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Nos idées d’investissement pour le troisième trimestre 2015

Nos idées d’investissement pour le troisième trimestre 2015




Café de la Bourse établit un tour d’horizon des actifs à privilégier pour le troisième trimestre 2015.

Privilégier les actions par rapport aux obligations

CPR Asset Management privilégie toujours les actions par rapport aux obligations mais en soulignant toutefois que le potentiel de hausse reste limité.

Le succès des politiques de reflation pourrait entraîner une poursuite modérée de la hausse des actifs risqués pour la fin de l’année.

Néanmoins, la valorisation élevée de la plupart des indices actions au regard de leur niveau historique incite à la prudence. La progression des indices actions au cours de la seconde partie de l’année devrait être inférieure à celle que l’on a connue au cours de la première moitié de l’année dans un marché plus volatil.

Miser sur le Japon et la zone Euro

Japon

L’activité économique japonaise commence lentement à se renforcer. L’investissement a nettement accéléré sur le dernier trimestre avec le soutien de la banque du Japon qui réaffirme son objectif d’inflation. En outre, le gouvernement avance dans ses réformes structurelles afin de soutenir le potentiel de croissance. La baisse du déficit public et l’amélioration du marché du travail vont également dans ce sens. De plus, le flux non négligeable de touristes qui viennent dépenser de l’argent au japon impacte favorablement la balance japonaise. Les profits des grandes entreprises constatées depuis quelques mois se maintiennent et c’est désormais au tour des PME d’afficher des profits en hausse.

Le marché japonais représente toujours une décote significative par rapport aux autres marchés et les marges des entreprises sont en accélération indique Malik Haddouk, Directeur de la Gestion Diversifiée chez CPR AM. De plus, les bénéfices sont en progression et la rentabilité des entreprises en constante amélioration. La santé financière retrouvée des entreprises japonaises va leur permettre d’accroître les dividendes versés et soutenir le cours de leurs actions par un programme important de rachat d’actions.

Zone Euro

En Europe, même si elle est encore timide, l’embellie se confirme. La conjoncture se redresse et l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne devraient enfin connaître une croissance plus forte d’après les résultats de l’enquête Thomson Reuters. L’inflation est redevenue positive (sauf en Espagne) et la distribution du crédit accélère légèrement. La croissance de la masse monétaire a redépassé la valeur de référence d’avant la crise. Cependant, malgré la présence de la BCE, les marchés de taux ont connu à partir de mi-avril des épisodes de forte volatilité. La montée très forte des taux a engendré une perte sur les marchés obligataires. La grosse incertitude qui pèse toujours sur cette zone reste le problème grec. Le pays saura-t-il faire face lorsqu’il devra rembourser en juillet et en août 3,5 milliards à la BCE ? Une renégociation de la dette aura-t-elle lieu ? Les choix politiques qui vont être pris dans les prochaines semaines pèsent lourdement sur l’économie de la Grèce et, par conséquent, celle de la zone euro.

Les résultats des bénéfices des entreprises européennes au premier trimestre 2015 sont de bon augure. Les profits affichent une hausse de plus de 10% (27,5% si l’on excluait les entreprises du secteur de l’énergie). La baisse de l’euro et la baisse du prix des matières premières ont eu l’effet escompté sur les résultats des entreprises européennes. Pour la première fois depuis 5 ans, les estimations des bénéfices des entreprises ont été révisées à la hausse en zone euro.

Un marché américain nullement attrayant

Plusieurs indicateurs nous permettent de penser que la croissance de l’économie américaine devrait retrouver un rythme plus élevé souligne Philippe Weber, Responsable des études et de la stratégie chez CPR AM. En effet, le marché de l’emploi s’améliore. Le taux de chômage continue de baisser et les salaires commencent à accroître. La FED montera très vraisemblablement les taux des fonds fédéraux dans les semaines à venir puisque le taux est à zéro depuis plus de six ans et que la taille du bilan est très conséquente.

On notera cependant que l’économie américaine reste fragile comme le montre la croissance du 1er trimestre et si la hausse des taux casse la croissance, il faudra à nouveau les abaisser.

Le marché américain est clairement survalorisé selon Malik Haddouk, Directeur de la Gestion Diversifiée chez CPR AM. Le rendement sur dividendes est largement plus attrayant dans la zone euro et au Japon qu’aux Etats-Unis.

Pour les pays émergents, seul l’Asie semble prometteuse

L’Asie émergente reste la seule zone où la situation financière de la plupart des États s’est améliorée et où les restructurations se poursuivent. La croissance économique se stabilise, portée par les petits pays. Les baisses des devises ont permis aux bénéfices des entreprises de rebondir, ce qui n’est pas le cas de l’Amérique latine, de l’Europe émergente et de l’Afrique qui sont très fragilisées par la baisse des prix des matières premières et ne sont pas à l’abri de la récession.

Focus sur le marché chinois

L’économie chinoise connaît un net renforcement de la demande intérieure et du secteur tertiaire. Le gouvernement maintient son objectif d’assainissement et de soutien de la croissance qui se stabilise vers 6-7%. Les autorités réalisent des avancées significatives vers la libéralisation des taux d’intérêt et l’ouverture du compte de capital.

Cependant, la plus grande prudence est de mise ! En effet, La progression fulgurante des bourses chinoises nous laissent perplexes indique Laetita Baldeschi, stratégiste chez CPR AM. Les nouvelles interconnexions entre les différentes bourses régionales et celle de Hong Kong ainsi que l’augmentation des quotas attribués aux investisseurs étrangers peuvent, il est vrai, expliquer une partie de cet engouement. Pour autant, alors que la bourse progresse de 100 % entre juin 2014 et mai 2015, les profits baissent, quant à eux, de 8 %.

Miser sur le secteur bancaire en zone Euro

Le secteur bancaire en Europe présente une valorisation relative avantageuse par rapport au marché dans son ensemble. De fait, le système bancaire européen apparaît plus robuste et a retrouvé une certaine stabilité. Les restructurations ont en grande partie été menées, donnant au secteur la possibilité d’accroître le volume de ses prêts tout en maintenant de vraies marges. Le marché commence d’ailleurs déjà à valider l’idée d’un secteur en meilleur santé financière comme en témoigne la baisse de la volatilité de ce dernier.

Les informations de Cafedelabourse.com et de ses publications sont données à titre pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas des recommandations d’investissement. Le lecteur se doit d’étudier les risques avant d’effectuer toute transaction. Il est seul responsable de ses décisions d’investissement.