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Investir dans les matières premières avec les ETF

Investir dans les matières premières avec les ETF




Les prix des matières premières ayant atteint un niveau historiquement bas, ils représentent selon certains investisseurs des opportunités exceptionnelles. C’est le cas pour ceux qui adoptent la stratégie « blood in the streets », plus communément appelée « contrarian » qui consiste à acheter une classe d’actifs donnée quand elle a subi une forte chute. C’est le cas aujourd’hui du pétrole bien sûr, mais aussi du gaz, du cuivre, du platinium, et dans une certaine mesure des céréales.

Certains calculent aujourd’hui que le gaz, notamment, se négocie aujourd’hui à des prix inférieurs au cout marginal de production, contraignant les producteurs à limiter leur offre et leurs investissements, et donc à provoquer une hausse des prix.

Les matières premières, qu’est-ce que c’est ?

Cette classe d’actifs appelée communément « commodities » en anglais suit le cours de différentes matières premières telles que le cuivre, le soja, l’or, l’argent, les céréales … etc. Représentée parmi les ETF orientés matières premières, ces derniers représentent moins de 4%1 des encours d’ETF Européens et sont donc une classe très minoritaire face aux actions et aux obligations.

Il est communément accepté qu’un portefeuille diversifié doive en accueillir de 5 à 15%, essentiellement car elles sont souvent très décorrélées du marché action. Voire inversement corrélées typiquement pour l’or qui joue toujours aujourd’hui le rôle de valeur refuge.

Les ETF de matières premières aujourd’hui disponibles sur Euronext sont les suivants :

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ETF commodities Euronext – mi-Février 2016 – ETF360 (rendements globaux)

On remarquera une spécificité de cette classe d’actifs : les rendements (très) long terme sont en moyenne quasi nuls. C’est l’effet « casino » parfois reproché, à raison, aux matières premières, car il n’y a pas réellement de création de valeur à posséder et conserver un sac de soja, un kilo de cuivre ou d’or. Le prix est seulement celui que sont prêts à payer les acheteurs, à un moment donné.

Leurs corrélations indépendantes du marché action et donc l’argument de la protection contre les chutes actions peut se calculer facilement :

Investir dans les matières premières avec les ETF
Corrélations 3 ans des principaux ETF commodities de Euronext avec l’ETF S&P 500 de Amundi « 500 » -ETF360

On vérifie ainsi que le marché action, ici américain, n’est pas ou peu corrélé aux diverses matières premières représentées précédemment.

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Les matières premières ou « commodities » : la classe sauvage de l’investissement ?

Les matières premières en général, pas uniquement pour les ETF, sont une classe peu comprise et peu utilisée par les investisseurs, notamment les particuliers. Deux principales raisons à cela :

Des fonds construits pour la majorité sur des produits dérivés

A de rares, mais notables, exceptions près (voir plus bas), les émetteurs d’ETF ne possèdent pas physiquement les matières premières.  Ils offrent une exposition au « spot price » de la matière via des contrats à terme ou « futures contract », qui sont  des produits dérivés.

Une volatilité importante et une prédictibilité relative

Pour les actions ou les obligations, il est rationnel de penser que sur le très long terme, l’investissement sera fructueux. Les coupons pour les obligations et les phénomènes globaux d’inflation, d’endettement et de création monétaire pour les actions soutiennent ce raisonnement.

Ce dernier n’est pas possible pour les matières premières, dont le prix dépend uniquement de nombreux impondérables naturels (récoltes, climat …) mais aussi humains (OPEP …) que l’on peut considérer presque complètement sujets au hasard. Les seules informations  fiables sont alors les données du passé et le cours du jour. D’où l’idée d’acheter au moment où les cours sont les plus bas, historiquement.

Quelques ETF de matières premières sont notoirement physiques et en font une force marketing. Sur Euronext, mais aussi en règle générale, ils sont uniquement orientés vers les métaux précieux pour des raisons évidentes de stockage :

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ETF à réplication physique sur Euronext

De manière anecdotique, certaines banques affichent leurs coffres-forts pour prouver l’existence du stockage physique lequel atteint pour l’ETF GLD aux Etats-Unis seulement, près de 30 milliards de dollars US.

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Bob Pisani at HSBC’s gold vault where GLD’s metal is kept – CNBC

Acheter la matière première ou l’industrie qui l’exploite ?

Il existe une solution de contournement pour miser sur une matière première tout en gardant les avantages d’un investissement en actions (réplication physique, dividendes, croissance long terme … etc.) : acheter l’industrie qui exploite ladite matière première.

De nouveau avec les ETF, la corrélation est facile à démontrer, avec dans cet exemple l’ETF OILWP qui suit le cours du pétrole et STN qui correspond au MSCI Europe chez SPDR :

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Cours en base 100 de OILWP (pétrole) et STN (SPDR MSCI ENERGY)

Il est aussi bien sûr possible par exemple d’acheter des actions individuelles de mines d’or, au lieu d’acheter directement de l’or. Les cours sur notre exemple ne sont pas directement proportionnels, mais les tendances parlent d’elles-mêmes.

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1source : Deutsche Bank European Monthly ETF Market Review – October 2015

Les informations de Cafedelabourse.com et de ses publications sont données à titre pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas des recommandations d’investissement. Le lecteur se doit d’étudier les risques avant d’effectuer toute transaction. Il est seul responsable de ses décisions d’investissement.