Les jeunes âgés de 18 à 35 ans investissent aujourd’hui encore peu comparé à leurs aînés. Si une grande majorité d’entre eux se constituent une épargne, ils investissent minoritairement en actions.
La raison principale est le manque d’argent pour certains mais pour d’autres, l’investissement en actions serait trop risqué. Les jeunes soulignent également le manque d’information qui est un facteur déterminant. C’est ce que révèle l’étude menée par Actionaria, salon consacré à l’investissement en entreprise qui se déroulera les 18 et 19 novembre prochains à Paris. Selon ce baromètre, 8 % des jeunes disent avoir déjà investi dans une entreprise, contre 14 % des Français.
La majorité des 18-35 ans épargnent mais peu investissent en actions
Le principal objectif du salon Actionaria est de réconcilier les Français et plus particulièrement les jeunes avec l’investissement dans les entreprises. En effet, on remarque une grande défiance envers les marchés depuis l’apparition de la crise financière en 2008. Ainsi, la proportion des Français détenant des actions a été en constant recul ces dernières années. Les jeunes sont encore plus frileux lorsqu’il s’agit d’investir dans des actions. Cela ne s’explique pas seulement par leur capacité financière puisque plus d’un tiers des jeunes actifs mettent de l’argent de côté, profitant des nombreux placements qui existent pour les jeunes et les enfants.
Les Français ne se démarquent pas pour leur goût du risque comparé aux autres pays européens. Les ménages sont une majorité à favoriser les placements non risqués et n’investissent que 22,75 % de leur épargne en actions selon la Banque de France. Ce constat peut s’expliquer par la fiscalité complexe mais aussi pénalisante des investissements à risque au sein du système français. En effet, la détention directe d’obligations et d’actions constitue le type d’épargne le plus fortement soumis à l’impôt. L’instabilité fiscale est donc un réel frein puisque les changements successifs de gouvernement entraînent de nombreuses réformes fiscales qui effraient les investisseurs. Ainsi, 44 % des jeunes disent ne pas investir à cause de cette instabilité législative.
Les jeunes ont une compréhension insuffisante du monde de la finance
Les résultats de l’étude menée par Actionaria montrent clairement que les jeunes ont une méconnaissance du monde de l’entreprise. Cette incompréhension impacte la vision des jeunes dans le domaine de l’investissement en entreprise. Effectivement, 38 % des jeunes en France considèrent que ce type de placement est trop risqué. Selon le baromètre, les jeunes mettent une note de 5,3/10 pour évaluer leur compréhension du fonctionnement de l’entreprise. L’investissement en entreprise le plus connu des jeunes est l’achat d’actions mais aussi le crowdfunding.
Toutefois, cette connaissance insuffisante du monde de la finance ne concerne pas uniquement les jeunes. En effet, une étude du Crédoc soulignait en 2014 que près d’un Français sur deux ne savait pas à quoi correspondait un dividende. La crise financière n’a quant à elle, pas contribué à améliorer leurs performances puisqu’à partir de l’année 2004, la connaissance des Français en matière d’investissement s’est encore dégradée. Pourtant, les actionnaires français sont de mieux en mieux formés et informés.
Des mesures pour relancer l’investissement des jeunes dans les actions
Au vu de ce constat, quelques pistes sont étudiées pour encourager l’investissement en entreprise. Actionaria dans son étude, préconise davantage de pédagogie et d’accompagnement. En effet, une meilleure information des jeunes épargnants est nécessaire en matière d’investissement dans les entreprises. L’accent doit être mis sur son rôle primordial dans le financement de l’économie réelle mais aussi sur la diversité des types d’investissement existants. Ces mesures seront davantage efficaces si elles interviennent au moment où les jeunes trouvent leur premier emploi. De plus, l’étude dévoile que la majorité des jeunes âgés de 18 à 35 ans se disent prêts à investir en entreprise si ce placement répond à leurs attentes. Cependant, les attentes de la génération Y en matière de placements sont souvent irréalistes. Mais peut-être changeraient-elles à force de pédagogie et en mettant l’accent sur des formes d’investissement plus citoyennes et gratifiantes. En effet, les jeunes souhaiteraient davantage investir dans des projets qui les impliquent personnellement. Le financement participatif pourrait répondre à cette demande puisqu’il favorise le rapport entre l’entreprise et l’investisseur, et permet d’effacer cette peur de l’inconnu.
Lorsqu’on est un jeune actif, des solutions existent pour faire fructifier son patrimoine. L’investissement dans les entreprises en est une. C’est pourquoi Actionaria participe activement au développement de l’investissement en entreprise en organisant des rencontres entre les sociétés et les investisseurs individuels. Ce salon offre une approche pédagogique à ses visiteurs et leur permet de mieux appréhender les risques liés aux marchés financiers.
Les informations de Cafedelabourse.com et de ses publications sont données à titre pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas des recommandations d’investissement. Le lecteur se doit d’étudier les risques avant d’effectuer toute transaction. Il est seul responsable de ses décisions d’investissement.