Parfois envisagées avec beaucoup de sérieux, le plus souvent repoussées d’un revers de main, probables ou insolites, voici 6 anticipations auxquelles vous n’aviez pas forcément songé et dont les conséquences, heureuses ou malheureuses, pourraient être considérables sur les marchés financiers.
Alors que débute cette nouvelle année, découvrez 6 faits majeurs qui pourraient bien impacter les marchés cette année.
Les politiques accommodantes des banques centrales sont associées à des mesures de relance et de réelles politiques budgétaires qui dopent la croissance
En 2019, les politiques monétaires ont été très accommodantes, « même plus que prévu » soulignait Yves Perrier, le Directeur Général d’Amundi lors de la conférence Perspectives 2020 de la célèbre société de gestion française.
Or, ces banques centrales aimeraient maintenant que les États prennent le relais et s’attèlent eux aussi à prendre toutes les mesures qui pourraient favoriser la croissance. Et si en 2020 on assistait à l’association de politiques monétaires et budgétaires ? Il n’est pas impossible en effet que les États prennent enfin leurs responsabilités et mettent à l’œuvre de véritables mesures de relance budgétaire.
La combinaison de politiques monétaires et budgétaires pourrait doper la croissance et, qui sait, lui faire dépasser les 3,3 % prévus pour 2020. Elles pourraient aussi offrir des opportunités tactiques aux investisseurs.
L’intensification de la guerre commerciale provoque un véritable fiasco sur le marché des devises et engendre une véritable guerre de monnaies
Donald Trump, en pleine campagne électorale pour la présidentielle, se rappelle qu’il a désigné la Chine comme l’ennemi n°1 et décide qu’il n’en a pas fait assez jusque-là. Il hausse d’un niveau le conflit commercial qui l’oppose à l’Empire du Milieu et… c’est la catastrophe !
La crise a (enfin) une réelle répercussion sur les taux de change. Il faut dire que la bizarrerie vient plutôt du fait que la guerre commerciale sino-américaine n’a eu aucun effet sur le marché des devises en 2019. On assiste à une véritable guerre des monnaies qui entraîne un durcissement des conditions financières. Improbable ? Cette possibilité est présentée dans le scénario baissier de Monica Defend, Responsable de la Recherche Groupe chez Amundi, qu’elle assortit d’un taux de probabilité de 30 % tout de même.
Une croissance très rapide de la dette mène à la banqueroute
« Tout le monde s’achète un futur à crédit » souligne Vincent Mortier, Directeur adjoint des gestions chez Amundi. Il fustige « une attitude aussi court-termiste qu’égoïste ». Et ce n’est pas prêt de s’arrêter ! En effet, Monica Defend anticipe un maintien de la montée de la dette. La situation ira-t-elle jusqu’à poser problème ? La Responsable de la Recherche Groupe chez Amundi invite à garder un œil sur le ratio dette / profit des entreprises.
À surveiller aussi : la mutation économique de la Chine qui devra gérer d’une main de maître le ralentissement de sa croissance pour éviter un recours massif au crédit qui impliquerait nécessairement un hard landing.
Le renforcement de l’architecture européenne conduit l’Union Européenne à s’imposer comme un nouveau pôle économique majeur
Christine Lagarde, dans son premier discours après sa prise de fonction à la tête de la BCE a souligné l’importance d’accompagner l’Europe dans le renforcement de son architecture.
2020 sera-t-elle l’année de progrès tangibles dans l’architecture européenne ? L’union bancaire verra-t-elle enfin le jour ? Des avancées majeures pourraient bien permettre au vieux continent de s’imposer comme un pion de premier plan sur l’échiquier économique mondial.
Une exacerbation des risques politiques qui provoquent une forte volatilité sur les marchés financiers
Le Brexit devrait être une affaire réglée au 31 janvier. Même si les médias britanniques parlent davantage en ce moment de Megxit et de la déclaration d’indépendance des Sussex, le Brexit n’en est pas moins toujours d’actualité. Le dossier devrait être bouclé d’ici la fin du mois mais avec les nombreux rebondissements qui ont caractérisé ce dossier, est-on sûr que celui-ci sera bien réglé en temps et en heure ?
La crise entre l’Iran et les États-Unis devraient en rester là après les représailles iraniennes qui ont fait suite à l’assassinat du commandant militaire Qassem Soleimani. Et si l’affaire allait plus loin et que tout le Moyen-Orient s’embrasait ? Après tout, cela s’est vu de nombreuses fois par le passé.
Et aussi : la crise hong-kongaise pourrait se raviver et les contestations se durcir, le président Trump être destitué dans le cadre de la procédure d’impeachment lancée contre lui, … Autant d’évènements qui pourraient accroître considérablement la volatilité sur les marchés financiers.
Trump en période de réélection joue l’apaisement et favorise les échanges mondiaux
Et si, au contraire, Trump, confiant et désireux de séduire au-delà de son électorat, amorçait une phase d’apaisement dont sortirait gagnant le commerce mondial ? On assisterait à un accroissement des échanges mondiaux qui relancerait la croissance mondiale, le tout dans un environnement apaisé, gage d’une faible volatilité sur les marchés financiers. Est-ce si irréaliste ?
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