Interview de Jacques Brunel, DG délégué de Morgalex

La société Morgalex, Groupe La Boucherie prend de plus en plus de place sur le marché de la restauration spécialisée dans la viande avec de nombreuses ouvertures de restaurants ces dernières années. Une croissance que nous explique Jacques Brunel, Directeur Général Délégué Corporate de l’enseigne.

En quoi consiste votre activité ?

Nous assurons la direction générale des restaurants La Boucherie ainsi que la découpe et l’affinage des produits de bœufs que nous servons dans nos restaurants. Notre enseigne compte 85 restaurants répartis sur tout le territoire français dont 60 franchisés tous regroupés sous le thème de la viande.

Dans chaque restaurant, on retrouve le même décor, la même carte, la même qualité et l’équipe parle le Louchébem, le jargon des bouchers pour donner une identité forte à notre enseigne. Dernièrement, nous avons élargi la base de notre clientèle en proposant des hamburgers et des menus à bas prix.

Nous avons aussi pris le parti de s’installer dans des zones de chalandises des grandes agglomérations métropolitaines. A noter que nous sommes également implantés à l’étranger, notamment en Thaïlande, en Arabie Saoudite ou encore en Russie.

Pour quelles raisons souhaitez vous lever des fonds sur Alternativa ?

Notre objectif est d’être de plus en plus visible sur tout le territoire métropolitain. Mais pour cela, nous devons communiquer davantage et construire d’autres restaurants. Inutile de préciser qu’il s’agit donc d’investissements lourds, ne serait-ce que pour l’investissement immobilier. Il faut savoir que le chiffre d’affaires d’un restaurant oscille, selon la taille de la ville et l’activité existante autour de l’établissement, entre 800 000 euros et 2 millions d’euros par an.

Pour l’année qui arrive, nous aimerions ouvrir une vingtaine de nouveaux restaurants en plus en ciblant désormais les villes de plus de 25 000 habitants comme Saint-Jean-d’Angely ou Issodun. Sur ces 20 établissements, 50% seront franchisés et 50% appartiendront au Groupe la Boucherie.

C’est pour cela que nous réalisons notre deuxième augmentation de capital sur Alternativa. Nous espérons en obtenir 950 000 euros après les 1,5 millions d’euros acquis lors du premier exercice. C’est un investissement nécessaire pour poursuivre notre croissance et pour atteindre dans les 5 années à venir les 200 restaurants.

Quels sont vos arguments pour convaincre les investisseurs ?

Investir dans Morgalex, Groupe la Boucherie, c’est avant tout investir dans un marché en fort développement. Les restaurants situés en zone de chalandise à forte densité sont en plein essor. Nous avons encore une grande marge de croissance avec de nombreuses villes à conquérir, contrairement à nos concurrents qui arrivent à un point de saturation.

Nous voulons poursuivre notre stratégie de développement combiné entre restaurants franchisés et restaurants filiales. Une stratégie qui fonctionne maintenant depuis plusieurs années avec un résultat net d’un peu moins d’un million d’euros au cours des deux dernières années.

J’aimerais ajouter qu’en 2010, un cabinet d’étude avait valorisé le groupe à hauteur de 25 millions d’euros. En 2011, ce même cabinet nous a valorisé à 32 millions d’euros. Notre groupe prend de la valeur, et devrait continuer à le faire.

Le prix d’émission des actions nouvelles devrait être supérieur à celui de la levée de fonds de 2011, soit 530 Euros. Les actionnaires qui ont participé à la première augmentation de capital ont donc réalisé en quelques mois une bonne affaire, d’autant que Morgalex prévoit le versement d’un dividende de 12,65 Euros par action au titre des résultats 2011, faisant ressortir un rendement de 2,4%.

De quoi rassurer les investisseurs.

Interview réalisée par Jérémy Lemière

Le groupe Morgalex gère les restaurants du groupe La Boucherie ainsi que la découpe et l’affinage des produits de bœufs servis dans ces restaurants. Cette société familiale (67% du capital appartient au fondateur Bertrand Baudaire) se décline en 65 franchises et 20 filiales.