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Bourse : qui sont vraiment les meilleurs traders ?

Bourse : qui sont vraiment les meilleurs traders ?




Quels sont les experts du trading les plus marquants en Bourse ? Notre Top 5 fondé sur les gains réalisés par ces traders hors normes mais aussi sur leurs faits d’armes. Portrait de 5 professionnels de la Bourse qui ont marqué le monde de la finance.

Notre classement des traders les plus performants

Longtemps portés aux nues, les traders ont fasciné des décennies durant. Mais la crise de 2008 a eu raison de l’engouement pour ces stars de la finance. Les performances de ces acteurs incontournables des salles de marché ou des Hedge Funds sont aussi devenues plus opaques. On ne peut désormais plus compter sur les études annuelles du magazine « Trader Monthly », publiées entre 2004 et 2009 et proposant un classement des 100 meilleurs traders au monde selon le montant des commissions. Le mensuel n’a en effet pas survécu à la crise.

Comment alors définir un classement des meilleurs traders ? On s’appuiera donc sur les dernières études du magazine révélant en 2008 le top 100 des traders selon les commissions perçues mais nous avons aussi souhaité nous appuyer sur les plus gros trades historiques, sans que la commission perçue n’entre en compte, car de pareils tours de force nous paraissent des défis dignes de faire figurer au classement les personnes qui en sont à l’origine. Voici donc notre top 5 des meilleurs traders !

George Soros : le trader qui a fait sauter la banque d’Angleterre

Ce personnage à la tête du Hedge Fund « Soros Fund Management » est l’auteur d’un trade fameux lui ayant valu le surnom de « l’homme qui a fait sauter la banque d’Angleterre ». Les faits remontent à 1992 et, avec une position short de 10 milliards de livres sterling (lui permettant au passage d’empocher 1 milliard), il a contraint la banque d’Angleterre à sortir sa devise du système monétaire européen, rien que ça ! L’homme n’est plus tout jeune -il est né en 1930- mais il continue à piloter la gestion de son Hedge Fund.

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Source image : Twitter George Soros

Laurent Ozon, auteur et conférencier qui a publié en 2017 une enquête sur Georges Soros, avance les chiffres suivants : le milliardaire aurait gagné 3,3 milliards en 2009 et près de 5,5 milliards en 2013. En mars 2018, anticipant les fluctuations fortes des marchés financiers et le repli des investisseurs sur l’or, il acquiert 1,67 % du capital de Barrick Gold, la plus grande société d’exploitation aurifère du monde, pour 263,7 millions de dollars. Il revend les titres quelques jours plus tard, faisant une plus-value de 127 millions de dollars ! Il décrit, dans son livre The Alchemy of Finance, son métier de spéculateur en ces termes :

« Annoncer le futur, et en l’annonçant, influencer certains des comportements des acteurs du monde, de telle sorte que la prophétie se réalise ».

John Paulson : le pro du trading qui a su profiter de la crise des subprimes

Le fondateur et président du fonds de gestion alternative Paulson & Co., basé à New York, a su profiter de la crise des subprimes pour se bâtir une fortune colossale. Anticipant l’éclatement de la bulle immobilière et l’effondrement des crédits hypothécaires à risques, il commence dès 2005 à spéculer à la baisse sur les subprimes via des CDS. Fin 2007, John Paulson réalise le plus gros profit de l’histoire des transactions financières avec 15 milliards de dollars de gains obtenus en pariant sur la baisse des titres de dette adossés aux crédits immobiliers américains. John Paulson, en 2008, est sacré « meilleur trader mondial » par le magazine Trader Monthly. Car en effet, sa célébrité et sa fortune sont surtout dues à son coup d’éclat lors de la crise des subprimes au cours de laquelle la presse lui accorde le surnom de « sultan des subprimes ».

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Source image : Twitter John Paulson

John Paulson est toujours actif aujourd’hui et est à la tête de plusieurs fonds d’investissement. Il investit, au travers de ses différents fonds, notamment dans l’agriculture et dans l’or.  Il devrait d’ici deux ans, se décider à fermer ou non son fonds, auquel cas il le transformerait en family office. Il faut dire que John Paulson enchaîne les contre-performances depuis un moment déjà et les 38 milliards de dollars sous gestion de 2011 ont fondu comme neige au soleil. À fin 2018, les capitaux s’élevaient à seulement 8,7 milliards de dollars, les clients fuyant les mauvaises performances. La fortune personnelle de John Paulson représente à ce jour 70 % à 80 % de son fonds. Ce diplômé de Harvard qui a fait ses armes dans la banque Bear Stearns a une devise :

« Ne vous focalisez pas sur le rendement hebdomadaire ou mensuel ».

Jim Rogers : ce trader passionné de moto qui a créé le Quantum Fund

Jim Rogers est le co-fondateur du Quantum Fund avec Georges Soros. Il fait figure d’ovni dans le monde de la finance. Aussi écrivain, voyageur, professeur d’économie, commentateur financier, présentateur télé, il a également créé un indice économique portant sur les biens de consommation : le Rogers International Commodity Index.

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Source image : Twitter Jim Rogers

Ses principaux faits d’armes en matière de trading, datent de la période à laquelle il fonde le Quantum Fund. De 1970 à 1980, le taux de rendement affiché avoisine les 4 000 % alors que l’indice S&P ne progresse lui sur la même période que de 50 % environ.

On comprend que Jim Rogers ait pu partir relativement tôt à la retraite. À moins de 40 ans, il abandonne tout pour parcourir le monde à moto. Mais comme à son habitude, il ne fait pas dans la demi-mesure et avec environ 160 000 km parcourus sur les 5 continents, il figure au Guinness de records. Il profite également de ce road trip pour analyser les possibilités d’investissement dans chacun des pays parcourus qu’il détaille dans son ouvrage Investment Biker. Ses conseils en investissement sont compilés dans son livre A Gift To My Children: A Father’s Lessons For Life And Investing au sein duquel il développe notamment ses idées sur l’investissement contrarien. Ainsi, il déclare :

« Si quelqu’un se moque de votre idée, voyez cela comme un signe potentiel de réussite ».

Richard Dennis : génie de l’investissement et expert des matières premières

Surnommé « Prince of the Pit », ce génie du trading des matières premières aurait emprunté à 26 ans 1 600 dollars, qui trois ans plus tard, grâce à son génie de l’investissement seraient devenus… 200 millions de dollars ! L’histoire a de quoi faire rêver.

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Cet ancien étudiant en philosophie était persuadé que le trading pouvait être enseigné à tout un chacun. Son point de vue n’étant pas partagé par son ami trader William Eckhardt à qui il voulait démontrer qu’il avait raison, Richard Dennis mena une étude qui donna naissance au fameux groupe des Tortues ou « Turtle Traders ». Au début des années 80, il embauche et forme un groupe composé de 21 hommes et 2 femmes à qui, pendant deux semaines, il enseigne un système simple de suivi des tendances, de trading de range de matières premières, de devises et d’obligations de marché. L’enseignement est limpide : acheter lorsque les prix dépassent leur range récent et vendre lorsque les prix tombent en dessous de leur range récent. Il donna ensuite à chacun de ses élèves 1 million de dollars de sa propre fortune. 5 ans plus tard, lorsque l’expérience prit fin, le bénéfice total des tortues dépassait les 175 millions de dollars !

Richard Dennis n’est donc pas seulement un trader de génie mais aussi un professeur extraordinaire. Il se retire du monde de la finance après de lourdes pertes subies lors du lundi noir du krach de 1987. Il s’engage alors en politique. Homme de gauche, démocrate libertaire et farouche partisan d’une économie libérale et de politiques sociales libérales. On peut retenir un enseignement majeur de ce trader hors normes :

« Si vous  êtes impliqué dans un trade, il y a une raison pour cela et vous devez maintenir votre position jusqu’à ce que cette raison n’existe plus ».

Ray Dalio : le trader à l’esprit libre à la tête de Bridgewater

Le fondateur du leader des Hedge Funds, Bridgewater Associates, qui compte 160 milliards de dollars sous gestion est un acteur incontournable des marchés. Cet ancien de Harvard qui a fondé son hedge fund en 1975 dans son deux pièces à New York affiche aujourd’hui une fortune d’environ 18 milliards de dollars. Bridgewater Associates privilégie une approche « global macro » qui consiste à profiter de toutes les opportunités possibles sur tous les marchés sans se limiter à une catégorie de titres (comme les actions par exemple).

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Source image : Twitter Ray Dalio

Dans un contexte de baisse des marchés financiers, Bridgewater a affiché en 2018, grâce à sa stratégie « Pure Alpha » une performance de + 14,6 %. Le rendement affiche 12 % depuis 1991. De quoi faire mentir ceux qui considèrent que les Hedge Funds ne sont intéressants que pour leur rendement à court terme.

Comme Warren Buffett qui dispense ses conseils régulièrement, Ray Dalio aime à expliquer sa vision de l’économie, des marchés, et même sa vision de la vie en général. On peut notamment citer sa vidéo « How The Economic Machine Works » publiée sur Youtube en 2013 et qui totalise plus de 7 millions de vue mais aussi son livre phare « Principles : Life and Work » publié en 2017 et dont il a sorti un résumé en 2018. Son mantra :

« Pour réussir dans la finance, il faut être un esprit libre ».

À noter : tous ces traders ne sont pas salariés de banques, courtiers ou fonds mais sont à la tête d’un ou même de plusieurs hedge funds. Ces fonds d’investissement spéculatifs semblent donc être le terrain de jeu des grands pontes de la finance, en tous les cas, là où les commissions et les prises de bénéfices sont les plus importantes.

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