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La success story de Pernod Ricard peut-elle durer ?

La success story de Pernod Ricard peut-elle durer ?




Jusqu’à 2001, le groupe Pernod Ricard était un acteur régional avec sa célèbre marque de pastis Ricard.

Puis, le groupe a changé de dimension par l’acquisition de Seagram en décembre 2001 et celle de Allied Domecq en 2005. Pernod Ricard devient alors le leader des spiritueux en Europe et le numéro 2 mondial avec 21% de part de marché, juste derrière Diageo, qui détient 26% de part de marché.

Au 26 mars 2002, l’action Pernod Ricard côtait 30 euro. Aujourd’hui, six ans après, elle vaut plus de 68 euro. Cependant, l’action a perdu plus de 13% depuis le début de l’année, même si les dirigeants du groupe restent optimistes, rappellant que le CAC 40 a perdu près de 17% sur la même période.

Faut-il investir dans Pernod Ricard ?

Les marques premiums

Le groupe possède 15 marques “premium”, à  forte marge, tel Chivas, Martell, Clan Campbell, Havana Club ou Suze. En Europe et en Asie, ces marques ont trouvé leur place dans l’esprit des consommateurs, offrant une possibilité d’augmenter substantiellement les prix. La marge opérationnelle a atteint 26,7%, contre 25,3% un an plus tôt, ce qui permet de revoir à  nouveau à  la hausse les objectifs du groupe pour l’exercice 2007-2008.

Le marché américain

Le ralentissement des ventes sur le marché américain pèse sur le titre. Depuis plusieurs années, certaines marques, comme Chivas ou Kahlua, y connaissent des difficultés, contrairement à  l’Asie et à  l’Europe. Le groupe essaie de rajeunir ces marques via une nouvelle campagne de communication, mais le changement de perception d’une marque par les consommateurs ne se réalise pas du jour au lendemain.

L’Absolut Vodka

Pernod Ricard se rapprocherait du but concernant le rachat du Suédois Vin & Sprit, qui détient Absolut, la très convoitée marque de vodka. D’après le quotidien La Tribune, le numéro deux mondial ferait partie des quatre candidats pré-sélectionnés par l’état suédois, aux côtés de Fortune Brands, Bacardi, et le fonds d’investissement suédois FQT. Pernod Ricard a toutes les chances de remporter le deal depuis le retrait de Diageo. Ce dernier préfère se concentrer sur la vodka Ketel One, dont il a obtenu la distribution exclusive.
Le gouvernement suédois va fermer l’offre sur Vin & Sprit ce 27 mars.

Les avis sur Pernod Ricard

  • Le 19 mars, “UBS reste à  l’achat sur Pernod Ricard mais a abaissé son objectif de cours de 88,50 euro à  86 euro.
  • Selon le Journal des Finances, Albert Frère, le milliardaire belge, pourrait monter au capital du groupe. Aujourd’hui présent à  6,2% via sa holding de contrôle GBL, celui-ci envisagerait d’augmenter sa participation à  10%.

Conclusion

Le modèle économique de Pernod Ricard a énormément changé. Le groupe se positionne sur les vins et spiritueux hauts de gamme. Le secteur du luxe est désormais de plus en plus lié à  l’essor de la classe moyenne mondiale et moins à  l’évolution du PIB. Néanmoins, Pernod Ricard, tout comme les valeurs défensives classiques (France Telecom, Sanofi ou Vivendi), ne joue pas son rôle de valeur refuge depuis le début de l’année.

L’achat de Vin & Sprit serait certes une très bonne nouvelle, mais Pernod risque de payer cher cette acquisition.

A court terme, je ne conseille pas d’acheter le titre Pernod Ricard, mais il faut suivre cette valeur de près.

En cas de reprise des marchés, Pernod Ricard devrait être l’une des valeurs offrant le plus de potentiel.

Louis Yang