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7 conseils pour améliorer vos investissements

7 conseils pour améliorer vos investissements




Apprendre à bien gérer son argent et à se constituer un portefeuille d’investissement peut s’avérer une tâche difficile pour nombre de particuliers. Par manque de temps, d’intérêt ou de connaissance pour cette problématique, ou encore parce que les décisions d’investissement orientées par des biais ne sont pas les bonnes, trop souvent fondées sur des a priori et non sur des données factuelles. Passage en revue des erreurs à éviter et des éléments à bien comprendre : Café de la Bourse vous présente ses 7 conseils pour vous aider à gérer votre argent en réduisant bon nombre de risques inhérents à l’investissement.

Investir dans un domaine que vous connaissez

Comme le dit si bien Warren Buffett, « respectez votre cercle de compétence ». Cela signifie qu’il vaut mieux investir dans ce que l’on connaît. Prenons un exemple :  si vous êtes un ingénieur employé chez Pfizer, votre fonction vous conférera un avantage concurrentiel certain par rapport à quelqu’un qui travaille dans le secteur pétrolier par exemple, pour déterminer l’attrait relatif des différentes actions du secteur pharmaceutique. À l’inverse, cette personne travaillant dans le domaine pétrolier en saura probablement beaucoup plus que vous sur les grandes entreprises du secteur pétrolier. Il est plus prudent d’investir dans le secteur d’activité que l’on connaît le mieux, qui est aussi souvent celui dans lequel on travaille, tout en respectant bien sûr les règles essentielles de diversification qui impliquent de ne pas être investi sur un seul secteur ni que ce secteur représente une trop grosse part de votre patrimoine.

Au-delà du seul fait d’investir dans ce que l’on connaît, on peut aussi investir dans ce que l’on comprends, ce qui signifie, se garder de se positionner sur ce que l’on ne comprends pas.

D’abord, rappelez-vous que vous n’avez pas à investir dans un investissement spécifique, même si votre banquier insiste pour que vous le fassiez, même si votre beau-frère vous en vante les mérites, même si tout le monde semble avoir souscrit à telle SCPI ou tel OPCVM autour de vous. C’est votre argent, votre décision et vous n’avez ni à l’expliquer ni à vous justifier.

Ensuite, gardez bien à l’esprit que la vie recèle d’opportunités. Ne laissez pas la peur de passer à côté d’un bon investissement vous faire faire des choses stupides. C’est ainsi que les bulles se créent. Si vous regrettez de ne pas avoir investi dans le Bitcoin ou toute autre crypto-monnaie en pensant à la plus-value que vous auriez faite mais sans comprendre le fonctionnement des monnaies virtuelles et la technologie blockchain, ne regrettez rien ! Cet investissement n’était pas pour vous !

Enfin, si vous ne comprenez pas le mécanisme d’un produit financier, si vous ne savez pas de quoi dépend la perte ou le gain que vous allez faire, que vous ne comprenez pas sur quoi les frais portent et comment vous allez gagner de l’argent, passez votre chemin. Il s’agit alors de spéculation, un jeu dangereux qu’il vaut mieux éviter ou réserver à une toute petite partie de son patrimoine que l’on est prêt à perdre.

Comprendre la différence entre valeur marchande et valeur intrinsèque

Il existe une réelle différence entre la valeur marchande (prix de l’action obéissant à l’évolution du cours de Bourse) et la valeur intrinsèque (ce que vaut réellement l’entreprise), prenant en compte tous les paramètres du modèle économique (les actifs corporels : usines, stocks, etc. ainsi que les actifs incorporels : brevets, marques, notoriété, parts de marché, etc.). C’est ce qui explique qu’une belle entreprise ne soit pas toujours synonyme de bon investissement.  Au mauvais prix ou à de mauvaises conditions, la meilleure des entreprises peut se révéler être un investissement catastrophique.  Les caractéristiques d’une bonne affaire passent certes par le rendement élevé des capitaux propres, la faiblesse de la dette, la valeur de la franchise, une gestion favorable aux actionnaires, etc. mais aussi par un prix raisonnable. Évitez d’investir sans marge de sécurité. Le prix de marché doit être idéalement inférieur à sa valeur intrinsèque car un simple ralentissement de la performance pourrait entraîner une perte en capital catastrophique. La théorie de la marge de sécurité, popularisée par Benjamin Graham, permet de ne pas se trouver démuni quand le marché baisse et d’attendre avec confiance la remontée des titres.

N’oubliez pas que la participation dans une entreprise fantastique, avec un excellent rendement du capital, une position concurrentielle forte et un conseil d’administration favorable aux actionnaires reste intéressante, même si la valeur de vos actions diminue.

Vendre ses titres au bon moment

Le stock-picking n’est pas le seul paramètre important de l’investissement en Bourse. Bien choisir le moment de la revente des titres est également crucial. Trop d’investisseurs revendent leurs titres dès qu’ils ont réalisé une plus-value qu’ils jugent acceptables, se débarrassant ainsi de titres rémunérateurs, voire même des meilleurs titres de leurs portefeuilles puisqu’ils conservent à tort ceux qui n’ont pas obtenu les résultats escomptés, obéissant à la célèbre maxime « pas vendu, pas perdu ».  Il convient généralement de vendre ses titres si :

  • La dette augmente trop rapidement
  • Une nouvelle concurrence est susceptible de nuire gravement à la rentabilité de l’entreprise ou à sa position concurrentielle sur le marché.
  • L’éthique de la direction est discutable.
  • L’industrie dans son ensemble est condamnée en raison d’une banalisation de la gamme de produits.
  • Le cours de l’action a augmenté beaucoup plus rapidement que le bénéfice dilué par action sous-jacent. Au fil du temps, cette situation n’est pas durable.
  • Vous avez besoin de l’argent dans un proche avenir – quelques années ou moins. Bien que les actions soient un investissement long terme idéal, la volatilité à court terme peut vous amener à vendre à un moment inopportun. Lorsque vous voyez l’échéance de votre horizon d’investissement se rapprocher, sortez dès que vous avez la possibilité de réaliser une plus-value, voire de limiter la moins-value. Il conviendra alors de placer votre argent sur un placement à capital garanti qui associe disponibilité et sécurité.

Rester vigilant sur les frais

Les frais constituent un élément essentiel de tout investissement. Même minimes, ils pourront en cas de faible rendement venir sensiblement grignoter la performance de votre placement.

Souvenez-vous : un rendement supplémentaire de 3 % par an entraîne la multiplication des gains par 3 en 50 ans grâce à la magie des intérêts capitalisés. Et, le plus souvent, le moyen le plus sûr et le plus simple d’obtenir quelques points de rendement supplémentaire passe par une baisse des coûts.

Il convient donc de garder un œil attentif à ses frais en comparant les coûts des différents produits similaires (plusieurs OPCVM par exemple).  Mais vous pouvez aussi opter pour des produits aux frais moindres comme les ETF. En effet, payer des frais de gestion de 1,57 % pour un fonds commun de placement géré activement qui n’arrive pas à battre l’indice Dow Jones n’est pas intelligent. En investissant dans un ETF ou tracker répliquant cet indice, vous ferez baisser significativement les coûts. Les trackers sont une aubaine pour les petits investisseurs sans gros moyens. Ils permettent aux personnes ayant peu ou pas de capital de réaliser une diversification généralisée à faible coût.  Tenez également compte des frais dans le choix de votre courtier pour investir.

Faire attention à la fiscalité de l’investissement

Les frais ne sont pas le seul élément qui peuvent grignoter la performance de votre placement. La fiscalité est aussi une donnée clé à prendre en compte. Cherchez toujours à choisir l’enveloppe la plus avantageuse fiscalement. Si vous devez obligatoirement détenir vos actions américaines en direct sur un compte-titres, privilégiez en revanche le PEA pour les actions de sociétés dont le siège social est situé dans l’Union européenne.  Les placements défiscalisants sont aussi des alternatives à explorer. Envie de vous positionner sur les marchés financiers ou immobiliers et de réduire votre facture à l’administration fiscale ?

Considérer le risque du placement autant que sa performance

Le rendement d’un placement, sa performance sont souvent les seuls éléments qui trouvent grâce aux yeux des investisseurs. Les investisseurs comparent alors souvent les rendements des différents placements entre eux, sans faire entrer en compte le risque se rapportant à chacun de ces placements. Or, il convient de rappeler que les placements dont les rendements sont les plus élevés correspondent aussi le plus souvent aux placements les plus risqués et inversement. Le couple rendement risque est le seul critère qui puisse permettre de comparer utilement des placements entre eux. L’objectif est bien sûr de dégager le maximum de rendement avec le minimum de risques, ou du moins un risque acceptable selon votre profil.

Pour limiter le risque, on en revient aux notions évoquées précédemment : la prise en compte d’une marge de sécurité et le respect des règles essentielles de diversification lors de son stock-picking vous permettront de diminuer le risque (mais jamais de l’annuler).

Vous pouvez aussi réduire le risque en profitant des possibilités qu’offrent les ETF pour diversifier votre portefeuille à moindres frais. La diversification, en répartissant vos actifs sur un nombre conséquent d’entreprises, vous permet de rester à flot même si l’une ou même quelques-unes d’entre elles sont en baisse ou font faillite. Faites également attention à la corrélation. En investissant dans des classes d’actifs différents, des secteurs différents, etc. vous éviterez que tous vos investissements ne soient corrélés entre eux et vos positions seront à même de se compenser entre elles, quelle que soit la situation économique.

En outre, une précaution s’impose que nous rappelons ici : n’achetez que des actions ou des obligations que vous seriez heureux de posséder au cours des cinq prochaines années si le marché boursier fermait et que vous ne pouviez obtenir une évaluation cotée sur le marché.

Rester ouvert et informé sur vos investissements

Le dernier conseil pour devenir un meilleur investisseur est sans nul doute de rester ouvert et informé. Vous devez avoir à cœur d’acquérir des connaissances en la matière et de toujours chercher à les améliorer. Pour cela, les livres dédiés à la finance  vous seront d’une grande aide mais aussi la presse généraliste et spécialisée, ainsi que les rapports des sociétés.

Il est par exemple judicieux d’étudier le business model et l’évolution des cours d’un grand nombre d’entreprises. Cette banque de connaissance constitue sans nul doute un atout considérable et un réel avantage concurrentiel pour un investisseur qui se donnerait les moyens de connaître un très grand nombre d’entreprises. Par exemple, si quelque chose se produisait qui vous amène à penser que les profits des sociétés de cuivre allaient considérablement augmenter, si vous connaissez le secteur à l’avance, vous seriez en mesure d’agir beaucoup plus rapidement et beaucoup plus efficacement que si vous deviez vous familiariser non seulement avec le secteur mais aussi avec tous les acteurs qui le composent. La connaissance d’un très grand nombre d’entreprises est d’ailleurs l’un des conseils de Warren Buffett à l’investisseur particulier. Ce dernier s’est vu objecter par un animateur de télévision qui l’interrogeait : «  Mais il y a 24 000 sociétés cotées en bourse ! », ce à quoi l’oracle d’Omaha a répondu : « Commencez par les A ».

Ces 7 conseils devraient vous inciter à regarder votre portefeuille d’un autre œil. Il ne doit en aucun cas être une source d’euphorie ou de désespoir semblable à ce que l’on peut ressentir avec les jeux de hasard. Un investissement raisonnable s’apparente plus à regarder de la peinture sécher qu’à une partie de roulette.

Le succès repose sur un bon stock-picking à des prix raisonnables et une attente longue de plusieurs décennies pendant laquelle les intérêts composés vont grandement accroître votre capital. Ajoutez à cela une certaine diversification afin que le déroulé des cycles économiques ou la détérioration d’un ou de plusieurs secteurs ne vous nuise pas trop. Historiquement au moins, c’est le secret de la réussite. Attention cependant, l’histoire ne se répète pas. Mais pour ceux qui aiment les probabilités, il n’est pas difficile de prétendre que c’est probablement la seule façon intelligente de se comporter.

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