Les NFT sont partout ! C’est en tout cas l’impression que donne l’arrivée massive de ces « non-fungible tokens » ou « jetons non fongibles » dans divers domaines. Dernièrement, c’est au sein de l’industrie du jeu vidéo que les NFT créent une véritable révolution. Autrefois réservé aux initiés, l’univers du gaming est aujourd’hui pris d’assaut par les marques mais aussi par les NFT. Une tendance qui va bouleverser le jeu vidéo ou bien est-ce un monde trop spécifique et impénétrable pour attirer des investisseurs ?
Pour bien comprendre les enjeux, il est nécessaire d’effectuer un petit rappel : un NFT est un certificat de propriété d’un bien numérique (une musique électronique, un accessoire dans un jeu vidéo, une œuvre d’art photographiée…). Un code virtuel est attribué à chaque NFT et il est ainsi intégré à la Blockchain, tel le Bitcoin, par exemple. En résumé, acquérir un NFT équivaut à acheter crypto. Le but étant de permettre aux créations digitales d’avoir, comme un objet physique, leur certificat de propriété.
Neymar dépense 1 million d’euros en NFT
Qui dit certificat, dit valeur. Forcément, certains NFT ont une cote qui grimpe en flèche et peuvent s’échanger pour plusieurs milliers d’euros. Dernièrement, le célèbre joueur de foot brésilien Neymar s’est distingué en annonçant avoir acquis le Bored Ape Yacht Club, un dessin de primate valorisé à un million de dollars. Le footballeur n’est pas le seul millionnaire à se lancer dans l’aventure des NFT et l’arrivée de ce phénomène dans le jeu vidéo devrait provoquer une certaine émulation dans l’univers du gaming.
Il faut dire que les éditeurs de jeux vidéo voient des opportunités immenses de créer de la valeur. Avec 2,7 milliards d’utilisateurs en 2020 pour 300 milliards de dollars de recettes (chiffre qui sera en hausse en 2021 puis dans les années à venir), l’industrie du jeu vidéo ne s’est jamais aussi bien portée. L’arrivée des NFT va donc probablement encourager des investisseurs à s’y immiscer afin de développer des opportunités.
« Gamer pour gagner »
« Play to earn » : jouer pour gagner. C’est avec ces mots que la nouvelle plateforme Fractal a par exemple posé les jalons de son identité en décembre 2021. Créée par Justin Kan, le cofondateur de Twitch, Fractal illustre à merveille la révolution suscitée par l’arrivée des NFT dans l’univers du jeu vidéo. Le but de cette plateforme est de parvenir à débloquer des objets virtuels uniques en jouant à ses jeux favoris. Le développeur français Ubisoft s’est aussi lancé dans l’aventure NFT et certains objets tels des fusils d’assaut présents dans le jeu Ghost Recon : Breakpoint sont sujets à la spéculation pour atteindre des sommes équivalent à 400 000 euros pièce.
En résumé, l’idée développée est que le jeu ne peut être que vertueux : du plaisir pour gagner de l’argent puisque l’acquisition d’un objet unique peut être ensuite valorisée sur un marché. C’est ainsi que certaines enseignes de luxe ou de prêt à porter développent aujourd’hui des tenues pour des personnages de jeux vidéo. Des tenues uniques qui seront ensuite à acheter ou à trouver par les gamers dans les univers virtuels où ils évoluent.
Cette tendance n’en est qu’à ses débuts et suscite quelques doutes chez les joueurs « traditionnels ». Ces derniers s’inquiètent de la marchandisation du jeu vidéo et de son impact sur les modes de jeu et sur les habitudes. Aujourd’hui, il est encore difficile de savoir dans quelle mesure les NFT vont imprégner le monde du jeu vidéo. Est-ce que cette tendance va rester comme un attrait pour des gadgets ou bien va-t-elle déboucher sur une économie à plus grande échelle ?
Il n’existe par ailleurs pour l’instant aucun cadre juridique clair. En France, par exemple, peu de politiques s’intéressent à la question mais l’imposition d’un règlement juridique paraît indispensable afin de réguler un univers qui, comme cité précédemment, peut engendrer des sommes très élevées. Bien que le jeu vidéo demeure un univers à part, la possibilité de créer des marchés et du profit aura probablement raison de la « spécificité » du gaming.
Source de l’image : Pixabay
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