Fausses monnaies, levées de fonds en crypto-monnaies trompeuses, minages factices… Alors que les arnaques aux crypto-monnaies se multiplient, découvrez les principales arnaques à connaître et les recours qui s’offrent à vous si vous en avez été victime. Retrouvez aussi nos conseils pour les éviter.
Alors que les crypto-monnaies gagnent en popularité et que la technologie Blockchain se développe, les transactions en ligne de monnaies virtuelles deviennent de plus en plus rapides. Face à ces promesses d’améliorations, les escrocs ne manquent pas d’imagination pour piéger les investisseurs sans expérience dans le domaine. Actuellement, les arnaques aux crypto-monnaies continuent de se multiplier sur le web malgré la vigilance des utilisateurs.
Connaître les principales arnaques aux crypto monnaies
La plus célèbre de ces escroqueries est la Pyramide de Ponzi. Cette technique, notamment utilisée par Bernard Madoff, consiste à rémunérer l’investissement des clients grâce aux fonds apportés par les nouveaux entrants. Le meilleur exemple est celui de OneCoin créée en 2015. Les créateurs de cette monnaie virtuelle ont demandé aux utilisateurs intéressés d’échanger de l’argent contre des OneCoins. Une part de cet argent a permis de payer les montants que les autres victimes s’attendaient à recevoir après avoir elles aussi acheté l’investissement. Problème : cette crypto-monnaie n’est échangeable sur aucune autre plateforme.
Autre arnaque en vogue : les fausses plateformes d’échanges de crypto-monnaies. Dans ce cas, les internautes font confiance à un site ou portefeuille numérique pour y placer leurs Bitcoins ou autres crypto-monnaies. Quelques jours après, le site n’est plus accessible et les investisseurs perdent définitivement leurs fonds. En 2017, une arnaque utilisant le Wallet Bitcoin Gold a fait perdre l’équivalent de trois millions de dollars aux utilisateurs.
Le minage en ligne constitue également une nouvelle forme d’arnaque. Pour rappel, le réseau Bitcoin est sécurisé grâce aux vérifications des transactions opérées par les mineurs qui utilisent des machines dotées d’une forte puissance de calcul. Le minage de crypto-monnaies à l’insu des internautes ou cryptojacking a fait un bond de 8 500 % fin 2017, selon un rapport de Symantec.
Monnaie virtuelle : quels sont les recours en cas d’arnaque ?
Les banques ont une obligation de vigilance qui porte à la fois sur l’origine et la destination des fonds. Ceci est valable pour tous leurs clients, particuliers comme professionnels. En effet, l’article L561-10-2 du Code monétaire et financier prévoit que les employés de banque « effectuent un examen renforcé de toute opération particulièrement complexe ou d’un montant inhabituellement élevé ou ne paraissant pas avoir de justification économique ou d’objet licite ». Elles doivent donc en théorie interpeller le particulier sur le caractère éventuellement illicite, frauduleux ou extrêmement risqué de sa transaction. Toutefois, il est bien souvent difficile d’invoquer la responsabilité des banques pour récupérer son argent.
Dans le cadre des ICO ou Initial Coin Offering par exemple, qui apparaissent comme un formidable moyen de financer l’innovation, il convient aux investisseurs de bien étudier le projet proposé en amont. Effectivement, il arrive fréquemment que les créateurs ne donnent plus de nouvelles et repartent avec les fonds des investisseurs. Ces derniers n’auront alors aucun recours. Plus généralement, les victimes d’une arnaque aux crypto-monnaies peuvent déposer plainte en remplissant un formulaire en ligne ou en se rendant dans le poste de police ou de gendarmerie de leur choix. Ils peuvent également contacter la DGCCRF ou Info Escroqueries.
Enfin, les victimes d’escroqueries peuvent aussi saisir l’Autorité des marchés financiers (AMF) et lui signaler la plateforme frauduleuse. Celle-ci pourra alors décider ou non d’ouvrir une enquête. Toutefois, l’AMF n’indemnise pas les investisseurs lésés en cas de sanctions pécuniaires. La plupart des investisseurs ne récupèrent donc pas leur mise de départ.
Nos conseils pour éviter les arnaques sur le Bitcoin et autres monnaies virtuelles
Ces quelques conseils peuvent permettre aux investisseurs d’éviter les arnaques grandissantes dans l’univers des crypto-monnaies.
Consulter la liste noire publiée par l’Autorité des marchés financiers (AMF)
L’AMF publie régulièrement une liste noire des sites Internet et entités proposant des investissements dans des biens divers tels que les cryptoactifs. Pensez à vérifier que le site qui vous propose d’investir dans les crypto-monnaies figure bien sur la liste des prestataires autorisés.
Ne pas sous-estimer les risques liés à l’investissement dans les crypto monnaies
L’investissement en crypto-monnaies s’adresse à des utilisateurs avertis, avec un minimum d’appétence technique et financière nécessaire pour comprendre le protocole sur lequel elles reposent et les risques qui y sont liés. À cela, s’ajoutent d’autres risques : la perte de tout ou partie du capital investi, l’absence de réglementation, l’absence d’information détaillée, la fraude ou l’escroquerie.
CFD crypto monnaie : une double vigilance nécessaire
Plusieurs courtiers en ligne proposent aux utilisateurs de parier sur des actifs numériques comme le Bitcoin sous forme de CFD (contract for difference) afin d’éviter la complexité technologique liée à l’achat en direct. Cette situation nécessite en fait une double vigilance : la preuve de l’agrément du courtier CFD d’une part, la compréhension du fonctionnement des CFD d’autre part. Méfiez-vous notamment des effets de levier du CFD qui peuvent être d’autant plus risqués avec un actif aussi volatil que le Bitcoin.
Les autorités se penchent actuellement sur la Blockchain pour éviter d’en perdre le contrôle mais aussi pour assurer la protection des épargnants. Cet encadrement devrait logiquement davantage dissuader les escrocs de s’attaquer aux marchés des crypto-monnaies.
Toutes nos informations sont, par nature, génériques. Elles ne tiennent pas compte de votre situation personnelle et ne constituent en aucune façon des recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions et ne peuvent être assimilées à une prestation de conseil en investissement financier, ni à une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Le lecteur est seul responsable de l’utilisation de l’information fournie, sans qu’aucun recours contre la société éditrice de Cafedelabourse.com ne soit possible. La responsabilité de la société éditrice de Cafedelabourse.com ne pourra en aucun cas être engagée en cas d’erreur, d’omission ou d’investissement inopportun.