Une grande incertitude règne sur les marchés mondiaux. Le CAC a effacé tous ses gains de l’année 2007 et les salles de marchés sont en vacances avant l’heure. Faut-il solder toutes ses positions ? Ou alors se placer sur des obligations convertibles ? Ou encore profiter des taux élevés du marché monétaire via un compte à terme ?
Pour les plus prudents d’entre nous, qui voulons passer les fêtes sans turbulences, cela ne fait aucun doute, il faut se mettre à l’abri. Néanmoins, il reste quelques pépites sur le marché. Une de ces valeurs est Ubisoft. La valeur a gagné plus de 150% depuis le début de l’année. L’éditeur de jeux vidéo a relevé par deux fois ses prévisions de bénéfices pour l’exercice 2007-2008. Sur les 5 derniers jours, Ubisoft gagne 8.47% alors que le CAC perd 1.26%.
Un marché en forte croissance
Les consoles de nouvelle génération ont baissé leurs prix en sortant des versions plus adaptées aux besoins du marché: disque dur de plus petite taille pour la PlayStation 3 (PS3) et processeur plus stable pour la Xbox 360. En parallèle, les catalogues de jeux ont été sérieusement étoffés au cours de l’année 2007 sur Xbox 360, Wii et PS3. En outre, la période de fête devrait consolider la position des consoles de jeu comme cadeau favori des petits, mais aussi des grands. La moyenne d’âge du joueur ne cesse d’augmenter.
Un éditeur de talent qui a fait les bons choix
Ubisoft devrait surfer sur cette croissance. L’entreprise a su parier sur le succès de Nintendo et de ses consoles Wii et DS. De plus, Ubisoft n’est pas en reste sur les autres plateformes. Son titre phare de la fin de l’année, Assassin’s Creed connaît des ventes exponentielles. Ce jeu d’aventure à la réalisation exceptionnelle s’est vendu en un mois à plus de 2,5 millions d’unités sur Xbox 360 et PS3. La période de fête devrait accentuer ce nouveau phénomène. Les analystes prévoient que le jeu aura dépassé les 4 millions de copies vendues d’ici à la fin de l’année.
Ubisoft en première ligne des concentrations sur le marché des jeux vidéo
Au-delà de sa bonne tenue en bourse, le titre a indéniablement une valeur spéculative. Son actionnaire majoritaire, l’américain Electronic Arts détient 15.37% du capital d’Ubisoft. EA a perdu son leardership mondial au profit de Vivendi Universal. La division Vivendi Universal Games vient de devenir le numéro 1 du secteur en rachetant Activision et pourrait faire d’Ubisoft sa prochaine proie. Il n’est donc pas à exclure qu’EA prenne le contrôle d’Ubisoft pour contrecarrer l’appétit sans limite de Vivendi.