Il n’y pas de formule magique pour gagner en bourse, mais voici quelques conseils d’investisseur experimenté pour mettre toutes les chances de son côté.
Tenez compte des indicateurs macro économiques
Un élément déterminant dans la valorisation boursière d’une entreprise est l’environnement économique. Pour réussir en bourse, il faut notamment tenir compte de la croissance économique qui influe sur le cours de bourse.
La grande partie des investisseurs connaît les cycles économiques. Une récession est suivie d’une reprise, puis d’une surchauffe et enfin un ralentissement voire une nouvelle récession. A posteriori, il est facile d’identifier les différents cycles, mais il est quasi impossible de décoder ces tendances en temps réel. Le marché essaye donc d’anticiper ces cycles économiques en interprétant les données statistiques.
La bourse a par exemple baissé dès le second trimestre 2000 alors que la récession n’a réellement touché les Etats-Unis qu’au second trimestre 2001. C’est pourquoi, la réaction des investisseurs à la publication des statistiques économiques a bien plus d’influence sur la bourse que les chiffres eux-mêmes.
Les épargnants ne doivent pas nécessairement acheter lorsque tous les voyants macro économiques sont dans le vert. En revanche, il faut savoir acheter lorsque les autres vendent par excès de pessimisme alors que la réalité économique n’est pas si mauvaise.
Misez sur les grosses capitalisations
Ces entreprises sont plus solides et plus aptes à traverser les crises économiques comme celle que nous connaissons actuellement. Leur solidité financière, leurs différents segments de produits, leur diversification géographique sont autant d’atouts pour surmonter les périodes de crise.
Par ailleurs, les actions de ces entreprises sont plus liquides que celles des petites entreprises cotées sur Alternext par exemple. En investissant dans ces grandes entreprises, on évite les mauvaises surprises telles qu’une variation de cours de 15% à l’ouverture car un investisseur à acheter 1000 titres à 80 euro ! On évite également l’impossibilité de vendre ses titres faute d’acheteur.
Néanmoins, si vous avez une super info sur une small cap lors d’un repas de famille car votre oncle est directeur financier de la structure, lancez vous ! Mais attention cela s’appelle un délit d’initié…
Investissez régulièrement avec un horizon long terme
Tous les jours en bourse se rencontrent des acheteurs qui espèrent s’enrichir et des vendeurs qui pensent qu’il y a plus à gagner ailleurs. Leurs anticipations sont fondées sur la conjoncture économique, les résultats des entreprises, les événements géopolitiques, le feng shui et parfois même leur boule de cristal.
Pour réduire les risques d’acheter au mauvais moment, investissez régulièrement chaque mois sur une échéance longue, 5 ans au minimum. Cela tombe bien en plus, puisqu’au bout de 5 ans les actions de votre PEA ne sont plus soumises à l’impôt sur les plus-values.
Sachez également prendre partiellement vos bénéfices au fur et à mesure que vos actions prennent de la valeur. Un investisseur qui aurait débuté en bourse fin 1999 en pleine euphorie boursière et qui aurait investi variablement la même somme d’argent tous les mois aurait fait une plus-value d’environ 15 % aujourd’hui, alors que le CAC 40 a perdu 20% sur la même période.
Diversifiez votre portefeuille
L’une des manières de valoriser une entreprise est de regarder son PER. En 2007, les sociétés du CAC 40 avaient un PER moyen de 12.7. Un PER de 12.7 signifie que l’entreprise se paye 12.7 fois ses bénéfices. Les entreprises du CAC 40 génèrent donc un profit de 7.87% (1/12.7) de leur valeur boursière. Ce rendement est à comparer au rendement des emprunts d’Etats jugés sans risque (autour de 3.5 à 4% en 2007). L’investisseur qui choisit d’investir en actions d’une entreprise dispose donc d’un rendement supérieur, que l’on qualifie de “prime de risque”. Plus un placement est risqué, plus l’investisseur peut exiger un retour important.
En diversifiant votre portefeuille, vous atténuez ce risque tout en conservant la prime. Un portefeuille diversifié est moins vulnérable au retournement d’un secteur, d’un pays ou à la faillite d’une entreprise. Une entreprise peut faire faillite mais un indice boursier rebondit toujours à long terme. Les sociétés en perte de vitesse sont remplacées par d’autres en meilleure santé.
Dans cette optique, les trackers sur l’Euro Stoxx 50 ou sur le secteur télécom peuvent constituer de bons fonds de portefeuille.
Restez maître de vos émotions
Définissez vos stratégies à l’avance. Fixez vous des règles, comme toujours prendre la moitié de vos bénéfices lorsque vos plus values atteignent 30% afin de protéger vos gains, ou encore placer des ordres stop de protection lorsque vos pertes dépassent les 15%.
La plupart des épargnants réagit de manière émotionnelle en fonction de ses gains ou pertes par rapport à ses prix de revient, alors même que ce prix de revient n’a aucun sens pour le marché.
En respectant ces 5 règles, vous serez à 99% gagnant en bourse. Eh oui, il y a toujours 1% de chance qu’un Boeing passe par les fenetres du Palais Brongniart !
Laurent Curau