Education, santé, innovation, transparence politique, environnement des affaires, la France ne brille pas dans les classements internationaux, et elle glisse dans les classements. Les pays émergents sont en embuscade.
Education : 19e / 35
Lancée en 1997 par l’OCDE, l’étude Pisa évalue tous les trois ans les systèmes d’enseignement du monde entier, à l’aune des résultats de jeunes de 15 ans en lecture, en mathématiques et en sciences.
La France peine à se maintenir autour du score moyen des pays de l’OCDE, tant en lecture, qu’en mathématiques et en sciences. La Corée du Sud et la Finlande sont solidement installés au sommet du classement.
Source : Etude Pisa, OCDE.
Environnement des affaires : 29e / 183
La France se classe 29ème au classement des pays les plus attractifs pour les entreprises, derrière des pays comme la Lettonie, la Lituanie, la Malaisie ou encore l’Ile Maurice, et juste devant le Portugal.
Principal point faible de la France : son fort taux d’imposition. La France se classe au troisième rang des pays qui taxent le plus les entreprises. S’il fallait encore une preuve du manque d’attrait pour les investisseurs étrangers, la France n’a accueilli que 23 implantations d’entreprises originaires des BRIC, contre 69 pour l’Allemagne.
Source : Ease of Doing Business, Banque Mondiale.
Corruption : 25e / 182
L’hexagone est placé 25ème rang des pays les plus transparent par l’organisme Transparency International. 73% des citoyens français pensent que la corruption est un problème pour leur pays et pensent qu’elle sévit dans les partis politiques, les grandes entreprises et les médias.
Transparency International dresse un bilan assez similaire. Il reproche à la France l’opacité des institutions judiciaires, du parlement et des partis politiques.
L’ONG recommande à la France d’améliorer la transparence de ses institutions, à tous les niveaux de décision, d’obliger les partis politiques à publier leurs comptes, d’encourager le journalisme d’investigation et d’accroître la transparence de l’actionnariat des groupes de media.
Source : Indice de perception de la corruption 2011, Transparency International.
Innovation : 24e / 71
La France pointe au 24ème rang mondial de l’innovation dans le classement de l’INSEAD et l’OMPI. Une perte de deux places par rapport à 2011. La France se place très loin derrière la Suisse, la Suède ou encore Singapour, qui trustent les trois premières places.
A l’origine de cette médiocre performance : une législation trop tatillonne et un manque d’investissement dans la R&D, domaine où la France n’est que 60ème.
La France pourrait donc se faire rattraper par des pays qui investissent massivement en R&D, comme la Lettonie, la Jordanie ou le Ghana.
Source : Global Innovation Index 2012 (PDF), INSEAD, WIPO.
Santé : 8e / 34
La France ne s’en sort pas trop mal sur ce point mais elle n’a plus le meilleur système de santé d’Europe. Le groupe de réflexion suédois Health Consumer Powerhouse (HCP) classe la France 8e, alors qu’elle occupait encore la première en 2006.
Le classement se fonde sur 42 paramètres dans six domaines : droits et information des patients, utilisation de l’informatique, délais d’attente pour les traitements médicaux et chirurgicaux, résultats de soins préventifs et curatifs, étendue et portée des services fournis et accès aux médicaments.
Source : Euro Health Consumer Index 2011 (PDF), HCP.
Compétitivité : 21e / 144
Le Forum Economique Mondial classe la France 21ème pour la compétitivité. En 2012, la France a perdu trois places. C’est la première fois depuis 30 ans que la France est éclipsée du top 20.
Selon l’étude du Forum Economique Mondial, la France est pénalisée par un marché du travail trop rigide et par un régime fiscal qui « crée des distorsions dans les décisions économiques ».
Source : The Global Competitiveness Report 2011-2012, World Economic Forum.