Les investisseurs particuliers comme professionnels ont à nouveau confiance en certains actifs financiers et notamment dans les actions européennes. Les investisseurs anticipent également une forte hausse de la volatilité. Café de la Bourse revient en détail sur l’indice de confiance des investisseurs, dans sa globalité et par classe d’actifs, et vous explique les raisons de cet engouement.
L’indice global de confiance des investisseurs progresse
Le 9 mai 2017, la société Ossiam a dévoilé les résultats de la neuvième vague de son Baromètre de Confiance des Investisseurs, en partenariat avec l’institut CSA. Le baromètre évalue la confiance des investisseurs français, particuliers et institutionnels ainsi que leurs anticipations d’évolution de la volatilité sur les 12 prochains mois sur une échelle de -50 à +50, allant du plus bas au plus haut niveau de confiance.
Alors que depuis avril 2015, l’indice de confiance n’avait cessé de diminuer, il est désormais repassé au-dessus de 10, montrant que la tendance s’est nettement inversée. La majorité des professionnels et particuliers estiment ainsi que le moment est propice pour investir en Europe.
En quelles classe d’actifs les investisseurs ont-ils confiance ?
Les classes d’actifs pour lesquelles l’indice de confiance est le plus élevé :
Les actions des pays émergents et les matières premières
L’indice de confiance des investisseurs a particulièrement augmenté concernant les actions des pays émergents et les matières premières. En effet, l’indice témoignant de la confiance des professionnels dans les matières premières est passé de -9 en octobre 2015 à 6,9 en mars 2017. La hausse chez les particuliers est plus sensible encore, à 8,8.
Concernant les actions des pays émergents, la confiance des experts de la finance reste forte avec un indice de 8,2 et celle des particuliers a nettement augmenté, avec une hausse de 5,1 points.
Les actions européennes
S’agissant des actions européennes, l’indice de confiance reste élevé, notamment chez les experts de la finance où il a progressé de 6,9 points par rapport à octobre 2016. Cette hausse à 0,4 points, est plus modérée chez les particuliers.
Les classes d’actifs pour lesquelles l’indice de confiance diverge entre professionnels et particuliers :
Les obligations
Ces divergences se poursuivent lorsqu’on observe la classe d’actif des obligations. L’indice continue sa dégradation du côté des professionnels, atteignant -4,6. Les obligations d’entreprises européennes et les obligations souveraines en zone euro affichent un niveau de confiance très bas, notamment depuis octobre 2013. Le constat n’est pas le même concernant les particuliers puisque l’indice obligations a progressé pour s’établir aujourd’hui à 4,2.
L’immobilier
En matière d’immobilier, les appréciations divergent là encore. En effet, la confiance continue de se renforcer chez les particuliers avec un indice élevé de 14,1 alors qu’elle se dégrade chez les professionnels, l’indice étant à 4,5.
Les classes d’actifs pour lesquelles l’indice de confiance reste relativement stable :
Le private equity
L’indice dans le private equity demeure relativement stable, avec une légère baisse de 0,3 points chez les investisseurs professionnels.
Les actions en leur globalité
L’indice global de confiance des investisseurs dans les actions est quasi-similaire chez les professionnels et particuliers, s’établissant respectivement à 6,1 et 6. Il reflète les avis sur les actions américaines, les actions européennes et les actions des pays émergents.
Les facteurs d’influence et les anticipations des investisseurs
60 % des investisseurs professionnels affirment que les élections et le climat politique influent sur leurs décisions d’investissement lors des 12 prochains mois, un chiffre en hausse de 11 % par rapport à octobre 2016, selon le baromètre. Viennent ensuite les anticipations macro-économiques (54 %), le contexte géopolitique (32 %), les résultats des sociétés et leur analyse (31 %), les évolutions fiscales (12 %) et les évolutions réglementaires (10 %).
La tendance est différente chez les particuliers. En effet, seuls 31 % d’entre eux s’appuient sur le climat politique pour prendre leurs décisions. Plus de la moitié tiennent compte du contexte géopolitique. S’il existe des divergences d’appréciation entre particuliers et professionnels, on remarque une tendance commune : le facteur politique a de plus en plus d’importance dans leur prise de décision.
Pour les prochains mois, les investisseurs anticipent une forte augmentation de la volatilité. Du côté des particuliers, la hausse de volatilité anticipée est importante, estimée à 8,2 et s’approchant du point haut de mai 2014. Les anticipations des particuliers augmentent pour les actions américaines, les obligations d’entreprises américaines et le marché des matières premières.
Concernant les professionnels, la volatilité anticipée est en légère baisse. En revanche, elle est particulièrement élevée sur les obligations (11,4) et notamment sur les obligations souveraines en zone euro (12,1).
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