Action Michelin : faut-il acheter Michelin après l’annonce de ses résultats ?

Le géant français du pneumatique, Michelin, reste une valeur phare du secteur industriel en Europe, grâce à sa solide réputation et à son savoir-faire centenaire. Cependant, comme pour toute action cotée en bourse, les investisseurs se posent des questions quant à son avenir, notamment après l’annonce de ses derniers résultats financiers.

Dans cet article, nous allons examiner en détail la situation actuelle de Michelin, en analysant les faits marquants de sa dernière annonce de résultats ainsi que les tendances techniques qui influencent le cours de bourse Michelin. Alors, faut-il investir en Bourse dans l’action Michelin fin 2024 ? Découvrez notre avis sur l’action Michelin.

Que retenir de la dernière annonce de résultats de Michelin ?

Le 23 octobre 2024, lors de la dernière annonce de résultats de Michelin, le groupe a présenté un contexte économique marqué par des défis importants dans plusieurs segments de marché. Les ventes du groupe Michelin pour les neuf premiers mois de l’année s’élèvent à 20,2 milliards d’euros, ce qui représente une baisse de 3,4 % à taux de change constants. Cette diminution est en grande partie due à une baisse des volumes, qui ont reculé de 5,3 % sur la période, reflétant un ralentissement de la demande en « première monte » (c’est-à-dire : les pneus fournis directement par les constructeurs automobiles pour équiper leurs nouveaux véhicules), notamment dans les segments des véhicules agricoles, des véhicules du secteur de la construction et des poids lourds.

Cependant, des points positifs émergent pour Michelin, notamment une amélioration continue du mix de produits, avec une forte demande pour les pneus de 18 pouces, particulièrement dans les segments des véhicules de tourisme et les camionnettes. La performance sur ces segments prioritaires a permis à Michelin de renforcer ses parts de marché. Le groupe Michelin a également réussi à améliorer l’effet de prix au cours du troisième trimestre, malgré un contexte de baisse des volumes.

Sur le plan des perspectives, Michelin ajuste ses prévisions pour 2024. Les volumes de ventes annuelles devraient se situer entre -6 % et -4 %, et le résultat opérationnel des secteurs est désormais attendu à 3,4 milliards d’euros, contre plus de 3,5 milliards précédemment. En revanche, la prévision de cash-flow libre de Michelin avant acquisitions a été revue à la hausse, avec une estimation supérieure à 1,7 milliard d’euros.

Malgré une conjoncture difficile, le groupe Michelin maintient sa stratégie et souligne la résilience de ses activités en toutes circonstances.

Cours Michelin : cours de l’action Michelin en Bourse

Comment se comporte le secteur automobile fin 2024 ?

Comme vous le savez sûrement, le secteur automobile connaît une transformation significative, principalement due à l’essor des véhicules électriques (VE) et à l’évolution des réglementations environnementales. Les véhicules électriques, généralement plus lourds que leurs homologues à combustion, accélèrent l’usure des pneus, entraînant un besoin accru de renouvellement. Cela pose un double défi pour les fabricants de pneumatiques, car non seulement ils doivent répondre à la demande croissante en pneus résistants et durables, mais ils sont également confrontés à la nécessité d’innover pour réduire leur empreinte écologique. En effet, les pneus sont une source importante de pollution aux microparticules, qui se dispersent dans l’air et les sols à chaque utilisation.

Sur le plan économique, la demande croissante de véhicules électriques stimule le marché des pneus, mais cette opportunité s’accompagne de nouveaux défis en termes de coûts de production. En effet, les pneus destinés aux véhicules électriques nécessitent des matériaux plus résistants, adaptés à un usage intensif, ce qui pousse à une augmentation des dépenses de recherche et développement. De plus, l’inflation des prix des matières premières, notamment le caoutchouc et le pétrole, qui entrent dans la fabrication des pneus, accentue la pression sur les marges des fabricants.

Pour maintenir leur compétitivité, les grandes marques de pneumatiques doivent non seulement innover, mais aussi optimiser leurs chaînes de production pour réduire les coûts tout en répondant aux normes de plus en plus strictes en matière de durabilité. En parallèle, le marché est marqué par une demande accrue de pneus à faible impact environnemental, poussant les acteurs du secteur à investir massivement dans des technologies vertes. Ces ajustements économiques se révèlent essentiels pour assurer leur rentabilité et leur pérennité face à la transition énergétique.

Analyse technique du cours de Bourse de Michelin

À la suite de l’annonce des résultats semestriels accueillie avec une grande sévérité, les cours de l’action Michelin (ML) ont ouvert la séance du 24 octobre 2024 en dessous du support majeur situé entre 33 et 34 euros, un niveau qui soutenait l’action Michelin jusqu’à présent. Cette cassure est un très mauvais signal pour les investisseurs. En effet, les prix de l’action Michelin ont ouvert à 31,17 euros, marquant un gap baissier de -2,78 % par rapport à la clôture de la veille. Ce mouvement indique une forte pression vendeuse à court terme sur l’action Michelin. Il sera désormais crucial de surveiller si les cours de Bourse de Michelin vont continuer à baisser ou si le support situé autour de 29 euros parviendra à freiner cette chute. Ce niveau pourrait constituer un point d’entrée intéressant pour les acheteurs en quête de reprise de l’action Michelin. Si ce support venait à céder, le prochain niveau à surveiller pour l’action Michelin se situe à 26 euros.

Analyse graphique du cours de l’action Michelin fin 2024

Source : ProRealTime Web

À l’inverse, si les marchés se ressaisissent après l’effet d’annonce, une reprise haussière pourrait se dessiner. Dans ce cas, il faudra surveiller attentivement les niveaux de résistance à 33,20 euros puis à 34,50 euros pour l’action Michelin. En cas de franchissement de ces seuils, un objectif haussier pourrait être fixé pour l’action Michelin autour de 37 euros, voire 38 euros si la tendance se confirme.

Comment investir dans l’action Michelin fin 2024 ? Notre avis

Il est toujours délicat d’acheter une action en baisse, surtout après une annonce de mauvais résultats, même dans une perspective d’investissement à long terme. Dans ces situations, il est essentiel d’adopter une stratégie prudente. Une approche de plan d’investissement échelonné dans le temps, telle que le DCA (Dollar Cost Averaging), peut permettre de lisser les risques en répartissant les achats sur une période longue via votre courtier Bourse. En optimisant ces achats aux niveaux de support et en surveillant les accélérations au moment des cassures de résistance, on peut espérer capter des points d’entrée plus favorables. À court terme, il est toutefois important de se rappeler qu’on ne « rattrape jamais un couteau qui tombe », et la prudence est de mise sur l’action Michelin. Cependant, pour un investisseur de long terme, l’action Michelin reste un actif solide, soutenu par des fondamentaux tels qu’un cash-flow important, ce qui en fait une valeur défensive malgré les turbulences actuelles.

Comment trader l’action Michelin fin 2024 ? Notre avis

Pour le trading actif, l’action Michelin présente un intérêt particulier grâce à la volatilité observée sur ses cours. Cette volatilité permet de mettre en œuvre diverses stratégies de trading, telles que le trading de gaps. Selon cette théorie, les gaps sont souvent comblés dans les jours qui suivent leur apparition, et c’est précisément ce que nous pourrions observer après l’effet d’annonce des résultats défavorables récemment communiqués par Michelin.

Comme pour un investisseur cherchant à optimiser ses achats en fonction des supports et résistances, les traders pourront également tirer parti des rebonds et des cassures de ces niveaux clés, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Toutefois, dans un tel contexte et avec ce style de stratégies, les erreurs peuvent être coûteuses et ne seront pas pardonnées. Il est donc impératif d’utiliser des stop-loss pour protéger son capital et limiter les pertes potentielles de trading sur l’action Michelin.

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