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Jouer le secteur de l’énergie : Schneider Electric

Jouer le secteur de l’énergie : Schneider Electric




Le spécialiste de la gestion énergétique Schneider Electric aide (entre autres services) ses clients s’assurer que leurs sources d’énergie ne soient jamais interrompues. Et certains investisseurs sont convaincus que l’entreprise fournit la même fiabilité quand il s’agit du retour sur investissement.

Schneider Electric est le type d’entreprise dont les titres pourraient bien s’apprécier “d’au moins 10% par an au cours de 10 à 15 prochaines années”, dit Bertie Thomson, gérant senior chez Aberdeen Asset Management, qui en est l’un des 10 plus gros actionnaires.

Il y a bien eu des soubresauts ces derniers temps. Le titre Schneider a récemment perdu plus de 10% de sa valeur, sur fond de rumeurs de rachat de Tyco International, un fabricant de matériel électronique de sécurité et de détection. Le titre a retracé sa chute après que Schneider a démenti, mais le phrasé du communiqué n’a pas convaincu les investisseurs du caractère infondé de la rumeur. Il n’y a pas de fumée sans feu, semble penser le marché.

Bertie Thomson, qui dit que Schneider a un bon track record d’acquisitions, est sceptique envers ces rumeurs d’achat de Tyco. Pour lui, le fabricant américain dans son intégralité, très diversifié, n’est pas compatible avec les activités de Schneider. Il est plus probable que l’entreprise procède à des rachats bien ciblés d’actifs stratégiques, comme elle l’a fait récemment avec Areva.

Schneider est bien positionnée

Acquisitions mises à part, Schneider est bien positionnée pour croître. L’entreprise a un solide portefeuille de produits qui peuvent rendre l’énergie sûre, fiable, efficiente, productive et verte, de la centrale à la prise électrique. Elle fournit ses services à des bâtiments commerciaux et résidentiels, ainsi qu’à des data centers et à l’industrie.

Et Schneider est parfaitement placée sur le thème de l’efficience énergétique, alors même que l’Union Européenne et de nombreux pays légifèrent pour réduire les émissions de CO2. L’UE projette de durcir la réglementation en matière d’efficience énergétique d’ici à 2020, ce qui nécessitera des investissements massifs dans les réseaux électriques.

Investissements soutenus en R&D

Pour rester dans le coup des dernières avancées techniques, Schneider continue à investir massivement en recherche et développement (R&D), ce pour quoi elle emploie 7500 personnes. L’année dernière, l’entreprise a investi 818 millions d’euros en R&D, soit plus de 4% du montant total des ventes.

Schneider ne dépend pas que de l’Europe

Schneider ne dépend pas que de l’Europe pour sa croissance. En 2010, le chiffre des ventes a atteint 19,6 milliards d’euros, en hausse de 24% sur un an, 41% de ces ventes provenant d’Europe et 59% d’Amérique du Nord, l’Asie-Pacifique et le reste du monde. Elle projette de se développer dans des marchés à fort potentiel, comme l’Inde, où on estime que 400 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité.

Bonne résistance à la crise

Même avec un petit trou d’air pendant la récente récession, les ventes de Schneider ont bien résisté. L’entreprise a publié l’année dernière un résultat avant impôt de 2,8 milliards d’euros, contre 1,94 milliards d’euros en 2009. Les bénéfices sont prévues en forte hausse à 3,38 milliards d’euros cette année, d’après des estimations FactSet. Les ventes sont attendues en hausse de 12%.

Réduction des coûts d’exploitation

Schneider continue à faire la chasse au gaspi, ce qui lui permet de maintenir sa marge d’exploitation au-dessus de 15%. L’entreprise a externalisé Le plus gros de la fabrication de ses produits a été externalisé, a réduit le nombre de ses fournisseurs et réorganisé son système d’information.

Free cash flow impressionnant

Le free cash flow (FCF) aussi est impressionnant. Schneider est parti pour dégager 2,07 milliards d’euros de FCF cette année et 2,36 millards d’euros en 2012, selon FactSet, à comparer à 1,73 milliards d’euros en 2010.

Le premier trimestre de l’année a confirmé que la tendance 2010 se poursuit en 2011. Les ventes ont grimpé de 27% sur un an. L’inflation reste un risque, particulièrement le prix des matières premières, mais l’équipementier a rassuré en disant son intention de compenser toute hausse de coût par une augmentation de ses prix de vente.

A 13,8 fois les bénéfices estimés sur les 12 prochains mois, Schneider Electric semble relativement bon marché, au vu de sa qualité et de son excellent position sur le secteur.

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