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Quels investissements choisir si les valeurs technos chutent en Bourse ?

Quels investissements choisir si les valeurs technos chutent en Bourse ?




Si les valeurs technologiques comme l’internet, la biotech ou les GAFAM cotées au Nasdaq chutaient en Bourse, quels placements privilégier ?

La galaxie des sociétés technologiques mondiales a connu une croissance soutenue depuis 2009. Ces valeurs technologiques sont principalement représentées par un indice boursier américain : le Nasdaq, car bon nombre de grands groupes internationaux de ce secteur y sont cotés.

Le terme de « valeurs technologiques » est très large puisqu’il il englobe les secteurs suivants :

  • Technologies et technologies de pointe (numérique, industrielle, automobile, spatiale, nouvelles énergies, etc.).
  • Monde de l’internet, incluant certaines valeurs d’e-commerce.
  • Biotechnologies et certains groupes pharmaceutiques.
  • Certaines valeurs des télécoms.

Baisse du Nasdaq, coup de mou des GAFAM

Le Nasdaq a connu une phase baissière début octobre 2018. Établi à 8 025 points le 3 octobre, il a chuté à 7 329 points en date du 11 octobre, soit une baisse proche de 9 % en seulement 6 séances de Bourse.

Graphique du Nasdaq depuis 2009

graphique-nasdaq

Source : Tradingview

Le graphique long terme du Nasdaq indique en revanche une croissance soutenue depuis 2009, hormis quelques secousses dont voici les principales périodes :

  • Entre le 30 novembre 2015 (5 142 points) et le 8 février 2016 (4 337 points), soit une baisse de 15,66 %.
  • Période de volatilité entre le 15 janvier 2018 et le 2 avril 2018 (7 336 points le 15 janvier, 6 874 points le 5 février, 7 560 points le 5 mars et 6 915 point le 2 avril).
  • Et donc début octobre (8 025 points le 3 octobre,  7 329 points le 11 octobre).

Afin de bien comprendre les catalyseurs de la hausse du Nasdaq de ces dernières années, il faut orienter les projecteurs vers les cinq géants américains nommés GAFAM : Alphabet ex-GoogleApple, Facebook, Amazon et Microsoft.

Hausse du Nasdaq directement liée aux GAFAM

Voici donc l’évolution des GAFAM entre début 2009 et le 16/10/18 :

Hausse du cours Alphabet, filiale de Google : + 599 % depuis 05/01/2009

hausse-nasdaq-gafam

Source : Tradingview

Hausse du cours Apple: + 1 598 % depuis 05/01/2009

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Source : Tradingview

Hausse du cours Facebook : + 304 % depuis son IPO du 18/05/2012

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Source : Tradingview

Hausse du cours Amazon + 3 072 % depuis 05/01/2009

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Source : Tradingview

Hausse du cours Microsoft : + 451 % depuis 05/01/2009

hausse-cours-microsoft

Source : Tradingview

Au 16 octobre 2018, la capitalisation du Nasdaq est actuellement de l’ordre de 13 470 milliards de $, dont voici le poids des GAFAM :

  • Apple : 1 064 milliards de $ (7,90 %)
  • Amazon : 882 milliards de $ (6,55 %)
  • Microsoft : 848 milliards de $ (6,29 %)
  • Alphabet : 781 milliards de $ (5,80 %)
  • Facebook : 455 milliards de $ (3,38 %)

Au total, ces 5 poids lourds représentent à eux seuls 29,92 % du Nasdaq.

Si leurs cours de Bourse sont amenés à baisser, l’impact sur l’indice Nasdaq serait ainsi très conséquent car ils ont été les principaux catalyseurs de la hausse du Nasdaq initiée en mars 2009.

Voici donc les variations des GAFAM durant le « mini krach » du Nasdaq de – 8,67% du 3 au 11 octobre 2018 ainsi que leur impact direct sur les variations du cours du Nasdaq en fonction de leur pondération au sein de l’indice :

  •  Apple : – 7,59 % (pondération Nasdaq de 7,90 % soit un impact sur le Nasdaq de – 0,599 %)
  • Amazon : – 11,95 % (pondération Nasdaq de 6,55 % soit un impact sur le Nasdaq de – 0,783 %
  • Microsoft : – 8,04 % (pondération Nasdaq de 6,29 % soit un impact sur le Nasdaq de – 0,505 %)
  • Alphabet : – 10,28 % (pondération Nasdaq de 5,80 % soit un impact sur le Nasdaq de – 0,596 %)
  • Facebook : – 5,59 % (pondération Nasdaq de 3,38 % soit un impact sur le Nasdaq de – 0,189 %)

Ainsi, l’impact cumulé de la baisse des GAFAM entre le 3 et le 11 octobre a été de – 2,67 % sur le Nasdaq. La baisse du Nasdaq de – 8,67 % est donc attribuable à hauteur de 30,82 % aux GAFAM !

Tech, biotech, ecommerce : faut-il investir dans les valeurs technologiques ?

Les valeurs technologiques au sens large viennent de connaître un cycle haussier soutenu depuis mars 2009, soit d’une durée de bientôt 10 ans.

Nous estimons que la valorisation de bon nombre d’entre elles ont atteint des seuils très sensibles.

Le principal moteur de leur croissance a été la hausse d’année en année, de leur chiffre d’affaires et de leurs bénéfices.

Toute société finit par atteindre une « taille critique » dans un avenir proche ou lointain, soit par une réduction de rythme de sa croissance, soit via une stagnation, voire une décroissance.

Sachant que cette croissance des résultats a été le moteur de la hausse, le moindre « profit warning » (alerte sur le rythme d’évolution des résultats) engendrerait, selon nous, des fortes chutes de ces valeurs technologiques en considération de leurs niveaux de valorisations actuels.

Si l’on se base sur la valeur d’actif net (valeur comptable des actifs, ce que possède la société, déduite de ses passifs, ses dettes) vous seriez surpris de constater les niveaux actuels d’écarts entre les actifs nets et les valorisations boursières de bon nombre de valeurs technologiques.

En d’autres termes, si nous devions les vendre demain en tenant compte de leur valeur comptable, nous n’en recevrions qu’une faible fraction en comparaison de leur valeur boursière.

Les GAFAM ont elles aussi connu des hausses « fulgurantes » de leurs cours de Bourse depuis 2009, elles représentent actuellement environ 30 % du poids du Nasdaq.

Voici les valeurs actuelles de leurs actifs nets (= capitaux propres) en comparaison à leurs capitalisations boursières :

  • Amazon : 35 mds $ d’actif net contre 882 mds $ en Bourse. (survalorisée de 25,2 X)
  • Apple : 115 mds $ d’actif net contre 1 064 mds $ en Bourse. (survalorisée de 9,5 X)
  • Microsoft : 83 mds $ d’actif net contre 848 mds $ en Bourse. (survalorisée de 9,5 X)
  • Facebook : 79 mds $ d’actif net contre 455 mds $ en Bourse. (survalorisée de 5,7 X)
  • Alphabet : 141 mds $ d’actif net contre 781 mds $ en Bourse. (survalorisée de 5,5 X)

Bien entendu, ces indicateurs doivent être considérés parmi d’autres mais ils donnent une idée de la valeur nette comptable des GAFAM.

Étant donné leurs niveaux de survalorisation actuel, si s’ajoutent à cela des alertes sur les rythmes de croissance des GAFAM (principal facteur catalyseur depuis bientôt 10 ans), nous estimons l’impact baissier sur leurs cours de Bourse comme potentiellement très marqué, entraînant aussi le Nasdaq à la baisse, et par contagion, les autres grandes places boursières mondiales.

Selon ces éléments et étant donné le retour de la volatilité, les investisseurs ayant des positions sur le Nasdaq et/ou les GAFAM devraient être vigilants. Ceci est aussi valable pour les autres sociétés technologiques au sens large, fortement valorisées en Bourse.

De plus, la fin de l’été 2018 semble marquer un début de tendance baissière pour ce type de valeurs, dont les GAFAM, comme vous pouvez le constater sur les graphiques ci-dessus.

Le secteur global des technologies est donc actuellement à traiter avec grande prudence.

Il est toujours possible d’y investir. Cependant, les sociétés devront être profondément étudiées au cas par cas selon leur valorisation, leurs bénéfices présents et les estimations futures, leur croissance d’activité, leur endettement, etc.

Les investissements à privilégier si la Bourse chute

Or : le placement financier pour profiter de la baisse du Nasdaq

Dans le milieu de l’investissement, l’or est souvent considéré comme valeur refuge, voyons si cette règle a été validée au cours des dernières années.

Graphique comparatif  de l’indicateur boursier mondial MSCI World  avec le cours de l’or, depuis 2012

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Source : Tradingview

Les obliques noires indiquent les périodes de divergences entre l’indicateur boursier mondial MSCI World et le cours de l’or (c’est-à-dire que si l’un augmente, l’autre baisse). Entre novembre 2012 et mai 2015, il y a bien eu une divergence entre les deux courbes.

La période de début 2016 a aussi présenté une divergence marquée.

Entre mi-2016 et mi-2018, l’indicateur de la Bourse mondiale a été en croissance et le cours de l’or a stagné. Depuis mai 2018, on retrouve aussi une divergence.

Notons que ce principe de corrélation négative entre les actions et l’or n’est pas toujours validée, notamment courant 2015 et durant les 2ème et 3ème trimestres de 2016.

Graphique comparatif  du Nasdaq  avec le cours de l’or, depuis 2012

nasdaq-cours-or

Source : Tradingview

La période 2013 – 2015 marque une divergence long terme entre le Nasdaq et le cours de l’or.

La période de début 2016 a aussi présenté une divergence marquée. il en est de même pour la période entre l’été et la fin de l’année 2016.

Depuis 2018, les courbes présentent aussi des divergences.

Ce principe de corrélation négative n’a pas été constaté courant 2017 car l’or a stagné tandis que le Nasdaq a connu une belle tendance haussière.

ETF, turbos, options : les produits financiers pour se protéger de la baisse des marchés

Face à la chute de la Bourse, il est aussi possible d’utiliser des produits financiers pour se protéger, voire même profiter de la baisse. Voici quelques exemples :

Certains trackers ou ETF peuvent reproduire à l’inverse les variations des indices boursiers. On appelle ces trackers des ETF Bear. Lorsque qu’un indice comme le Nasdaq baisse de – 2 %, le tracker Bear Nasdaq va augmenter de + 2 %. Mais attention si le Nasdaq augmente de + 2 % le tracker bear Nasdaq va baisser de – 2 %.

Les produits de Bourse comme les Leverages ou les Turbos peuvent aussi permettre de miser sur la baisse d‘un indice comme le Nasdaq et avec un effet de levier qui va amplifier les variations de l’indice. Si le Nasdaq baisse de – 2 %, le turbo Put avec un effet de levier de 2 va gagner + 4 %. Attention si le Nasdaq augmente de + 2 % le turbo put effet de levier 2 va baisser de – 4 %.

Les options ou futures sont d’autres produits dérivés qui peuvent vous permettre de vous protéger de la baisse des marchés ou de profiter de la baisse. Mais avant d’utiliser ce type de produits financiers il est  absolument nécessaire de bien se former et d’avoir une réelle connaissance de leur fonctionnement.

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