Dans cet article, Joanna Crompton et Richard Webb, gérants de portefeuille chez J.P. Morgan Asset Management , nous présentent Le fonds JPMorgan Funds – Europe Sustainable Fund, labellisé ISR, qui investit dans des entreprises durables.
Les objectifs de JPMorgan Funds – Europe Sustainable Fund
Le fonds JPMorgan Funds – Europe Sustainable Fund suit une stratégie de premier ordre en investissant dans des entreprises qui sont en tête de leur catégorie en termes de durabilité. Nous avons un processus clair en quatre étapes pour identifier les opportunités d’investissement :
- exclure les industries non durables,
- exclure les entreprises non durables,
- identifier les meilleures entreprises de leur catégorie,
- s’engager.
Notre cadre d’exclusion est déterminé par les secteurs que nos clients ne s’attendent pas à voir dans un fonds durable, tels que les entreprises de combustibles fossiles et les producteurs de tabac. Ces exclusions couvrent les industries non durables et sont communes à toute notre gamme de fonds « Sustainable ».
Nous utilisons également nos propres données propriétaires pour exclure les entreprises non durables sur la base de nos propres scores ESG.
Mais les exclusions ne sont que la première étape – en tant que fonds « best in class », notre philosophie d’investissement durable ne consiste pas seulement à exclure les entreprises les moins vertueuses, mais aussi à identifier et investir dans les meilleures. C’est pourquoi nous sélectionnons les entreprises qui sont les leaders du développement durable aujourd’hui ou qui le seront à l’avenir.
Enfin, nous nous engageons auprès des entreprises car nous pensons que des engagements ciblés peuvent faire une différence significative en incitant une entreprise à modifier sa stratégie pour devenir le leader ESG de demain.
Les thématiques d’investissement du JPMorgan Funds – Europe Sustainable Fund
Pour identifier les leaders durables dans chaque secteur, nous avons conçu un cadre d’analyse et d’engagement basé sur la matérialité. Nous utilisons 11 piliers ou thèmes durables qui peuvent être mis en correspondance avec les objectifs de développement durable des Nations Unies.
Par exemple, l’eau est un intrant essentiel pour les entreprises dans des secteurs tels que la production d’aliments et de boissons. Face à la rareté croissante de cet élément vital, nous attendons des entreprises qu’elles rendent compte de leur consommation d’eau et qu’elles innovent pour la réduire sur le long terme.
La chaîne d’approvisionnement est un autre exemple qui touche cette fois aux aspects sociaux. Il est essentiel que les entreprises traitent leurs propres employés avec équité et respect, et veillent à ce que leurs fournisseurs fassent de même. Nous exigeons des entreprises dans lesquelles nous investissons qu’elles adoptent et respectent des politiques appropriées dans leurs activités, mais aussi qu’elles surveillent attentivement leurs chaînes d’approvisionnement, en procédant à des audits fréquents.
De la même façon, les questions de durabilité doivent être intégrées dans la gouvernance de toutes les entreprises dans lesquelles nous investissons. Nous demandons que les rapports sur le développement durable en apportent la preuve écrite ou, mieux encore, qu’ils soient pleinement intégrés dans leurs rapports annuels.
Quels sont les principaux leviers de croissance des entreprises durables ?
Le fonds investit dans des entreprises qui sont des leaders du marché en matière de durabilité, de sorte qu’il est naturellement exposé à des thèmes de croissance structurels sur l’ensemble du portefeuille. Ces derniers sont déterminés à la fois par la réglementation mais aussi par les attentes de la société. Le contrat social avec les entreprises est en train de changer et tant les investisseurs que les consommateurs exigent plus d’action et de transparence en matière de durabilité.
La transition vers une économie à faible intensité carbone constitue un domaine de croissance structurelle important. Cette évolution a été accélérée à la fois par les demandes de la société et par les réglementations dictées par les événements environnementaux qui se produisent à l’échelle mondiale, comme les incendies sans précédent observés au Brésil et en Australie, les cyclones qui ont dévasté le Mozambique et les Bahamas ou encore les inondations gigantesques survenues à Venise.
En conséquence de l’Accord de Paris, les entreprises sont obligées de tendre vers un niveau de carbone réduit ou nul. Cette dynamique s’est poursuivie avec l’engagement de l’Union européenne, dans le cadre du pacte vert européen, à devenir le premier continent neutre en carbone.
Cette évolution a d’énormes répercussions sur de nombreux secteurs. Les noms les plus évidents touchés par ce phénomène sont ceux du secteur de l’énergie. Ainsi, nous ne possédons pas de grandes compagnies pétrolières. En revanche, nous sommes investisseurs de Neste, qui produit du diesel renouvelable.
Plus en aval de la chaîne d’approvisionnement, cela affecte également des fournisseurs comme Prysmian, Nexans ou Schneider.
Quels risques peuvent menacer le secteur des entreprises durables ?
Le risque le plus important serait un changement de sentiment au sein de la société et, par conséquent, un changement d’attitude des gouvernements à l’égard des questions de durabilité. Un tel revirement fondamental semble peu probable aujourd’hui.
La plupart des autres risques que nous identifions seraient des problèmes à plus court terme affectant les attentes de la société et certaines autorités de réglementation ou le refus des consommateurs de payer une prime pour la durabilité en cas de récession grave.
D’un point de vue économique, un autre risque résiderait dans un changement important dans les anticipations en matière d’inflation, ce qui modifierait le coût (actuellement faible) du capital sur la base duquel les entreprises et les projets sont évalués. En effet, de nombreux projets axés sur la durabilité nécessitent des investissements importants qui pourraient être bloqués si le coût du capital devait augmenter.
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire et économique sur les critères ESG ?
Historiquement, nous aurions pu imaginer que les questions ESG et de durabilité soient ignorées en période difficile, car considérées comme un « luxe ». Dans les faits, nous avons observé le contraire. Les attentes de la société à l’égard des entreprises ont plutôt augmenté. La manière dont les entreprises traitent leurs employés n’a jamais été aussi scrutée et mise en avant, tout comme la pression exercée pour « faire ce qui est juste » pour la société, comme on l’a vu avec les entreprises ayant refusé de bénéficier des aides mises en place par les États pour financer le chômage partiel ou avec les entreprises telles que LVMH qui se sont mobilisées pour fabriquer des désinfectants pour les mains.
La crise provoquée par le Covid-19 peut être considérée comme une chance de mieux reconstruire. Les émissions de carbone ont diminué pendant la période de confinement, mais elles sont encore élevées. Les mesures de relance écologique prises par l’UE ont été importantes. Ainsi, sur le plan de sauvetage économique de 1,8 milliard d’euros annoncé, près d’un tiers a été affecté à la lutte contre le changement climatique.
La crise a également créé de réelles opportunités pour certaines entreprises dans lesquelles nous investissons, par exemple Signify qui produit des lampes UV pour assainir les surfaces.
Joanna Crompton et Richard Webb
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