Lancé en 2003, le club Genepi a réalisé d’excellentes performances en 2009 grace à quelques belles opérations.
Depuis quand votre club existe-t-il et comment fonctionne t-il ?
Le club d’investissement Genepi a été crée à Manosque en 2003, sa durée de vie est de 10 ans et il compte actuellement 12 membres. Les versements de l’ensemble des membres s’élèvent à 230 € / mois et la valeur du portefeuille actions est de 35 000 € environ. Nous nous réunissons 3 à 4 fois par an pour effectuer des arbitrages (achat et/ou vente d’actions).
Quel est votre objectif ?
Obtenir la meilleure performance financière possible, bien sûr, mais aussi vivre des belles aventures d’entreprises, partager et échanger des informations entre passionnés de finance !
Quels sont vos critères de choix ?
Nous avons deux approches.
Une approche de long terme qui consiste à privilégier les actions qui évoluent sur des créneaux porteurs, qui offrent donc de bonnes perspectives de croissance de bénéfices et de dividendes pour les années à venir. Les taux de croissance, les marges, le rendement de l’action, l’actif net comptable par action et le taux d’endettement sont les principaux indicateurs que nous scrutons attentivement. Parmi les critères de choix plus qualitatifs, on investira plus volontiers dans des entreprises dotées d’un management qui a déjà fait ses preuves.
Une approche de court terme, plus spéculative, qui consiste à repérer des valeurs susceptibles de monter très rapidement grâce à un important contrat, une rumeur de rachat (OPA), à des résultats meilleurs que prévu ou des valeurs en situation de retournement ou tout autre événement favorable.
L’analyse graphique nous permet également de déceler des opportunités d’achat à court terme.
Pour réaliser nos choix, un thème d’investissement (valeurs agroalimentaires, valeurs de loisirs, valeurs de luxe, or etc…) est mis à l’ordre du jour de nos réunions.
Chaque membre présent émet un avis sur une ou plusieurs valeurs. Celle qui recueille la majorité des voix est automatiquement intégrée au portefeuille. Nos prises de décisions s’effectuent de manière collégiale au cours de chaque réunion ou par Internet et c’est le président du club qui effectue la passation des ordres de bourse.
Quels ont été vos meilleurs placements en 2009 ? Vos plus mauvais?
Des investissements audacieux sur Bull et Faurecia nous ont permis de réaliser 7500 € de plus values. Début 2009, nous avons cédé Cap Gemini et Bonduelle dans de très mauvaises conditions. Les pertes se sont respectivement élevées à 816 € et 738 €.
Comment avez-vous traversé la crise financière ?
Bien qu’il s’agisse du meilleur placement à long terme (+ 6% / an en moyenne), le placement en action n’est pas un long fleuve tranquille. En effet, les actions connaissent des cycles qui peuvent être violents.
Il faut donc avoir le goût du risque et ne pas avoir besoin d’argent à court terme. L’année 2008 avait été très difficile mais la bourse est une affaire de patience, d’expérience, de bon sens et de sang froid mêlée d’audace. Ces qualités nous ont permis de regagner plus de 41% en 2009.
Quelles sont vos actions favorites pour 2010 et pourquoi ?
2010 devrait être marquée par un retour de la croissance économique mais les marchés financiers l’ont déjà anticipé en 2009.
Parmi les grandes valeurs Air France et AXA bénéficient d’un potentiel de rattrapage important si la reprise économique s’accélère.
Sur les petites valeurs seules les sociétés qui évoluent sur des créneaux très porteurs sont susceptibles de grimper je pense notamment à : – HF Company spécialisée dans la conception et la commercialisation de matériels de réception et de transmission de signaux haute fréquence et qui bénéficiera à plein du passage au tout numérique. – Dreamnex leader européen de la distribution en ligne de contenus et de produits de charme pour adultes. Inutile de vous expliquer pourquoi ce secteur ne connaît pas la crise !
Nous privilégions les sociétés qui ont une politique généreuse du dividende. HF Company et Dreamnex en font partie ces valeurs procurent respectivement un rendement de 4% et de 6%.
Êtes vous attentifs aux indicateurs sociaux ou environnementaux des entreprises?
Vous faites certainement allusion à la loi des Nouvelles Régulations Économiques de 2001. C’est une bonne chose que d’introduire des aspects sociaux, sociétaux ou environnementaux dans le monde des affaires.
Ces indicateurs font partie désormais de la stratégie des grandes entreprises. A cet égard, au cours d’une émission radio, j’ai entendu qu’une étude montrait que les entreprises qui avaient de bons indicateurs sociaux étaient les plus performantes à long terme. L’actionnaire a donc également tout intérêt veiller à ce que le climat social de l’entreprise dans lequel il investit soit bon car comme le disait si bien Jean Bodin “Il n’est de richesse que d’hommes“.
FFCI
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