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Marchés financiers : les anticipations pour 2016

Marchés financiers : les anticipations pour 2016




Café de la Bourse fait le point sur cette année écoulée et présente les perspectives de 13 analystes financiers pour 2016. Passage en revue de la situation macroéconomique, de son évolution et des recommandations d’experts pour savoir où et comment investir en 2016.

L’année 2015 : une année décevante

Les stratégistes de la Bank of America Merrill Lynch dressent un tableau plutôt sombre de cette année écoulée : « 2015 a été une année marquée par une croissance décevante, des taux historiquement faibles, la déflation, les inégalités, la volatilité et des rendements décevants, en dehors du trade parfait qui consistait à être long du dollar et short des matières premières ».

Un 3ème trimestre particulièrement difficile

Les analystes de Morningstar Investment Management insistent quant à eux sur le troisième trimestre 2015 particulièrement difficile et qui a mis à mal les marchés financiers : « Dans un contexte de résurgence des craintes d’un ralentissement brutal de l’économie mondiale, la plupart des classes d’actifs et en particulier les plus sensibles au prix des matières premières ont fortement corrigé. »

Dans ce contexte, les banques centrales ont joué un rôle clé. En effet, pour Morningstar Investment Management, « Dans le but de contrer les risques de déflation et de rechute dans un environnement de croissance relativement anémiée les banques centrales ont mis en place des politiques de soutien monétaire sans précédent. Même si leurs effets sur l’économie réelle font encore débat, elles ont indéniablement contribué à faire considérablement baisser le niveau des taux d’intérêt faisant passer les taux réels en territoire négatif sur un grand nombre de maturités. Par la même elles ont aussi incité les investisseurs à se reporter sur les classes actifs les plus risquées et à inflater le prix de ces mêmes actifs. »

La hausse et les futures hausses des taux d’intérêts de la Fed

La hausse minime d’un quart de point (+0,25%) du taux directeur, décidée le 16 décembre après sept ans de politique monétaire à taux zéro, a été annoncée avec précaution par la Fed et sereinement accueillie par les marchés.

Mais la question qui hante maintenant les acteurs financiers est comment et à quelle vitesse les taux vont-ils poursuivre leur hausse ? En effet, le rebond de l’économie américaine et la hausse des anticipations d’inflation justifient pleinement l’action de la Fed. Selon Michael Aflalo, Directeur des Gestions chez BFT Investment Managers l’annonce du relèvement de 0,25% du principal taux directeur à 0,50% est « un premier pas d’une remontée graduelle des taux qui devrait se traduire par deux hausses supplémentaires de 0,25% en 2016 pour atteindre 1% à la fin de l’année prochaine ».

Conséquence première et évidente pour Michael Aflao : une nouvelle appréciation du dollar par rapport à l’euro. «Selon lui, « à chaque fois que la Fed a relevé ses taux depuis 1973, l’écart entre les taux américains et européens s’est creusé. Les capitaux se déplacent vers les emprunts américains, mieux rémunérés. Or, la baisse du rendement des emprunts d’Etat européens renchérit la valorisation de ces derniers. En revanche, la décision de la Fed a déjà été intégrée dans les cours des devises émergentes qui ont beaucoup baissé par rapport au dollar. Les arbitrages entre la zone émergente et les Etats-Unis devraient être limités. En effet, près de deux tiers des flux qui avaient convergé sur les marchés émergents en sont déjà sortis. »

Second enseignement et non des moindres pour le Directeur des Gestions chez BFT Investment Managers, cette remontée des taux aura également une incidence positive sur le marché des actions européennes. Il précise que « les données historiques nous renseignent que les actions européennes ont tendance à progresser modérément l’année qui précède le relèvement des taux par la Fed. Dès que la première hausse des taux américains intervient, leur appréciation s’accélère. »

« Ne pas se laisser submerger par l’impact émotionnel des nouvelles à court terme »

Parce que la fin d’année est également l’occasion de dresser un bilan et d’adopter de bonnes résolutions, Café de la Bourse se penche sur la leçon à tirer de l’année 2015 en matière d’investissements. Pour Nick Sheridan, Gérant actions européennes (Value) chez Henderson Global Investors, le principal enseignement est : « l’importance de ne pas se laisser submerger par l’impact émotionnel des nouvelles à court terme en matière de valorisation. » En effet, selon lui, « les investisseurs ont été confrontés à toute une série de ‘grandes nouvelles’ déconcertantes, de l’optimisme entourant le programme d’assouplissement quantitatif de la Banque Centrale Européenne aux chocs inattendus (crise de la dette grecque, incertitudes relatives à la croissance chinoise, scandale Volkswagen). Ces cessions à court-terme ont, une fois de plus, généré de bonnes opportunités d’achat pour les investisseurs perspicaces prêts à se concentrer sur l’essentiel : les valorisations. » À bon entendeur !

Les perspectives des marchés pour 2016

2016 sera ponctuée de grands rendez-vous politiques et économiques majeurs parmi lesquels l’augmentation des taux par la Fed qui devrait donc se poursuivre graduellement tout au long de l’année mais aussi, « la période de transition de la Chine, les élections présidentielles aux États-Unis, la reprise du marché européen » selon les spécialistes en investissement de Natixis Global Asset Management.

La croissance économique mondiale

L’ensemble des analystes s’accorde à penser que 2016 sera caractérisée par une croissance modeste mais bien présente.

En effet, pour les analystes de l’Union Bancaire Privée « 2016 s’annonce comme une année de croissance modeste, marquée par la première hausse des taux des Fed funds depuis 2007. Alors que les Etats-Unis sont les plus avancés dans le cycle de reprise, l’Europe et le Japon amorcent tout juste une phase d’expansion. De son côté, la Chine – qui poursuit sur la voie des réformes économiques et structurelles – devrait croître à un rythme moins soutenu que ces dernières années. Au final, la croissance mondiale restera donc probablement modérée, et les bonnes surprises devraient se faire rares – qu’il s’agisse de chiffres économiques supérieurs aux attentes ou de hausses de salaires plus fortes que prévu.

Valentijn van Nieuwenhuijzen, Head of Strategy, Multi-Asset, chez NN Investment Partners fait preuve d’un peu plus d’entousiasme en indiquant que pour 2016, « L’incertitude demeure, ainsi que les risques macroéconomiques, mais leur effet sur les prix est actuellement mieux pris en compte. La croissance globale poursuit une reprise plutôt robuste et sera moins volatile qu’en 2015 grâce à une demande intérieure solide. Cette résilience du marché constitue un point d’ancrage important. »

Pour les analystes de la Bank of America Merrill Lynch, « la croissance économique mondiale devrait atteindre 3,4% l’an prochain, et l’inflation globale est attendue à 2,9%. Les bénéfices des entreprises devraient progresser de 5% à 10%, tandis que la Fed relève ses taux directeurs à 1% d’ici fin 2016. »

L’évolution des marchés actions

Le grand enjeu de 2016 sera d’« adapter son portefeuille » à un contexte de croissance modérée souligne-t-on à l’Union Bancaire Privée.

Et de fait, l’ensemble des experts s’accorde sur ce point. Les gérants d’Allianz Global Investors parlent de « performances modestes de la plupart des grandes classes d’actifs en 2016 ». Andreas Utermann, directeur des investissements d’Allianz GI donne une estimation chiffrée : « Nous pensons que les actions mondiales rapporteront 4% à 6% l’an prochain, et les obligations entre 0% et 1% »

Le rythme modéré de la croissance mondiale est le fait de différents facteurs. Il s’agit notamment pour les gérants d’Allianz Global Investors de la « persistance de déséquilibres mondiaux tels qu’une croissance mondiale atone et un excès d’endettement dans plusieurs régions du monde ». En outre, pour l’Union Bancaire Privée, « même si l’année s’annonce positive en termes de perspectives bénéficiaires du côté des entreprises, nous pourrions assister à des crises de confiance ponctuelles. En effet, le relèvement des taux aux Etats-Unis pourrait affecter les secteurs et régions déjà vulnérables, comme les marchés émergents, et la volatilité risque donc de rester relativement élevée. »

Aux investisseurs donc de s’adapter en recherchant des sources de gains de manière sélective. Une grande rigueur sera donc de mise dans la sélection des titres.

L’Union Bancaire Privée précise : « les investisseurs qui sauront tenir le cap sur une sélection de secteurs et de classes d’actifs devraient être à même de générer des performances attrayantes. »

L’évolution des taux d’intérêts

2016 sera marquée par ce que les analystes d’Allianz Global Investors appellent « une légère tension » dues aux politiques divergentes de la FED et la BCE. De fait, après plusieurs années d’expansion régulière des bilans des banques centrales des pays développés, le monde va traverser une période inédite avec pour la première fois une divergence entre les politiques monétaires de la Fed et de la Banque centrale européenne.

Allianz GI tout comme les analystes de Cholet Dupont s’attendent en effet à ce que « la BCE procède à un allongement de la durée de son programme d’achat d’actifs et qu’elle abaisse à nouveau le taux de dépôt, déjà négatif, imposé aux banques commerciales de la zone euro. »

Pour les analystes d’Allianz Gi comme, il faudra « parier sur les obligations indexées sur l’inflation, sur la convergence des spreads en zone euro qui sera favorable aux obligations périphériques (Espagne, Portugal, Italie), et sur le crédit. » Cette classe d’actifs devrait produire un rendement très modeste. Alexandre Carminade, directeur Europe de la gestion crédit, s’attend à « un écartement des spreads de l’ordre de 50 points de base, ce qui, compte tenu d’un carry de 4,5%, devrait se traduire par un rendement de 2,5% à 3% l’an prochain pour la classe d’actif. »

Les Banques Centrales des pays émergents n’ont pas modifié leurs politiques. La Banque de Chine poursuit ses mesures de soutien au crédit et aux gouvernements locaux.

Les recommandations des experts pour 2016

Miser sur les obligations d’entreprises européennes et rester positif sur les obligations à haut rendement

Pour Morningstar Investment Management, « la crise de l’été a entrainé un écartement notable des spreads de crédit privé qui ne semble pas justifié » et d’ajouter « la Banque Centrale Européenne a clairement laissé ouverte la possibilité d’un soutien monétaire supplémentaire à l’économie qui pourrait intervenir dès la fin de l’année, afin d’inciter les banques à accroitre davantage leurs crédits à la sphère privée et augmenter ainsi la vélocité monétaire ».

Même son de cloche chez Henderson Global Investors où Phil Apel, Responsable de la Gestion Taux précise que « la politique accommodante de la BCE, des conditions techniques favorables et des taux d’intérêt négatifs dans certains pays européens, devraient créer un environnement plus favorable pour les obligations d’entreprise. »

En outre, Morningstar Investment Management et Swiss Life Banque Privée s’entendent sur le fait que les obligations à haut rendement devraient profiter d’une marge de progression conséquente cette année. La banque privée suisse annonce que son « allocation obligataire est axée sur les obligations à hauts rendements, les subordonnées financières et les obligations convertibles ».

Préférer les actions européennes et éventuellement japonaises aux actions américaines

Un cycle mature aux États-Unis

« Les actions américaines devraient faire du surplace d’ici la fin de l’année 2016 », estiment les stratégistes de Goldman Sachs pour qui « le S&P 500 rapportera 3% en 2016 ».

Pour NN Investment Partners « les divergences se creusent entre les actions américaines d’une part et celles de la zone euro et du Japon d’autre part »  car « les Etats-Unis ont atteint une phase plus avancée des cycles rendement/monétaire/crédit alors que la Fed s’apprête à rehausser les taux, un facteur pénalisant pour les actions américaines. Les tendances cycliques, structurelles et politiques sont favorables aux marchés actions hors US. » Ce sentiment est partagé par Morningstar Investment Management qui estime aussi que « contrairement à l’Europe dont le cycle économique se redresse, le cycle économique et boursier américain est désormais mature ».

Selon Patrick Moonen, Senior Strategist, Multi-Asset, NN IP : « Le cycle de rendement mondial a passé le creux de la vague en 2015, mais les différences régionales sont actuellement considérables. Le cycle est plus avancé aux Etats-Unis, et s’est détaché de la zone euro et du Japon. Aux Etats-Unis, la politique monétaire se resserre, alors qu’elle s’assouplit dans les deux autres régions. La politique monétaire et le rendement étant deux facteurs clés qui déterminent l’investissement, nous privilégions les actions de la zone euro et du Japon. »

Le potentiel des entreprises japonaises

Pour Morningstar Investment Management, comme pour Swiss Life Banque Privée, ou NNIP, le Japon sera une zone géographique particulièrement attractive pour l’année à venir.

Morningstar Investment Management considère en effet que « les entreprises japonaises ont un niveau de rentabilité de leurs fonds propres très dégradé par rapport à ceux des entreprises européennes ou américaines » et que en outre, la politique monétaire très agressive de la Banque du Japon a engendré une baisse du Yen de 30% depuis fin 2012 sur un taux de change réel qui ne s’est pas encore traduit sur les marges ». Par ailleurs  beaucoup d’entreprises japonaises, notamment les PME, ont un niveau de liquidité extrêmement élevé au sein de leur bilan et de fait un potentiel très important d’augmentation da rentabilité de leur capital.

Pour Swiss Life Banque Privée, « la BOJ prend acte de la situation et maintient sa politique monétaire » et l’on souligne également « le rebond de la consommation et des exportations au troisième trimestre » et des indicateurs au vert comme « la production industrielle et le PMI ».

Europe : un environnement favorable pour les titres de qualité

Les analystes sont unanimes : l’Europe est une zone géographique à privilégier pour l’allocation d’actifs.

Swiss Life Banque Privée fait savoir qu’elle « privilégie l’Europe dans ses investissements actions et notamment la France et l’Italie ».
 Morningstar Investment Managers indique qu’ « au sein des actions européennes nous continuons de privilégier les petites et moyennes valeurs qui selon nous offrent le potentiel de rendement ajusté du risque le plus attractif ».

La raison ? « Une politique très […] accommodante de la part de la Banque Centrale Européenne, d’un regain de dynamisme économique et enfin d’un niveau de valorisation qui reste correct eu égard à la phase du cycle et donc au potentiel d’augmentation des profits des entreprises » selon Morningstar Investment Managers.

Même discours de la part de La Financière de l’Echiquier pour qui « le potentiel des actions européennes reste intact » ou de la part des stratégistes de Bank of America Merrill Lynch qui « sur fond de légère accélération de la croissance économique mondiale et de repli des craintes déflationnistes, s’attendent à ce que les actions et le dollar surperforment les obligations et les matières premières en 2016 » et qui « privilégient les actions japonaises, les titres américains cycliques de qualité et les banques européennes ».

Pour Tim Stevenson, Directeur Gestion Actions Europe (Croissance) chez Henderson Global Investors : « l’Europe devrait rester, sur de nombreux points, extrêmement attractive en 2016. Les mesures d’assouplissement quantitatif mises en place aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon laissent à penser que les faibles taux d’intérêt (voire négatifs dans de nombreuses régions), l’affaiblissement de la devise et la reprise de la consommation permettront une croissance de 1,5% du PIB en Europe. Les activités de fusions-acquisitions augmentent, les bénéfices se reprennent sur de nombreux secteurs et les rendements des actions sont supérieurs à ceux des obligations ». Toutefois, le discours est plus nuancé et Tim Stevenson prévient que même si « les actions européennes restent […] attractives comparées à leurs homologues internationaux, […] elles pourraient faire face à des difficultés au cours des 12 prochains mois ». Il ajoute : « Nous continuons donc, dans un tel contexte, à privilégier les sociétés de croissance de qualité, celles considérées comme des leaders sur leurs secteurs, disposant de bilans solides, d’un endettement limité, de flux de trésorerie durables et d’équipes de gestion solides ».

L’environnement en 2016 reste favorable pour les titres de croissance de qualité. Chez Henderson Global Investors, on pense que « les valorisations de la zone Euro restent attractives si l’on se focalise sur les fondamentaux des entreprises. »

Une vue positive sur les actions émergentes d’Asie

Chez Morningstar Investment Management comme chez Henderson Global InvestorsMike Kerley, on est « convaincus de le croissance des dividendes sur les marchés actions asiatiques en 2016. »

Charlie Awdry, Gérant Actions Chinoises chez Henderson Global Investors précise : « La situation économique en Chine a été décevante en 2015 mais les titres que nous détenons depuis plusieurs années ont réalisé de bons résultats et cette situation devrait se poursuivre en 2016.»

Selon l’Union Bancaire Privée, « les perspectives paraissent plus favorables pour les pays développés que pour les pays émergents ». Cependant, pour Morningstar Investment Management, même si le mot d’ordre est « Prudence et sélectivité » car « le sentiment général à l’égard de la classe d’actifs reste assez négatif avec notamment la poursuite de flux vendeurs importants sur les actions dans l’attente des premiers mouvements  de hausses de taux aux Etats-Unis », il faut noter « que la valorisation des actions émergentes est proche des points bas. A 1,4x en P/B les actions émergentes se traitent avec une décote de 30% par rapport à leur moyenne historique ce qui n’est selon [eux] pas justifié par les fondamentaux qui, exception faite des secteurs des matières premières et de l’énergie, commencent à se redresser. »

Dans ce contexte, Morningstar Investment Management considère que « certains pays asiatiques présentent des opportunités d’investissement intéressantes, notamment au travers de valeurs de croissance et de qualité ». Cet avis est partagé par Natixis Global Asset Management pour qui « 2016 pourrait marquer l’année de la reprise sur
 les marchés émergents ».

Deux précautions semblent toutefois s’imposer : rester à l’écart des économies les plus fragiles, en particulier celles qui sont très exposées aux matières premières, et selon Glen Finegan, Directeur de la Gestion Actions Marchés Emergents chez Henderson Global Investors, « d’adopter une approche basée sur une bonne connaissance des risques ».

Les secteurs qui marchent

L’Union Bancaire privée et Allianz Global Investors perçoivent la technologie comme un « moteur de croissance ». Ce secteur qui profite de la « digitalisation du monde continuera en effet à transformer nos vies et, bien entendu, nos économies » souligne-t-on à L’Union Bancaire Privée est talonné de près par la santé.

Sur le marché européen, Catherine Garrigues, responsable des stratégies Convictions chez Allianz GI fait « le pari des valeurs technologiques, des actions italiennes et des petites et moyennes valeurs », tout en estimant que « les marchés actions sont à leur prix ».

Sur le marché chinois, Henderson Global Investors privilégie « tout particulièrement les secteurs liés à la consommation, qui verront leur revenu disponible augmenter, ainsi que ceux bénéficiant du vieillissement de la population dans les marchés les plus matures, tels que l’assurance, la gestion du patrimoine et la santé. »

Les grands défis de demain

Des tensions géopolitiques croissantes

Philippe Waechter, Chef Economiste chez Natixis Asset Management souligne les tensions géopolitiques croissantes en détaillant plusieurs facteurs, notamment « le flux de migrants, tout particulièrement en Europe, [qui induit] une situation beaucoup plus compliquée que ce que nous avions imaginé il y a quelques mois et [qui] pourrait se traduire par une prise de positions radicales de la part de certains États. » Même crainte chez Henderson Global Investors !

L’élection présidentielle aux Etats-Unis est pour Goldman Sachs tout comme pour Philippe Waetcher une donnée essentielle. Ce dernier indique : « L’économie américaine n’est pas aussi forte que par le passé et doit être attentive à la faiblesse du reste du monde (comme la présidente de la Fed Chair, Janet Yellen, l’a déclaré au mois de septembre) – quelle sera la stratégie des candidats à l’élection présidentielle s’agissant des relations politiques et économiques avec le reste du monde ? »

La croissance mondiale, une affaire pliée ?

Pour Maarten-Jan Bakkum, Senior Emerging Markets Strategist chez NN IP, « Les vents contraires à la croissance demeurent forts. Nous devons faire face à une croissance faible du commerce mondial et à une progression d’endettement excessif, le tout dans un contexte de normalisation de la politique monétaire aux États-Unis, qui produit des fuites de capitaux et un climat d’investissement dégradé. » Pour lui, « les défis principaux, se trouvent le niveau d’endettement du Brésil, le ralentissement de la croissance en Chine, et la crainte d’importants défauts d’entreprises ».

Goldman Sachs penche dans le même sens en déclarant que « l’environnement de marché comportera un certain nombre d’incertitudes, en particulier le chemin de la remontée des taux obligataires, le rythme de la croissance économique mondiale (en particulier si elle chutait sous les 3,5%) ». Chez Henderson Global Investors, on s’interroge aussi sur les taux d’intérêt au cours de l’année à venir.

Les analystes ont exposé leurs prévisions. Nous ne pouvons qu’attendre de les voir se réaliser… ou pas !

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