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Les effets du foot sur la Bourse

Les effets du foot sur la Bourse




Le foot peut avoir des effets assez inattendus sur la Bourse. C’est ce que prouvent les divers rapports sur le sujet réalisés par des universitaires et des économistes de la Banque Centrale Européenne. Café de la Bourse revient sur le comportement des marchés qui a souvent démontré qu’il n’était pas insensible au ballon rond. Le football a donc des conséquences inattendues sur la finance et impacte les marchés boursiers.

Les conséquences du football sur la finance

Moitié moins de transactions lors des matchs de foot

Lorsque l’équipe nationale de football joue, on observe 55 % de transactions en moins par rapport à une autre période similaire sans match.

Des cours de Bourse différents lors de matchs de football

La Bourse du pays dont l’équipe est sur le terrain se « découple » des autres places financières dans le monde. La corrélation est momentanément inopérante.

Autre phénomène similaire, les traders des salles de marché, qui ont les yeux rivés sur le match, ne prennent en compte que les grandes annonces macro-économiques, au détriment des annonces sectorielles ou micro-économiques. Conséquence : les variations de cours des actions de la Bourse locale sont moins dispersées que d’habitude.

Un match de foot perdu fait baisser l’indice boursier

En cas de défaite, l’indice boursier national perd 0,38% en moyenne. En cas de victoire ; rien !

Plus l’enjeu du match perdu est important, plus la baisse est marquée.

Tirer parti des matchs de foot sur les marchés boursiers

Des traders influencent l’évolution des cours de la Bourse

L’effet irrationnel des matchs de foot sur la bourse peut servir à certains traders. Des petits malins peu intéressés par le football pourraient influencer l’évolution des cours en se concentrant sur les marchés durant les épreuves, pendant que les traders locaux regardent le match.

Pour améliorer votre stratégie de trading, vous pouvez consulter notre article 10 conseils pour devenir un meilleur trader

Choisir un match de foot pour l’annonce de mauvais résultats financiers

En outre, annoncer une mauvaise nouvelle pendant un match pour une entreprise permettrait peut-être d’éviter d’être sanctionnée trop durement par les marchés ! Ainsi, une entreprise française cotée en bourse aura tout intérêt à annoncer de mauvais résultats pendant un match des Bleus.

Coupe du Monde 2018 : événement idéal pour valoriser les cours des entreprises sponsors ?

Coca-Cola devrait sans conteste être l’une des entreprises dont le cours devrait le plus s’apprécier pendant cette période de Coupe du Monde. Le fabricant de soda d’Atlanta qui associe sa marque au plus grand tournoi sportif de la planète entend bien que les supporters, fans et (télé)spectateurs en tous genres pensent à la marque en cette période de compétition. Un sponsoring qui devrait donc faire gonfler les vente et… le cours de Bourse !

Mais c’est l’ensemble des sponsors officiels qui espèrent doper leurs ventes pendant la coupe du monde. S’ils misent gros, ils ont aussi la certitude de toucher une audience exceptionnelle. Rappelons que la Finale du Mondial 2014 avait attiré pas moins de 3,2 milliards de téléspectateurs de plus de 200 pays (le Super Bowl américain ne rassemblait lui « que » 111 millions de téléspectateurs). Coca-Cola donc mais aussi Adidas, Wanda Group, Gazprom, Hyundai Motor, Qatar Airways, Visa pour les partenaires de la Fifa de la coupe du monde 2018 mais aussi par exemple Mc Donalds ou Budweiser qui sont sponsors de la Fifa, sans compter tous les soutiens régionaux entendent bien profiter de ce moyen exceptionnel de visibilité et ainsi augmenter leurs résultats commerciaux en s’appuyant sur les audiences tout simplement hors-normes de ce tournoi.

On peut donc miser dès maintenant sur les actions des sociétés sponsors mais on peut aussi choisir de se positionner sur un secteur en particulier. Notez par exemple qu’une étude du cabinet NPD Group prévoit une augmentation de 1 % de l’ensemble du marché du sport liée à la Coupe du Monde 2018, ce qui représente tout de même une contribution de l’ordre de plus de 560 millions d’euros sur l’ensemble des cinq plus gros pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Espagne).

Consultez également notre article Football : jouer la Coupe du Monde à la Bourse

Quand les financiers analysent la Coupe du Monde 2018 et non les marchés

La France va gagner la Coupe du Monde 2018 selon Thomson Reuters

Thomson Reuters s’est livré à des pronostics en se fondant exclusivement sur les seuls critères financiers, censés refléter la performance des joueurs et selon le simulateur de l’agence de presse financière basé sur les données Transfermarkt, la France pourrait bien gagner le Mondial. En effet, notre pays a les joueurs les mieux valorisés de la Coupe du Monde : la valeur totale des transferts dépensés pour les joueurs de l’équipe de France atteint les 917 millions de livres. Une somme qui devrait permettre à la France de vaincre le Brésil en demi-finale (802 millions de livres de prix de transferts) puis de l’emporter face à l’Espagne en finale (909 millions de livres de prix de transferts),

Attention cependant, ce pronostic ne s’appuie que sur les seuls critères financiers et si l’on y inclut des paramètres non financiers tels que les données socio-économiques ou la base de fans, la donne change totalement puisque Thomson Reuters anticipe alors une victoire de  l’Allemagne face au Brésil en Finale. La France elle s’inclinerait en quart face au Brésil.

Le Brésil gagnant de la Coupe du Monde 2018 selon Goldman Sachs

La banque d’investissement américaine a elle aussi comme à son habitude lors de grandes compétitions de football émis des pronostics. C’est le Brésil qui remporterait l’édition 2018 selon Goldman Sachs pour qui la France serait sorti en demi-finale par l’équipe brésilienne.

Pour en savoir plus sur les pronostics de la firme américaine, consultez notre article Coupe du monde 2018 : pronostic foot de la banque Goldman Sachs

Affaire à suivre donc !

Sources :

  • The Pitch rather than the Pit (lien), Ehrmann et Jansen, de la BCE.
  • Sports Sentiment and Stock Returns (lien), A. Edmans, D. Garcia, Ø. Norli, paru dans le Journal of Finance
  • Exploitable Predictable Irrationality : The FIFA World Cup Effect on the U.S. Stock Market (lien), Guy Kaplanski et Haim Levy

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