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Un nouveau modèle économique basé sur le partage

Un nouveau modèle économique basé sur le partage




Les sites de location de matériel de bricolage, voitures, vêtements, bijoux, sacs de luxe, sculptures et toiles connaissent aujourd’hui un véritable engouement. Et si la location était en train de remplacer l’achat ? Café de la Bourse fait le point sur les nouvelles façons de consommer et sur les entreprises de ce secteur.

Le boom de la location en tous genres que nous connaissons actuellement a puisé sa source dans la crise économique mais se développe sur le terreau d’une volonté de mieux consommer. Une consommation qui semble exclure la possession ou, en tous cas, la reléguer à l’arrière-plan. Quel sens donner à la propriété dans notre ère post-capitaliste, mondialisée, où les dérives de notre système sont tous les jours épinglés dans les médias ?

Aujourd’hui, bien souvent, on ne loue plus parce que l’on n’a pas les moyens d’acheter. La location ou l’achat de seconde main font figure d’engagement, d’acte citoyen.

Le développement de la consommation responsable

Le commerce équitable : annonciateur des nouvelles habitudes de consommation

Le commerce équitable qui s’est très largement développé les 25 dernières années reste sur un modèle classique d’achat de biens (souvent alimentaires) mais qui montre un réel besoin de consommer mieux, en étant plus attentif à l’impact environnemental, sociétal. Le bio et les filières courtes aujourd’hui plébiscitées s’inscrivent dans cette mouvance.

Le développement d’Internet et de l’achat d’occasion

L’achat de produits d’occasion qui s’est développé ensuite et qui a bien sûr coïncidé avec la croissance des ménages ayant accès à Internet répond à ces mêmes exigences. L’achat de seconde main est une façon d’agir en faveur de l’environnement. Ebay surfe sur cette vague bien sûr mais aussi particulièrement les sites d’achat de vêtements d’occasion qui insistent sur le geste en faveur de la planète en limitant les impacts néfastes de la fabrication

Les sites de location de vêtement reprennent également à leur compte cet argument écologique et prônent un recyclage de l’objet qui passe par la location. Mais il s’agit aussi d’une manière différente de consommer. Alors que les géants du textile bas de gamme multiplient les collections à petits prix, il s’agit de lutter contre la  « fast fashion » et de redonner de la valeur à des pièces de qualité.

L’avènement d’un modèle économique basé sur le partage

Textile : consommer seulement ce dont on a besoin

Une des préoccupations majeures des sociétés occidentales en matière de consommation tient en quelques mots : ne pas gaspiller ! Ce nouveau credo, qui implique que l’on consomme seulement ce dont on a besoin, explique le boom de la location tout azimut. Aujourd’hui, on loue donc des vêtements, surtout ceux dont on ne se servira pas beaucoup : Graine de Coton s’est spécialisé dans la location de robe de mariée (après tout, on la porte une journée), Fusion maternité loue des robes de soirée pour femmes enceintes (les soirées chics ne sont pas légion pendant une grossesse), Pitchounet propose à la location des vêtements pour les enfants de la naissance jusqu’à 18 mois (à cet âge là, un body est vite trop petit).

Art et bijoux : se faire plaisir sans regretter

La collection by Virginie a investi le créneau des bijoux et sacs de luxe à louer pour une occasion particulière. La location touche désormais également le monde de l’art. Pour changer régulièrement sa décoration ou embellir son salon pour une grande occasion, de nombreux sites comme art actuel ou artsyne proposent d’acquérir des œuvres pour quelques jours ou quelques mois.

Les différents visages de la location : exemple avec la voiture

A-t-on encore vraiment besoin d’une voiture ? En effet, avec le développement de la location et du covoiturage, vendre sa voiture peut se révéler judicieux. Si on ne présente plus Avis, Europcar, Hertz qui sont les acteurs historiques de la location de voitures, connus de tous et présents dans les gares et hubs de transport, des petites structures ont récemment émergé et connaissent une croissance fulgurante comme Drivy ou Ouicar qui se sont spécialisés dans la location de voitures entre particuliers. Car le web permet, que ce soit pour la location d’automobiles mais également pour tous les biens de consommation de courant, d’évincer les intermédiaires et de traiter directement entre particuliers. Cela n’empêche cependant pas des institutionnels d’être présent sur ce nouveau segment de l’économie. La mairie de Paris a lancé avec succès Autolib en 2011. La SNCF a récemment investit dans Blablacar, leader du covoiturage en France.

Ces entreprises spécialisées dans la location sont des pistes intéressantes d’investissement car elles reflètent les tendances qui façonneront notre société de demain.

L’explosion du leasing : la location précède la possession ?

Le leasing est souvent une des possibilités de location. Que ce soit pour un sac Chanel, une sculpture contemporaine ou une Mercedes classe A, l’achat est souvent proposé au locataire qui peut devenir propriétaire de l’objet s’il lui plaît. Que ce soit sous forme d’achat classique au moment où l’on devrait rendre le bien ou sous forme de leasing, l’achat devient finalement une option de la location. Les commerciaux qui doivent convaincre un consommateur averti, exigeant, soucieux de la planète, des conditions de fabrication, de la qualité ont-ils décidé finalement e mettre en pratique le fameux slogan « l’essayer, c’est l’adopter » ? En tous les cas, la location semble avoir encore de beaux jours devant elle.

Les informations de Cafedelabourse.com et de ses publications sont données à titre indicatif et pédagogique et peuvent être ponctuellement obsolètes. Elles ne constituent en aucun cas des recommandations d’investissement. Le lecteur se doit d’étudier les risques avant d’effectuer toute transaction. Il est seul responsable de ses décisions d’investissement.