Comme le montre le graphe ci-après, l’âge moyen des actifs des entreprises en Europe bat tous les records :
Plus un actif est vieux, plus sa rentabilité est faible, à mesure qu’il se déprécie et s’amortit. Qui plus est, moins il y a de cash disponible pour financer les dépenses d’investissement de capital (en anglais, « capex », pour « capital expenditure), plus bas est le taux de remplacement des actifs, et plus l’âge moyen des actifs existants s’élèvent.
Dans le contexte actuel de désendettement, cela crée un cercle vicieux : les actifs vieillissants rapportent moins, faute de quoi il y a moins de cash, donc moins de cash à dépenser en capex. Dans le même temps, le passif du bilan, lui, ne s’amortit pas, il reste fixe. De plus en plus de cash servant à payer les intérêts ou rembourser les dettes, l’âge moyen des actifs continue à grimper.
Alors même que tout le monde s’accorde pour dire que les entreprises européennes doivent redevenir compétitives, cela a de quoi inquiéter pour l’avenir de la reprise.