L’un n’est qu’un jeu, seulement pratiqué professionnellement par une poignée de parieurs chevronnés, l’autre est un des métiers les plus enviés de la planète. Pourtant, les points communs entre ces deux disciplines sont plus que légion, et la pratique de l’un facilité la réussite dans l’autre, et vice-versa. Tant et si bien que les recruteurs du monde de la finance commencent à valoriser fortement les CVs présentant des aptitudes et des résultats probants au poker.
Des frères jumeaux
Les ressemblances se situent d’abord d’un point de vue financier. A savoir que la pratique du poker à haut niveau, comme celle du trading, implique des sommes d’argent colossales, qui peuvent être perdues ou gagnées en un instant. Avec cette constatation, on peut découvrir toutes les qualités qui doivent accompagner un bon joueur de poker et un bon trader.
Le calme, la force de caractère, la bonne lecture des adversaires ou du marché, la résistance à la pression, le courage de prendre des risques mais aussi celui de savoir ne pas trop en prendre ; la liste est longue et non exhaustive et explique bien les similarités entre ces deux mondes.
De Wall Street à Las Vegas
Et les preuves de celles-ci sont nombreuses, tant de professionnels de la finance ont ensuite réussi dans des tournois de poker d’envergure. Chamath Palihapitiya, fondateur de Social+Capital, Dave Goldberg, CEO de SurveyMonkey, ou Rick Thompson, fondateur de Playdom, sont tous des financiers ayant participé à des phases finales des World Series of Poker. Palihapitiva est aussi connu pour organiser des « nuits poker », chaque mois, dans son domicile de Silicon Valley, avec nombre de ses collègues.
Un amateur au sommet
Mais le meilleur exemple de cette réussite réside certainement en John Dibella, un trader lambda de Wall Street, qui a remporté le tournoi de PokerStars Caribbean Adventure, en 2012, au nez et à la barbe de nombreux professionnels, avec dans la poche un gain de près de 2 millions de dollars.
Il n’était venu qu’en tant qu’amateur, et était déjà tout heureux de participer à la phase finale de cette compétition, en compagnie de plus de mille autre joueurs, dont certaines légendes du circuit. Mais son habitude du trading et ses connaissances du monde de l’argent, de la pression et des échanges tendus, lui a permis de se glisser jusqu’à la table finale, où il remportera finalement la victoire finale à la surprise générale.
Le poker, un grand plus dans son CV
Ce dernier exemple est très certainement ce qui pousse désormais les patrons des grands groupes coté en bourse à rechercher des profils présentant un goût, et surtout un talent pour le poker. Une illustration fameuse est l’histoire de Thomas Page, le créateur de Blonk, le Tinder du monde du travail.
Il a récemment confié qu’après 6 années réussies dans le poker, il avait décidé de tout quitter pour se lancer dans l’aventure entreprenariale avec pour objectif de s’introduire en Bourse. Bien qu’il n’avait aucune expérience, le milliardaire Michael Moritz le reçut pour un entretien après avoir découvert qu’il faisait partie des 500 meilleurs joueurs de poker de la planète. Ce premier contact avec le monde de la finance l’a ensuite lancé sur la route du succès avec son application Blonk.
De nombreuses preuves
Plusieurs livres, dont le best-seller The Poker Face of Wall Street, de Aaron Brown, ont aussi été écrits pour confirmer cette filiation entre le poker et la bourse.
Les calculs de probabilités, le contrôle de ses émotions, la prise de décision rapide sont autant de qualités listées par ces livres comme inhérentes aux deux disciplines.
L’argent attire l’argent, ne dit-on pas. Ce dicton n’aura jamais été plus vrai qu’en constatant que les traders les plus méritants de la planète sont aussi des joueurs de poker talentueux, capables d’amasser de grosses sommes dans les deux cas. Alors à quand ElkY, le plus grand champion français de poker, dans une entreprise du CAC 40 ?
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