs dont Bojo est le leader. Le Brexit pourrait bien avoir lieu le 31 janvier prochain mais rien n’est encore décidé des termes de la sortie. Le suspense demeure donc entier.
Si 2020 sera vraisemblablement l’année du Brexit, les remous sur les marchés financiers vont perdurer jusqu’à la sortie effective du Royaume-Uni de l’UE et la place boursière londonienne continuera encore dans les semaines à venir de fluctuer au gré de ce dossier épineux.
Les très bonnes performances des grands indices boursiers
Les marchés boursiers, sur lesquels on n’était pas prêt à miser grand-chose fin 2018, se sont finalement révélé en 2019 très performants. Quasiment + 25 % pour le CAC 40, l’Eurostoxx 50 et le S&P 500 ! La faiblesse des taux d’intérêt et donc le peu de rendement des obligations a aussi conduit les investisseurs à se déporter sur le marché actions qui de ce fait a connu une belle embellie en 2019.
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