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25 raisons pour lesquelles vous ne devriez pas investir en Bourse

25 raisons pour lesquelles vous ne devriez pas investir en Bourse




La crise du Covid-19 actuelle et la chute du cours des actions qui la caractérise, peuvent vous faire penser qu’il y a de bonnes affaires à faire en Bourse. Mais attention, ce raisonnement est relativement dangereux et il n’est pas prudent de s’aventurer sur les marchés financiers sans y être préparé.

D’ailleurs, soyons honnêtes, certaines personnes ne devraient pas investir en Bourse, ou tout au moins effectuer elles-mêmes leur sélection de valeurs et procéder aux arbitrages qui s’imposent. Si les critères suivants s’appliquent à vous, raccrochez votre casquette de boursicoteur ou formez-vous avant de débuter en Bourse.

Vous ne devriez pas investir en Bourse si :

1. Vous pensez que la performance passée est un bon indicateur de la performance future

Il n’y a qu’à voir l’évolution des 10 plus grosses sociétés en termes de capitalisation boursière de 1998 à 2019, pour comprendre que rien n’est immuable et que de bonnes performances passées ne présagent en rien de bonnes performances futures, et inversement !

2. Vous achetez les actions d’une société parce que vous achetez ses produits

Certes, il peut être pertinent d’investir dans les actions de ses marques favorites car vous connaissez déjà bien le business model, l’offre de produits et services et suivez l’actualité de l’entreprise mais cela est loin d’être suffisant ! Attachez-vous aussi à réaliser l’analyse fondamentale et technique ainsi qu’à identifier les avantages concurrentiels de votre société préférée avant d’acheter des actions.

3. Vous ne savez pas quand couper vos pertes

Adepte du « pas vendu, pas perdu » ? Certes, mais « mieux vaut couper une main qu’un bras ». À vous de déterminer le bon timing ! L’objectif : éviter une sortie prématurée d’un bon investissement, et bien sûr savoir vendre quand on s’est trompé !

4. Vous voulez avoir raison plus que vous ne voulez préserver votre capital



Si vous ne connaissez pas les règles essentielles de money management et que vous ne les appliquez pas à vos investissements, mieux vaut éviter la Bourse. Une bonne gestion de son capital passe forcément par une bonne maîtrise du risque et un certain sang-froid.

5. Vous ne savez pas lire et comprendre un bilan et un compte de résultat

Si vous ne savez pas rapporter les bénéfices d’une entreprise à son chiffre d’affaires et calculer la marge bénéficiaire, que vous ignorez ce qu’est le PER et que vous êtes bien incapable dans un bilan et un compte de résultat de trouver tous les éléments qui vous permettront  de calculer les ratios financiers les plus pertinents pour savoir s’il convient d’investir ou non, mieux vaut ne pas acheter d’actions, ou alors de se former avant de le faire.

6. Vous pensez que c’est enfin le bon moment d’investir quand la Bourse atteint ses sommets historiques

Les cycles économiques se suivent et se ressemblent et lorsque les indices boursiers atteignent de nouveaux records et que les investisseurs particuliers se ruent en masse sur les actions, c’est que la récession n’est pas loin. Mieux vaut rester investi en cash et attendre la crise pour acheter à bas prix les actions des sociétés les plus prometteuses.

7. Vous pensez que c’est enfin le bon moment d’investir quand la Bourse dégringole

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Vu les circonstances actuelles, vous pensez que « de toutes façons, ça ne peut pas tomber plus bas ». Erreur ! On ne sait jamais quand le plus bas est atteint et surtout dans combien de temps la Bourse commencera à remonter ! Mieux vaut alors avoir un horizon d’investissement suffisamment long pour pouvoir récupérer sa mise ou, dans l’idéal, réaliser une plus-value. Enfin, ce n’est pas parce la Bourse finira par remonter qu’il en sera forcément de même pour les titres que vous avez achetés.

8. Vous ne savez pas qui est Warren Buffett ou vous pensez être meilleur que Warren Buffett

Warren Buffett, investisseur de génie, aussi appelé l’oracle d’Omaha, a su se bâtir un empire de plusieurs milliards de dollars grâce à ses investissements en Bourse réalisés par l’intermédiaire de sa société Berkshire Hathaway. Il est considéré comme un modèle et un exemple par tous les investisseurs professionnels ou amateurs.

Rappelons aussi cette évidence : personne n’est meilleur que Warren Buffet. Si vous pouvez le penser, c’est que vous ne savez pas véritablement qui il est.

9. Vous pensez qu’il faut être investi à 100 % tout le temps

Selon la conjoncture, il pourra être plus avantageux de conserver des liquidités, en particulier si les marchés sont survalorisés et que le krach n’est pas loin. La crise sanitaire actuelle qui a engendré une crise économique mondiale et fait basculer nombre de pays dans la récession a remis à l’ordre du jour le dicton  « Cash is King ».

Avec une pile de cash sous la main, vous serez prêt à acheter tous les titres de sociétés que vous avez dans le viseur à moindre coût. Mais attention, cela ne signifie pas non plus qu’il faut acheter à tous prix et tous azimuts. Le stock-picking, dans les périodes de crise, se doit d’être encore plus sélectif. Pas question d’investir sur les sociétés qui ne se relèveront pas !

10. Vous pensez que ça vaut la peine de suivre les recommandations des analystes

Alors si vous y croyez vraiment et pensez effectivement qu’il est sage de suivre les recommandations d’analystes, lesquels ? Car il n’est pas rare que les recommandations soient contradictoires. Et même si tous s’accordaient à chanter les louanges d’un titre, cela n’est absolument pas un gage de réussite et de surperformance de la valeur dans les mois et années à venir. Sinon, ça se saurait !

11. Vous pensez que Wall Street vous veut du bien

La Bourse n’est pas là pour faire des sentiments. Certes, on peut attendre d’une entreprise qu’elle soigne ses actionnaires mais ne vous attendez pas à plus.

12. Vous êtes convaincu que battre les indices, c’est facile

Les études se suivent et se corroborent : la gestion passive est supérieure à la gestion active. Ainsi, une récente étude de Morningstar, portant sur la décennie 2008-2018, révèle que moins d’un quart des gérants actifs de portefeuilles ont enregistré des résultats supérieurs à leurs homologues ayant adopté une gestion passive fondée sur la simple évolution d’un indice de référence. Autrement dit, dans 75 % des cas, la gestion indicielle est supérieure à la gestion active. Vous aurez donc du mal à faire mieux.

13. Vous avez acheté un titre juste parce que votre ami Roger vous a dit que c’était du sûr

À part si Roger travaille dans cette boîte et est au courant d’un projet top secret qui devrait booster le cours de Bourse (et dans ce cas vous commettez un délit d’initié), on ne voit pas trop comment vous pourriez, sur simple recommandation, acheter une action. On achète une valeur parce que l’analyse fondamentale nous a prouvé qu’il s’agissait d’une société attractive et on décide du timing en s’appuyant sur l’analyse graphique, pas sur les dires de Roger.

14. Vous pensez pouvoir faire du market timing : anticiper les creux et les sommets des indices

Alors si vous y arrivez, vous seriez le seul à le faire. S’il s’agit seulement de penser que vous pouvez le faire, rassurez-vous, vous êtes bien plus nombreux ! La crise liée à l’épidémie de Covid-19 a d’ailleurs vu naître de nombreux boursicoteurs persuadés qu’avec la chute des cours actuelle et la hausse de la volatilité, il y a de bonnes affaires à faire à court terme avec des aller-retours rapide sur les marchés financiers. Personne ne sait jusqu’où la Bourse chutera et combien de temps elle mettra avant de se reprendre et de renouer avec ses plus hauts. Et toutes les valeurs ne suivront pas la même trajectoire !

15. Vous investissez avec de l’argent dont vous pourriez avoir besoin d’ici 2 ans

C’est le 1er des commandements de l’investisseur en Bourse : investissez de l’argent dont vous n’avez pas besoin à court-moyen terme. Et on peut même ajouter, investissez de l’argent que vous êtes prêt à perdre. Si vous acheter des titres avec l’enveloppe qui servira à payer les études de votre enfant qui est déjà au lycée, c’est totalement irresponsable ! Et la situation actuelle ne fait pas exception à la règle. Pas sûr qu’un rebond rapide vous permette de récupérer vos billes et d’encaisser une plus-value rapidement.

16. Vous pensez que votre conseiller bancaire sait de quoi il parle

Un conseiller bancaire n’a en aucun cas été formé à l’investissement en Bourse. Il pourra en revanche vous renseigner sur les enveloppes que sont le compte titres et le PEA.

17. Vous écoutez les conseils de placement de votre banquier

Mieux vaut s’abstenir d’écouter aveuglément les conseils financiers de son banquier qui va souvent pousser les fonds maison. Il serait plutôt préférable de se former et, en toutes circonstances, de garder votre esprit critique.

18. Vous devenez inquiet si votre portefeuille boursier baisse de 2 %

La volatilité sur les marchés financiers est un phénomène tout à fait normal. Vous devriez donc voir fréquemment osciller la valeur de votre portefeuille boursier. On a trop tendance à associer risque et volatilité. Pour Warren Buffett, « la volatilité est une opportunité d’acheter à un meilleur prix, et non un risque ». Tout investisseur en Bourse devrait en prendre conscience.

19. Vous paniquez si votre portefeuille boursier baisse de 10 %

Si les fondamentaux du titre restent bons et que les raisons pour lesquelles vous avez investi dans cette valeur existent encore, aucune raison de vendre le titre. Tenez bon et attendez que la tempête passe. En revanche, si cela vous empêche de dormir et vous met dans des états pas possibles, peut-être vaut-il mieux vendre et ne plus jamais racheter d’actions. Vous êtes trop averse au risque pour ce type de placement !

20. Vous pensez que BFM / La Tribune / [insérez ici le nom d’un media financier] savent pourquoi les marchés ont grimpé ou baissé aujourd’hui

Les facteurs de hausse ou de baisse des cours sont très nombreux, liés à la fois aux performances des entreprises, au contexte macro-économique, aux perspectives anticipées par les marchés, etc. La presse spécialisée peut apporter des éléments de réponse. C’est tout. Et en aucun cas elle ne saura prévoir les fluctuations à venir.

21. Vous êtes persuadé que les économistes peuvent prévoir l’avenir

Les économistes peuvent émettre des hypothèses, se raccrocher à l’alternance des cycles boursiers, mais c’est tout. En témoigne l’épidémie de Covid-19 qui a fortement impacté les prévisions pour l’année 2020. La croissance est revue à la baisse. Il suffit d’un cygne noir pour que tout soit remis en question.  Les prévisions ne sont pas des faits avérés appelés à se réaliser. Elles sont faites pour être corroborées ou réfutées.

22. Vous dites « jouer » en Bourse

Investir en Bourse, ce n’est pas jouer au Loto. La seule chose commune à ces deux placements est la volonté de gagner de l’argent, mais le hasard n’a pas beaucoup de place dans l’investissement boursier qui demande rigueur et méthode plutôt qu’impulsivité et passion. Ou alors vous n’investissez pas, vous spéculez ! Et cela peut être très dangereux.

23. Vous vous vantez de vos investissements boursiers lors de dîners en ville

Les investissements en Bourse ne sont pas sexy et vos histoires d’investissement ne devraient pas passionner les foules. Vous ne gagnerez en Bourse que dans la durée avec des performances annuelles à un chiffre. Pas de quoi faire tourner les têtes. Sauf si vous ne souhaitez parler que du titre tendance qui a surperformé cette année et que vous passez sous silence le reste de votre portefeuille.

24. Vous évitez de parler de ce titre qui plombe votre portefeuille actions

Vous n’êtes pas suffisamment à l’aise avec vos investissements pour raconter vos déboires en matière de stock-picking. Et pourtant, parce qu’il est assez difficile de se débarrasser d’un mauvais placement, le fait d’en parler et d’avoir l’avis extérieur et impartial d’un tiers, pourrait bien vous aider à y voir plus clair et à analyser les raisons de votre erreur et les moyens de la réparer (ou du moins de s’en défaire).

25. Vous pensez qu’il suffit de détenir 50 titres en portefeuille pour être diversifié

La diversification est le meilleur rempart contre le risque. Elle permet aussi d’adapter ses placements à son profil d’investisseur, et notamment son profil de risque. Un portefeuille réellement diversifié obéit aux exigences de diversification numéraire, de diversification sectorielle, de diversification géographique, de diversification par classes d’actifs et de diversification via la méthodologie d’investissement. Il ne suffit donc pas de simplement respecter un nombre d’actions différentes pour bien diversifier son portefeuille boursier.
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