Le monde est noyé de liquidités qui cherchent à s’investir quelque part. Et ça tourne, on passe d’une bulle à une autre. Le choix des bulles est largement déterminé par l’appétit pour le risque, plus ou moins grand.
Ces abondantes liquidités proviennent essentiellement des banques centrales des pays dit “développés”, qui mériteraient peut-être plus l’appellation de pays décadents.
Récemment, les flux de liquidités sont allés vers les obligations, notamment des Etats Allemand, des USA et du Japon et il y a eu une véritable bulle. Cette bulle est maintenant terminée et les nouvelles bulles semblent se porter sur les monnaies des pays dits “émergents” et les matières premières qui sont en situation de quasi pénurie au niveau mondial.
S’il est vrai que les pays émergents ont pratiquement tout pour eux et les pays développés tout contre eux, il n’en reste pas moins que les liquidités proviennent des banques centrales des pays développés et qu’elles y retourneront le moment venu, lorsque celles-ci retiront ces liquidités, notamment en relevant leurs taux d’intérêts. A ce moment là la bulle des monnaies émergentes éclatera ou tout au moins se dégonflera sans autre raison.
La situation des pays développés reste exécrable avec d’énormes déficits budgétaires et dettes et l’austérité pour ne pas dire la récession qui en découle.
Si l’année 2009 a été une bonne année pour les actions des pays développés, sans autre explication que l’incorrigible spéculation des professionnels, l’année 2010 a été beaucoup moins bonne pour ces mêmes actions alors même que la situation et plus encore les perspectives étaient elles meilleures.
Par tradition, les valeurs refuges restent les monnaies, obligations et même actions des principaux pays développés que sont les USA, le Japon et l’Allemagne et elles sont recherchées lorsque l’appétit pour le risque est trop faible pour investir ailleurs, même dans les pays émergents.
Les investissements dans les pays émergents restent des investissements risqués qui peuvent se retourner à tout moment.