Vous souhaitez investir en Bourse mais vous ne savez pas par où commencer ? Nos 12 conseils pratiques et simples à mettre en œuvre, à retrouver en vidéo et sous forme d’infographie, vous aideront à bien investir en Bourse.
Retrouvez aussi notre présentation des différents produits financiers pour investir en Bourse débutant, les différentes enveloppes qui permettent de le faire, les caractéristiques de l’investissement dans les actions des PME et de l’investissement dans la finance responsable (ISR). Le vocabulaire à absolument connaître pour débuter en Bourse, notre infographie sur les 12 commandements de l’investissement en Bourse et notre comparatif des meilleurs courtiers Bourse vous permettront également d’y voir plus clair.
Découvrez aussi nos recommandations pour investir son argent en période de crise ou lorsque les marchés se montrent plus volatils et que les menaces de récession planent, ou encore quand les marchés sont au plus haut. Nous vous présenterons également les actifs à envisager pour investir en Bourse fin 2024, les solutions pour investir en Bourse avec peu de moyens et les différents moyens de protéger son portefeuille boursier.
Enfin, nous décrypterons pour vous les évolutions à attendre sur les marchés boursiers pour la fin d’année 2024 en tenant notamment compte du risque de récession et du politique qui affecte le marché français depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale au soir des élections européennes.
Plusieurs vidéos viennent compléter ce dossier. Vous vous demandez : pourquoi investir en Bourse ? Ou quand investir en Bourse ? Découvrez nos réponses en vidéo.
Investir en Bourse : les 5 éléments clés à retenir
1. Pourquoi il faut absolument investir en Bourse sur le long terme ?
Avec la Bourse, il existe un risque de perte en capital, d’autant plus présent que l’horizon d’investissement est court. C’est pourquoi il est essentiel d’investir en Bourse de l’argent dont vous n’aurez pas besoin tout de suite. Plus votre horizon d’investissement est long, plus la probabilité de perte se réduit.
2. Pourquoi privilégier le DCA pour ses investissements sur les marchés boursiers ?
Pour réduire encore le risque et profiter du rendement très attractif des actions sur le long terme, il est recommandé d’investir peu, à intervalles réguliers, durant de longues périodes. Ainsi, pour éviter d’entrer sur un plus haut, mieux vaut investir 1 000 euros en plaçant 100 euros tous les mois pendant 10 mois qu’en investissant 1 000 euros en une fois. C’est ce que l’on appelle le DCA, pour « Dollar Cost Averaging ».
3. Pourquoi il est essentiel de déterminer son profil d’investisseur avant d’investir en Bourse ?
Pour savoir quels actifs acheter et pour combien, vous devrez d’abord être au clair avec votre profil d’investisseur et notamment votre aversion au risque. Plus vous présentez une aversion au risque, plus la part de votre patrimoine investie sur des placements présentant des risques de perte en capital doit être réduite. Mais attention, elle ne doit pas être inexistante non plus. Les profils prudents pourront choisir de déléguer leur gestion, ou bien au contraire, investir eux-mêmes sur de grands indices boursiers, via des ETF par exemple. Les moins averses au risque pourront eux opter pour un stock-picking sélectif, incluant des titres growth sur des marchés exotiques ou bien se tourner vers les small et midcaps.
Attention aussi quand même à bien prendre en compte vos connaissances d’un secteur, d’une zone géographique, mais aussi plus généralement si vous êtes à l’aise ou non avec les notions de base en économie, comptabilité et finance. Tous ces paramètres vous amèneront à privilégier un certain type de titres.
4. Comment choisir son enveloppe pour investir en Bourse ?
En France, le PEA offre un cadre fiscal très avantageux à l’investisseur en Bourse qui bénéficie au-delà de 5 ans de détention du plan d’une exonération complète de l’impôt sur les plus-values. Les prélèvements sociaux restent toutefois dus. Cela signifie que vos gains seront taxés à 17,2 % seulement. Sachez en outre qu’il n’y a pas de taxation si on ne sort pas l’argent du plan, même avant les 5 ans de détention de l’enveloppe. Le PEA nous semble donc être l’enveloppe incontournable pour investir en Bourse. En complément, les investisseurs plus experts pourront se tourner vers le compte titres (CTO) pour investir sur les marchés étrangers et mettre au point des stratégies sophistiquées. L’investissement en Bourse, avec un choix de titres cependant bien plus restreint, est aussi possible depuis les unités de compte de son assurance-vie ou de son PER pour ceux qui ne voudraient pas multiplier les enveloppes.
Freedom 24 : recevez jusqu’à 20 actions gratuites pour votre dépôt jusqu’au 31/12/24*
*Votre capital est assujetti à un risque
5. Comment choisir son courtier Bourse ?
Vous devrez aussi ne pas négliger le choix du courtier en Bourse si vous investissez via un compte-titres ou un PEA. Certes, il est possible d’ouvrir l’une de ces enveloppes dans votre banque. Mais si l’offre des banques en ligne est généralement tout à fait convenable, celle des banques traditionnelles est loin d’être attractive. N’hésitez pas à regarder du côté des courtiers en ligne. Pour les débutants, privilégiez des acteurs qui vous permettent aussi de développer vos compétences en matière d’investissement avec du contenu pédagogique. Veillez à être à l’aise avec les interfaces proposées pour que le passage d’ordre soit fluide. Vérifiez également que vous pourrez bien accéder aux marchés et titres sur lesquels vous envisagez de vous positionner si vous comptez acheter des actions exotiques par exemple. Enfin, comparez les prix des courtiers Bourse qui répondent favorablement à tous les critères présentés ci-dessus.
Comparatif meilleur courtier en Bourse 2024
Top courtiers en Bourse | Les offres du moment | Voir offres |
---|---|---|
Comme 35 millions d’utilisateurs, investissez dans plus de 6 000 actifs + 10 ans de crypto-trading et ce n’est pas terminé. Votre capital est assujetti à un risque* | Découvrez | |
Recevez jusqu'à 20 actions gratuites pour votre dépôt jusqu'au 31/12/24. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
Ouvrez un compte démo gratuit + jusqu'à 5% d'intérêts sur vos fonds non investis + Investissez dans les actions et ETF avec 0% commission. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
3,25 % d'intérêts sur vos liquidités + investissez à partir d’1€ sur les actions, ETF, plans d’investissement programmé, cryptos et produits de bourse. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
Investir en toute confiance dans des actions, options, contrats à terme, devises, obligations et fonds sur 150 marchés mondiaux. Investir comporte un risque de perte* | Découvrez | |
200€ de frais de courtage remboursés jusqu’au 12/11/2024 + à partir de 0,99€ l'ordre de Bourse + frais de transfert remboursés et formation gratuite. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
100€ de courtage remboursés pour les nouveaux clients + 1€ de commission de courtage sur des actions françaises, américaines et ETF. Investir comporte un risque de perte* | Découvrez | |
Nouveaux tarifs ultra-compétitifs : 0,08% sur les actions françaises et américaines + Saxo Turbos à 0€ + Jusqu'à 4% d'intérêts sur les liquidités. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
Frais de courtage remboursés sur 50 ordres + frais de transfert remboursés x2 (jusqu'au 31/12/24). Risque de perte en capital* | Découvrez | |
Frais de courtage sur 100 ordres offerts. Investir comporte un risque de perte* | Découvrez | |
Frais de transfert 2x remboursés + à partir de 0€ l'ordre de Bourse avec Boursomarkets. Investir comporte un risque de perte* | Découvrez |
Sommaire :
-
-
- Investir en Bourse, c’est quoi ?
- Pourquoi investir en Bourse est intéressant pour les investisseurs ?
- Pourquoi l’investissement en Bourse connaît un regain d’intérêt ?
- Qui peut investir en Bourse ?
- Qui investit en Bourse ?
- La Bourse pour les nuls : le vocabulaire essentiel pour débuter en Bourse
- Quels produits financiers pour investir en Bourse ?
- Quelles enveloppes pour investir en Bourse ?
- Comment investir dans les PME en Bourse ?
- ISR : comment investir en Bourse dans des entreprises durables et responsables ?
- Comparatif meilleur courtier en ligne 2024
- Investir en Bourse : comment est-ce taxé ?
- Investir en Bourse : combien ça coûte ?
- Comment commencer à investir en Bourse
- 12 conseils pour bien investir en Bourse
- Infographie : comment investir en Bourse ?
- Investir en Bourse : combien peut-on gagner ?
- Investir en Bourse : combien peut-on perdre ?
- Combien investir en Bourse ?
- Comment investir en Bourse avec un petit budget ?
- Quelles actions acheter pour investir en Bourse ?
- Quand investir en Bourse ?
- Faut-il investir en Bourse à la suite d’un krach ou d’une correction boursière ?
- Comment investir en Bourse en temps de crise ?
- Comment investir en Bourse lorsque les marchés sont au plus haut ?
- Faut-il investir en Bourse actuellement avec le risque politique et le risque de récession ?
- Sur quoi investir en Bourse fin 2024 ?
- Comment protéger son portefeuille boursier ?
-
Investir en Bourse, c’est quoi ?
Investir en Bourse, c’est acheter des actions de sociétés cotées, c’est-à-dire acquérir des parts de propriété dans des entreprises. De fait, chaque action représente une part du capital de la société. La part qu’un associé détient dans la société est proportionnelle au nombre d’actions de cette société qu’il possède. Quand vous achetez une action, vous devenez ce que l’on appelle un actionnaire, ce qui signifie ni plus ni moins que vous devenez un associé de l’entreprise.
Pourquoi investir en Bourse est intéressant pour les investisseurs ?
Est-ce une bonne idée d’investir en Bourse ? Chez Café de la Bourse, nous sommes persuadés que l’investissement en Bourse est une idée judicieuse pour tous les investisseurs sur le moyen long terme.
Il existe deux principales raisons à l’investissement en actions. D’abord, investir en Bourse, c’est investir dans l’économie réelle pour en devenir un membre actif et participer au développement de sociétés. Une société qui émet des actions vend aux investisseurs des parts de son capital pour lever des fonds afin de financer sa croissance. Cet argent pourra par exemple lui servir à se développer à l’international, à lancer des projets de recherche et développement (R&D) pour créer de nouveaux produits ou améliorer les produits déjà commercialisés, embaucher du personnel, etc.
Ensuite, investir en Bourse c’est aussi et surtout profiter du rendement très intéressant que procure cette classe d’actifs sur le long terme. La performance des actions à 10 ou 30 ans en fait même la classe d’actifs la plus rémunératrice sur le long terme. Ainsi, selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), à fin 2022, les actions ont en moyenne et chaque année rapporté 4 % sur 15 ans, des performances qui s’élèvent à 15,1 % sur 40 ans. Attention, tout de même, pour réussir sur le marché boursier et se positionner sur les valeurs les plus attractives, il convient de se familiariser avec les marchés financiers et de suivre quelques conseils pour espérer détenir et gérer un portefeuille délivrant un bon rendement au regard du risque.
Pourquoi l’investissement en Bourse connaît un regain d’intérêt ?
L’Autorité des Marchés Financiers (AMF), comme les courtiers en Bourse, ont constaté l’arrivée massive d’investisseurs lors de la crise du Covid-19 qui a permis à ces néophytes de faire leur entrée sur des plus bas en 2020. Depuis, le succès du marché actions ne se dément pas auprès de ces nouveaux investisseurs qui ont profité de la hausse continue des marchés financiers de mi-2020 à début 2022. En effet, le nombre d’investisseurs particuliers actifs sur le marché actions gravitait autour de 550 000 par trimestre en 2018 et 2019 et, au premier trimestre 2022, ce sont près de 800 000 investisseurs qui ont acheté ou vendu au moins une action en Bourse !
Et le renouvellement des investisseurs se poursuit encore selon les chiffres de la dernière Vague de l’Observatoire des Investisseurs Individuels réalisée par OpinionWay et la F2IC pour plusieurs souscripteurs dont Engie, L’Oréal et Société Générale en 2023. Ainsi, en 2023, la proportion des investisseurs ayant démarré leur activité boursière depuis 2021 parmi l’ensemble des investisseurs atteint 32 % : une proportion en forte augmentation comparée aux 16 % mesurés en 2020 !
Ces nouveaux arrivants ont bien évidemment besoin de se former et d’apprendre les fondamentaux qui leur permettront de construire une stratégie d’investissement en Bourse à long terme. Ce guide leur sera assurément d’une grande aide pour bien investir en Bourse en 2024.
D’autant plus que les conditions de marché actuelles ne sont pas toujours aussi favorables que ce que ces investisseurs ont pu connaître entre leur entrée en 2020 sur des plus bas et les plus hauts atteints début 2022. La conjoncture qui s’est fortement détériorée en 2022, en raison notamment de l’inflation, a pu surprendre quelques novices. Si début 2023 les marchés ont été chahutés par une inflation forte qui a poussé les banques centrales à massivement redresser leurs taux directeurs alors que planait la menace d’une récession dans bon nombre de pays occidentaux, les marchés ont enregistré de très bonnes performances à compter de l’automne 2023 malgré une recrudescence des tensions géopolitiques (Ukraine, Afrique de l’Ouest, Azerbaïdjan, Proche-Orient). Les principaux indices boursiers se sont maintenus sur leurs plus hauts au premier semestre 2024, soutenus par de très bons résultats d’entreprises et la perspective de baisses des taux directeurs des banques centrales. Mais le risque politique, en France notamment, mais aussi dans une moindre mesure aux États-Unis avec les élections américaines de novembre 2024, se sont invités sur les marchés. En France, le chute a été rude. Tous les gains de l’année 2024 ont été effacés durant les quelques séances qui ont suivis la dissolution de l’Assemblée Nationale sur le CAC 40 et l’indice parisien pourrait bien rencontrer des difficultés pour revenir à niveau post-dissolution. On voit bien à la lecture de cet événement qu’il est nécessaire de se former pour se constituer un portefeuille boursier diversifié et être capable de le faire évoluer afin qu’il soit adapté à toutes les situations de marché.
Qui peut investir en Bourse ?
N’importe qui peut investir en Bourse. Du moins, en théorie. Cette activité est ouverte aux particuliers comme aux institutionnels et aux entreprises. Il faudra néanmoins être majeur. Mais dès 18 ans, il est possible d’ouvrir tous les supports d’investissement que sont assurance-vie, compte-titres et PEA (le PEA jeunes permet aux 18-25 ans rattachés au foyer fiscal de leur parent de détenir un plan d’épargne en actions en leur nom).
Attention, ce n’est pas parce que n’importe qui peut investir en actions qu’il faut investir n’importe comment. Il est primordial de bien se former et de comprendre le fonctionnement des marchés financiers. Certains influenceurs finance ont tendance, sous couvert de démocratiser l’investissement, à dispenser des recommandations d’investissement très discutables, voire à arnaquer leurs followers. C’est pourquoi il est si important de se former et de bien comprendre le fonctionnement de la Bourse mais aussi de bien se connaître et d’établir son profil d’investisseur. Ce guide pour investir en Bourse vous permettra de mettre toutes les chances de votre côté pour réussir vos investissements sur le marché actions.
Qui investit en Bourse ?
Portrait robot de l’actionnaire français
Selon l’édition 2023 de l’Observatoire des Investisseurs Individuels, une étude réalisée par OpinionWay et la F2iC, il y a donc de nombreux nouveaux investisseurs, comme nous l’avons vu précédemment. L’arrivée de ces nouveaux investisseurs, plutôt jeunes (87 % d’entre eux ont moins de 45 ans), fait d’ailleurs baisser l’âge moyen de l’investisseur, de 50,4 ans en 2023, contre 54,5 ans en 2020. Et on assiste également à une féminisation des investisseurs puisque 54 % des nouveaux investisseurs sont des femmes. Pas besoin d’être du sérail pour investir : 58 % des investisseurs n’ont pas d’antécédents familiaux en matière d’investissement en Bourse.
Quels sont les secteurs en Bourse privilégiés par les investisseurs ?
Les secteurs d’activité en poupe sont :
- la Banque-Finance,
- l’Énergie,
- la Pharmacie-Santé-Chimie,
- le Pétrole,
- les Télécommunications et Internet.
Les nouveaux investisseurs sont eux particulièrement friands de finance verte.
Quels sont les critères de stock-picking des investisseurs ?
Les investisseurs privilégient les critères suivants :
- perspectives de croissance,
- rendement des dividendes,
- situation financière de l’entreprise.
Les nouveaux investisseurs sont eux particulièrement sensibles aux critères RSE, un critère plébiscité à 24 % pour les investisseurs dans leur ensemble, contre 34 % pour les nouveaux investisseurs.
Quels canaux les investisseurs en Bourse utilisent-ils pour s’informer ?
Quatre canaux d’information sont privilégiés par les investisseurs :
- les sites Internet spécialisés,
- la presse économique-financière,
- les informations émanant des sociétés,
- et les réseaux sociaux, un nouveau moyen de s’informer très en vogue chez les nouveaux investisseurs qui sont 64 % à y avoir recours pour s’informer. Ils comptent notamment sur les réseaux sociaux pour monter en compétence via des webinaires pédagogiques ou encore des applications dédiées.
Des investisseurs autonomes et dynamiques
Selon l’Observatoire des Investisseurs Individuels 2023, 81 % des actionnaires se considère comme autonome, contre 79 % en 2020, une hausse qui s’explique par la digitalisation croissante des placements. 51 % des actionnaires s’estiment actifs et dynamiques (+ 7 points par rapport à 2020). L’activité sur leur portefeuille est plus régulière que sur les vagues précédentes, une situation qui peut aussi s’expliquer par la gratuité de certains abonnements de courtiers Bourse quand un nombre d’ordre minimum par mois est passé ou encore par la généralisation d’une offre de plan d’investissement chez les neocourtiers qui incite à investir tous les mois.
La Bourse pour les nuls : le vocabulaire essentiel pour débuter en Bourse
Bourse
La Bourse est un lieu immatériel où s’achètent et se vendent les actions. On peut donc dire qu’il s’agit d’une place de marchés où s’échangent contre de l’argent des parts d’entreprises.
La Bourse est ouverte à tous et tout le monde peut y acheter ou y vendre des actions : les particuliers, mais aussi les banques, les compagnies d’assurance, les fonds de pension, et également les entreprises qui peuvent acheter ou vendre leurs propres actions ou les actions d’autres entreprises.
Action
Une action est une part de la société qui l’a émise. Il s’agit donc d’un titre de propriété d’une fraction d’une société.
Lorsqu’un investisseur achète une action d’une entreprise, il devient actionnaire de la société. L’actionnaire possède ainsi une part des capitaux propres de l’entreprise. De ce fait, l’investisseur dispose d’un droit sur l’actif et sur les bénéfices de la société dont il est actionnaire.
IPO (Introduction en Bourse)
Une société fait son introduction en Bourse lorsqu’elle émet des actions et les vend pour financer son développement. Les investisseurs peuvent acheter des actions directement à une entreprise lors de son introduction en Bourse ou IPO (Initial Public Offering) – on parle alors de marché primaire – mais l’investisseur peut aussi acheter des actions déjà cotées en Bourse, il s’agit alors d’achat sur le marché secondaire, d’achat directement en Bourse.
Dividende
Le dividende est le versement aux actionnaires par l’entreprise d’une partie de ses bénéfices. L’entreprise peut choisir de réinvestir ses bénéfices dans son développement ou de les partager avec les actionnaires.
Ce qu’il est important de savoir, c’est que lors du versement du dividende, le montant est « détaché » de la valeur de l’action afin d’éviter que des investisseurs ne profitent que des versements de dividendes en achetant l’action la veille et en la revendant le lendemain. Ainsi, une action dont le cours est à 100 euros et qui verse un dividende de 3€ cotera au lendemain du versement du dividende 97€.
ETF
Les ETF sont des fonds d’investissement listés en Bourse (Exchange Traded Fund) qui permettent de répliquer la performance d’un indice. Ils s’échangent en Bourse comme une action, ils peuvent verser des dividendes (ou pas) et permettent d’investir dans plusieurs centaines d’actions via un seul ordre de Bourse. Certains peuvent répliquer la performance inverse du sous-jacent. On parle alors d’ETF Short ou inversé. Ils répliquent aussi parfois la performance de l’indice avec un effet de levier.
Obligation
Les obligations sont des titres de dette d’entreprise. Une entreprise émet une obligation comme nous pourrions faire une demande de crédit. L’investisseur reçoit des intérêts chaque mois, trimestre, semestre ou année (coupon) correspondant au taux d’emprunt déterminé.
Indice boursier
Un indice boursier est un portefeuille imaginaire destiné à évaluer les cours d’un secteur ou d’une zone géographique par exemple. Le plus souvent, il sert à regrouper les actions les plus importantes d’une place boursière donnée comme le Nikkei au Japon, le S&P 500 aux États-Unis ou encore le CAC 40 en France.
CAC 40
Le CAC 40 est l’indice boursier de la place parisienne. L’acronyme CAC signifie « Cotation Assistée en Continu » et le chiffre 40 vient du fait qu’il regroupe les 40 valeurs françaises les plus importantes cotées sur la place de Paris. Y figurent notamment l’action Air Liquide, l’action BNP Paribas, l’action LVMH, etc.
C’est un indice souvent assimilé au secteur du luxe compte tenu du poids important des sociétés LVMH, Hermès et Kering dans l’indice. Boosté par les valeurs du luxe, le CAC 40 a d’ailleurs atteint un nouveau record le 23 février 2024 pour atteindre 7 966 points.
DAX 40
Le DAX 40 est l’indice boursier allemand. L’acronyme DAX signifie « Deutscher AktienindeX », que nous pourrions simplement traduire par « indice boursier allemand ». Et le chiffre 40 vient du fait qu’il regroupe les 40 entreprises allemandes les plus importantes. Jusqu’en 2021, le DAX ne comprenait que 30 valeurs.
S&P 500
Le S&P500 est l’indice américain de Standard and Poor’s. Il regroupe les 500 plus grandes entreprises américaines. C’est l’indice de référence aux États-Unis car sa représentativité atteint près de 80 % de la capitalisation totale des marchés américains.
Nasdaq 100
Le Nasdaq 100 est un autre indice américain, celui-ci regroupe les 100 plus grandes entreprises américaines dans le secteur de la technologie. On y retrouve notamment Alphabet (Google), Amazon, Meta (Facebook), Microsoft, Apple, etc. On retrouve aussi dans cet indice des entreprises étrangères comme Baidu ou JD.com, ainsi que des entreprises qui ne sont pas dans le secteur tech comme PepsiCo, Mondelez International ou encore Kraft Heinz.
Quels produits financiers pour investir en Bourse ?
Et concrètement comment ça se passe ? Vous vous demandez comment investir en Bourse pour les nuls ? Via quels supports ? Comment investir selon son niveau de connaissance ? Il existe plusieurs moyens d’investir en Bourse, en se positionnant sur des instruments financiers variés et sur des enveloppes différentes. L’investisseur, pour effectuer le meilleur placement possible, devra tenir compte de ses objectifs, ses compétences et de son horizon de placement.
Comment acheter des actions en Bourse ?
Pour investir en Bourse, et c’est d’ailleurs normalement la première chose qui vous vient à l’esprit, il est possible d’acheter des actions en direct. Cette stratégie qui concerne les investissements moyen long terme peut être mise en place de différentes façons.
Actions au porteur ou actions au nominatif : que choisir ?
De fait, un actionnaire peut détenir ses actions en direct au nominatif pur, ce qui lui permet d’économiser sur les éventuels frais de garde, mais aussi d’entretenir une relation privilégiée avec l’entreprise dont il détient des actions : invitations personnelles aux assemblées générales, réception dans sa boîte aux lettres des lettres aux actionnaires et des rapports annuels, éventuellement droit de vote double ou dividendes majorés, etc.
Cependant, la gestion des titres étant confiée à l’intermédiaire financier de la société cotée, l’actionnaire est obligé d’ouvrir un compte auprès de chaque société cotée dont il détient des actions, ce qui rend impossible le rassemblement de l’ensemble de ses titres dans un PEA ou un compte titres. Il peut toutefois pour éviter cet inconvénient avoir recours au nominatif administré. Mais ce statut, comme celui du nominatif pur, complexifie grandement la déclaration des revenus issus de ses titres.
Un actionnaire peut également détenir ses titres au porteur, situation la plus commune en France. L’actionnaire reste alors anonyme pour l’entreprise. Seul l’intermédiaire financier connaît l’identité du détenteur, qui peut loger ses titres dans un PEA ou un compte titres ordinaire. Le fait de pouvoir rassembler tous ses titres dans une même enveloppe et le fait de pouvoir remplir un seul imprimé fiscal pour l’ensemble de ses titres toutes sociétés confondues, contre un imprimé fiscal unique par ligne de société cotée en cas de détention au nominatif, constituent des avantages non négligeables pour l’actionnaire.
Comment investir en Bourse avec des OPCVM ?
De fait, on peut se positionner en Bourse sur le long terme en achetant des fonds ou OPCVM (Placement Collectif en Valeurs Mobilières). Ces enveloppes, constituées d’un grand nombre de titres et qui peuvent d’ailleurs regrouper plusieurs classes d’actifs (actions mais aussi obligations par exemple) permettent de facilement diversifier ses avoirs. En outre, un gérant s’occupe de la gestion des titres et de la gestion du portefeuille (il sélectionne les titres et détermine quel est le meilleur moment pour les acheter et pour les vendre). Il vous facture en contrepartie des frais de gestion.
Comment se positionner en Bourse sur des indices avec les ETF ?
Autre possibilité : avoir recours aux fonds indiciels et thématiques, et plus particulièrement aux trackers ou ETF, qui répliquent la performance d’un indice (indice boursier comme le CAC 40 ou le Nasdaq par exemple) ou bien un indice sectoriel (secteur bancaire, secteur automobile, etc.) ou encore un indice géographique (UE, Japon, US, etc.). Notez que les frais de gestion des ETF, étant donné qu’il s’agit d’une gestion passive, sont bien plus faibles que ceux des fonds d’investissement classiques.
Comment investir sur les marchés financiers avec les produits dérivés ?
Autre option à envisager : l’investissement dans des produits dérivés, comportant le plus souvent un effet de levier, permettant de spéculer sur un titre à court terme. Il s’agira alors davantage de trading que d’investissement. Les produits dérivés sont toutefois à réserver aux investisseurs les plus avertis, à même de comprendre le fonctionnement complexe de ces produits faisant souvent entrer en compte la valeur temps, en plus de la variation du cours du sous-jacent, auquel s’applique un effet de levier. Mais ces produits dérivés ne sont pas seulement utiles pour le trading court terme. Ils peuvent aussi constituer des outils de couverture de portefeuille.
Quelles enveloppes pour investir en Bourse ?
Le compte titres ordinaire (CTO) pour acheter tous les titres
Le compte titres est l’enveloppe idéale pour investir sur tous les marchés financiers, y compris et surtout les plus lointains, ou bien pour mettre en place des stratégies d’investissement sophistiquées en ayant recours au SRD (Système de Règlement Différé) ou bien à des produits dérivés. Il ne comporte pas de plafond ni donc de restrictions. La liberté de l’investisseur est totale. En contrepartie, cette enveloppe ne permet pas de profiter d’avantages fiscaux et vous serez taxés sur vos gains à la flat tax (30 %) ou au barème de l’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux si cela est plus avantageux pour vous.
Le PEA pour bénéficier des avantages fiscaux
Le PEA, contrairement au compte-titres, obéit à des contraintes strictes. Ainsi, il existe par exemple un plafond de versement fixé à 150 000 euros et les titres éligibles à cette enveloppe sont plus restreints car limités aux sociétés dont le siège social est situé en Union européenne. Cependant, il est possible de contourner au moins en partie cette disposition en investissant dans des OPCVM et notamment des ETF.
En contrepartie, le PEA ou plan d’épargne en action est une enveloppe fiscalement très avantageuse pour l’actionnaire qui bénéficie, au-delà de 5 ans de détention, d’une exonération de l’impôt de plus-value.
Le PEA PME pour investir dans des PME
Le PEA PME est un plan épargne en actions permettant de bénéficier des mêmes avantages fiscaux que le PEA et sur lequel peuvent être logés des investissements dans des PME dont le siège social est situé en Union Européenne. À noter : son plafond, s’il est détenu seul, est fixé à 75 000 euros. En revanche, si l’investisseur détient un PEA et un PEA-PME, le plafond cumulé de ces 2 enveloppes est fixé à 225 000 € et les sommes versées sur le PEA PME pourront alors excéder les 75 000 euros.
Souscrire à un PEA jeunes en attendant d’avoir quitté le foyer fiscal des parents
Le PEA jeunes, destiné aux 18-25 rattachés au foyer fiscal de leurs parents, permet de bénéficier de tous les avantages du PEA dès la majorité et de se familiariser ainsi très tôt avec les marchés actions. Son plafond est fixé à 20 000 euros et est indépendant des éventuels comptes PEA détenus par les parents.
Investir dans les actions via les unités de compte de l’assurance vie
Sachez également qu’un investisseur peut aussi se positionner sur le marché actions en détenant des actions en direct, mais aussi des OPCVM, des ETF, des produits structurés, etc. via les unités de compte (UC) de son contrat d’assurance vie.
Comment investir dans les PME en Bourse ?
Même si dès que l’on parle de Bourse on pense tout de suite aux poids lourds du CAC 40 ou aux géants de la Tech américaine comme l’action Apple, l’action Amazon ou l’action Microsoft, investir en Bourse, c’est aussi investir dans des PME. C’est même une façon encore plus concrète de participer à l’économie réelle et un moyen efficace de soutenir le tissu économique local.
Acheter des actions de petites et moyennes entreprises
En premier lieu, il est possible d’acheter des actions de PME, soit en direct au nominatif, soit au porteur. Dans ce cas, l’investisseur pourra loger ses titres sur un PEA, ou bien un PEA-PME, ou encore un compte titres.
Si l’investissement dans des petites ou moyennes entreprises peut être très rémunérateur, rappelons que cela est aussi très risqué et que, plus que jamais, vous devrez respecter les règles essentielles de diversification.
L’investissement en Bourse est bien plus vaste que le seul investissement dans des larges caps. En réalité, les petites et moyennes capitalisations représentent la majorité des entreprises et les small et midcaps sont présentes partout sur le globe et dans tous les secteurs. Il serait donc dommage de faire l’impasse sur ce type d’entreprises sur lesquelles on peut aussi investir avec des trackers.
Investir dans le Private Equity
Il est également possible d’investir dans des sociétés non cotées en achetant des parts de société qui ne se sont pas introduites en Bourse. C’est ce que l’on appelle le capital investissement ou Private Equity. Compte tenu du fait qu’il concerne souvent de jeunes entreprises peu matures à un stade précoce, l’investissement dans le non coté se caractérise par des rendements potentiellement très intéressants mais le risque de perte en capital est très important aussi, tout comme le risque de liquidité. Enfin, de par sa nature même et même s’il se démocratise, le marché du Private Equity est difficilement accessible aux investisseurs particuliers qui peuvent néanmoins se tourner vers des fonds spécialisés pour ce type d’investissement.
Acquérir des parts de FIP et FCPI
Vous souhaitez investir dans des PME mais ne souhaitez pas vous occuper de la gestion et effectuer vous-même votre stock-picking, tout en ayant à cœur d’investir dans des entreprises locales et/ou innovantes ? Vous devriez envisager l’investissement en FIP et FCPI (Fonds d’Investissement de Proximité et Fonds Commun de Placement dans l’Innovation), ces fonds d’investissement qui permettent d’investir dans des sociétés non cotées de petite taille au potentiel attractif en bénéficiant en plus d’avantages fiscaux, à savoir une exonération de l’impôt sur les plus-values à la revente des parts et une réduction d’impôt de 25 % du montant investi.
Opter pour l’investissement en FCPR
Aux côtés des FIP et FCPI, existent les FCPR (Fonds Commun de Placement à Risque) qui permettent également d’investir dans des petites et moyennes entreprises non cotées, cette fois sans contraintes géographiques (les FIP sont investis dans des PME régionales non cotées situées à proximité) ou d’innovation (les FCPI sont investis dans des PME innovantes). Là encore, l’investisseur bénéficie d’avantages fiscaux : exonération de l’impôt des plus-values et réduction d’impôt sur le revenu de 25 % du montant investi, avantages fiscaux conditionnés au fait que le contribuable réinvestisse les sommes distribuées dans le FCPR et respecte une indisponibilité de 5 ans.
ISR : comment investir en Bourse dans des entreprises durables et responsables ?
L’ISR pour prendre en compte les critères ESG dans ses investissements financiers
Il est possible d’investir en Bourse en optant pour la finance responsable. Pour simplifier l’investissement dans la finance durable, un label ISR (Investissement Socialement Responsable) a été créé. Il signale les fonds d’investissement dont la sélection repose, en plus des critères financiers classiques, sur des critères extra-financiers que sont les critères ESG (pour Environnement, Social, Gouvernance). L’offre de fonds ISR a considérablement évolué ces dernières années. Elle s’est en effet grandement étoffée, signe de l’intérêt des investisseurs à soutenir des entreprises vertueuses. Notons également que l’attention prêtée à l’environnement, au social et à la gouvernance est également un facteur de surperformance des entreprises. Il est donc possible de joindre l’utile à l’agréable pour ses investissements ! Ce type d’investissement est aussi disponible dans les unités de compte de votre contrat d’assurance-vie.
Investir dans des entreprises à mission pour choisir des valeurs qui partagent les vôtres
L’investissement en direct dans des entreprises responsables est plus difficile pour le particulier qui ne possède pas forcément toutes les données lui permettant de savoir si une entreprise respecte bien les critères ESG et dans quelles mesures. Cependant, la création du statut d’entreprise à mission pourrait bien à l’avenir lui faciliter la tâche. Né avec la loi Pacte, ce statut oblige une entreprise, pour en bénéficier, à inclure dans ses statuts des enjeux sociaux et environnementaux. L’entreprise peut alors déclarer sa raison d’être à travers plusieurs objectifs sociaux et environnementaux. Si à l’heure actuelle Danone est la seule grande entreprise française cotée devenue « entreprise à mission », d’autres grandes sociétés françaises comme Atos ou Michelin souhaitent intégrer le cercle des entreprises à mission et ont commencé le processus en intégrant la raison d’être dans leurs statuts.
Comparatif meilleur courtier en ligne 2024
Vous connaissez désormais les actifs qu’il est possible d’acheter en Bourse et quelles sont les enveloppes qui permettent de les loger, vous devrez alors vous pencher sur le choix du courtier Bourse, cet intermédiaire financier chez qui vous ouvrirez les enveloppes permettant de loger vos actifs. Pour cela, il conviendra de bien prendre en compte votre profil investisseur. Vous devrez notamment être particulièrement attentif aux actifs proposés et places boursières accessibles mais aussi aux outils de trading mis à disposition, aux supports pédagogiques fournis, et bien sûr aux tarifs pratiqués.
Top courtiers en Bourse | Les offres du moment | Voir offres |
---|---|---|
Comme 35 millions d’utilisateurs, investissez dans plus de 6 000 actifs + 10 ans de crypto-trading et ce n’est pas terminé. Votre capital est assujetti à un risque* | Découvrez | |
Recevez jusqu'à 20 actions gratuites pour votre dépôt jusqu'au 31/12/24. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
Ouvrez un compte démo gratuit + jusqu'à 5% d'intérêts sur vos fonds non investis + Investissez dans les actions et ETF avec 0% commission. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
3,25 % d'intérêts sur vos liquidités + investissez à partir d’1€ sur les actions, ETF, plans d’investissement programmé, cryptos et produits de bourse. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
Investir en toute confiance dans des actions, options, contrats à terme, devises, obligations et fonds sur 150 marchés mondiaux. Investir comporte un risque de perte* | Découvrez | |
200€ de frais de courtage remboursés jusqu’au 12/11/2024 + à partir de 0,99€ l'ordre de Bourse + frais de transfert remboursés et formation gratuite. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
100€ de courtage remboursés pour les nouveaux clients + 1€ de commission de courtage sur des actions françaises, américaines et ETF. Investir comporte un risque de perte* | Découvrez | |
Nouveaux tarifs ultra-compétitifs : 0,08% sur les actions françaises et américaines + Saxo Turbos à 0€ + Jusqu'à 4% d'intérêts sur les liquidités. Risque de perte en capital* | Découvrez | |
Frais de courtage remboursés sur 50 ordres + frais de transfert remboursés x2 (jusqu'au 31/12/24). Risque de perte en capital* | Découvrez | |
Frais de courtage sur 100 ordres offerts. Investir comporte un risque de perte* | Découvrez | |
Frais de transfert 2x remboursés + à partir de 0€ l'ordre de Bourse avec Boursomarkets. Investir comporte un risque de perte* | Découvrez |
Investir en Bourse : comment est-ce taxé ?
Les gains liés aux opérations boursières sont généralement taxés à la flat tax à 30 % qui regroupe 12,8 % d’impôt sur les plus-values et 17,2 % de prélèvement sociaux. Il reste toutefois possible d’opter, si cela est plus avantageux pour vous, au barème de l’impôt sur le revenu (IR) +17,2 % de prélèvements sociaux (PS). Cette possibilité sera préférable si votre tranche marginale d’imposition est de 0 ou 11 %. Vous serez taxé au prélèvement forfaitaire unique à 30 % ou barème de l’IR + PS dans le cas de la détention en direct de titres (actions au nominatif) ou bien si vous détenez vos titres sur un compte-titres ordinaire, mais aussi sur un PEA ou un contrat d’assurance-vie si vous n’avez pas dépassé le seuil fatidique à partir duquel vous pouvez bénéficier des avantages fiscaux liés à ces enveloppes.
Ainsi, rappelons que le PEA permet, au-delà de 5 ans de détention du plan, de bénéficier d’une exonération de l’impôt sur les plus-values. Seuls les prélèvements sociaux restent dus. Avant ces 5 ans, c’est la flat tax qui s’applique.
En ce qui concerne l’assurance-vie, elle permet de bénéficier au-delà de 8 ans de détention du contrat d’une taxation à 24,7 % (7,5 % de prélèvement forfaitaire libératoire + 17,2 % de PS) au lieu des 30 % avant 8 ans, à condition que les encours tous contrats confondus n’excèdent pas 150 000 euros pour une personne seule et 300 000 euros pour un couple. Au-delà ce des seuils, c’est la flat tax qui sera appliquée sur le contrat. Soulignons également qu’au-delà de 8 ans de détention du contrat d’assurance-vie, le titulaire peut profiter chaque année d’un abattement sur les gains des rachats de de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple.
Enfin, on rappellera qu’il existe une taxe sur les transactions financières, fixée depuis 2017 à 0,3 %, et qui concerne les achats d’actions de sociétés françaises cotées en Bourse à la capitalisation boursière supérieure au milliard d’euros. Elle est le plus souvent répercutée directement sur les investisseurs par les courtiers Bourse lorsqu’ils passent leurs d’ordres d’achat.
À noter : le durcissement de la taxation des revenus des valeurs mobilières fait partie des priorités du Nouveau Front Populaire qui souhaite un durcissement de la taxe sur les transactions financières, une réforme de la CSG qui aura une incidence sur les prélèvements sociaux, et surtout la suppression de la flat tax, ce qui signifie que les gains réalisés en Bourse seraient taxés au barème de l’impôt sur le revenu (qui comporterait 14 tranches) + prélèvements sociaux.
Investir en Bourse : combien ça coûte ?
Différents types de frais de Bourse qu’il faut bien avoir en tête vont s’appliquer à vos investissements boursiers.
Frais de courtage
Les frais de courtage sont les frais liés à l’achat et la vente des titres financiers (actions, ETF, etc.). Les frais de courtage sont très variables d’un courtier en Bourse à l’autre et peuvent même être gratuits chez certains neocourtiers. Le marché sur lequel vous souhaitez intervenir peut aussi faire fortement varier les frais de courtage. Il est primordial de bien réfléchir aux actifs et marchés sur lesquels vous souhaitez investir en Bourse afin de choisir le courtier Bourse qui sera le plus adapté à vos besoins.
Les droits de garde
Bien qu’ils aient pratiquement totalement disparu des grilles tarifaires des courtiers en ligne, ils sont encore parfois facturés par les banques traditionnelles. En bref, les droits de garde sont des frais annualisés facturés par l’intermédiaire financier qui détient vos titres financiers pour vous.
Les frais de change
Si vous décidez d’investir dans des actions étrangères, votre courtier en Bourse va procéder à des opérations de conversion de devises. Ainsi, si vous achetez des actions américaines, vos euros seront convertis en dollars américains. Bien que l’opération soit souvent faite automatiquement par le courtier Bourse, elle implique des frais qui peuvent être plus ou moins importants en fonction de l’intermédiaire financier.
Les frais des produits de Bourse
Quand vous achetez un ETF ou un produit de bourse comme un warrant, un turbo ou un certificat, des frais entrent dans l’équation. Ces frais sont plus difficiles à mesurer car ils sont intégrés dans les prix achat/vente des produits. Ils ne seront donc pas débités sur votre compte titres ou PEA. Le seul impact mesurable sera une ponction sur la performance finale. Pour prendre connaissance des détails concernant ces frais, il faut consulter le DICI (Document Clé de l’Investisseur) que chaque émetteur de produits financiers est tenu de mettre à disposition des investisseurs.
Les autres types de frais en Bourse
Il peut également y avoir de nombreux autres types de frais en Bourse qui vont s’ajouter à ceux que nous avons déjà détaillés ci-dessus. Il y a par exemple les frais d’inactivité qui pourront fortement impacter les investisseurs passifs souhaitant faire du long terme ; mais aussi les frais de cotation en temps réel ou d’accès à une plateforme de trading plus sophistiquée qui pourront être indispensables pour ceux qui vont faire de l’investissement court terme, voire du Trading. Nous vous conseillons donc de prendre le temps de lister vos besoins, ainsi que les coûts que cela va engendrer, afin de vous orienter vers le courtier en Bourse qui propose les solutions adaptées à votre profil investisseur.
Comment commencer à investir en Bourse ?
Acheter des actions au nominatif pur ou opter pour le titre au porteur selon l’enveloppe
Comme nous l’avons vu, vous pouvez acheter vos titres au nominatif pur en prenant contact directement avec la société cotée. Vous pouvez aussi loger vos titres dans une enveloppe destinée à l’investissement en Bourse comme un PEA ou un compte-titres. Pour ces enveloppes, vous devrez vous familiariser avec le passage d’ordres. Le fait même d’acheter une action devient alors certes plus complexe mais aussi plus complet, ce qui peut être un atout pour l’investisseur. Il est aussi possible d’investir dans des actions par le biais d’investissements en unités de compte depuis un contrat d’assurance-vie ou un PER.
Passer un ordre de Bourse quand on investit avec un PEA ou un Compte titre
Pour acheter ou vendre un titre sur un compte-titres ou un PEA, il faut d’abord connaître l’un des codes de la valeur que vous souhaitez acheter :
- le code ISIN (International Securities Identification Number) -système international de numérotation pour l’identification des valeurs mobilière composé de 12 caractères alphanumérique ;
- ou le code mnémonique – diminutif du nom de la société concernée.
Vous devrez, en plus du nom de l’entreprise dont vous souhaitez acheter les actions, préciser :
- s’il s’agit d’un achat ou d’une vente, c’est ce que l’on appelle le sens de la transaction ;
- la quantité d’actions souhaitée ;
- le prix souhaité ;
- votre mode de règlement : il peut être soit comptant, soit différé (SRD) ;
- la date de validité de l’ordre ;
- le type d’ordre : simple ou complexe.
Il existe en effet deux grands types d’ordres : les ordres simples – « à cours limité », « à la meilleure limite », ou « au marché » – et les ordres complexes comme les ordres à seuil de déclenchement, les ordres à plage de déclenchement et les ordres conditionnels.
Attention, le choix du type d’ordre pour entrer ou sortir de ses positions sur les marchés financiers est primordial afin d’être le plus efficace possible. Ce choix dépend à la fois :
- de la taille de la position ;
- de la liquidité du marché sur lequel on souhaite entrer ou sortir ;
- du timing.
Par exemple, dans un marché peu liquide, si l’investisseur a une grosse position à dénouer, il aura tout intérêt à le faire en plusieurs fois et son passage d’ordres risque tout de même de faire évoluer sensiblement les cours.
Il faut garder en tête que les ordres de bourse constituent une étape stratégique dans son plan de trading et le choix de ces ordres est important.
Respecter les horaires de marchés boursiers pour acheter ou revendre ses titres
Vous pouvez acheter et vendre des actions en passant des ordres de Bourse aux horaires d’ouverture des marchés, variables selon les différentes places boursières. À Paris, les actions sont cotées en continu, au cours de cinq séances par semaine, du lundi au vendredi, de 9h à 17h30.
Bon à savoir : il est possible chez certains néocourtiers de placer des ordres d’achat et de vente sur des MTF (multilateral trading facilities), ce qui permet notamment de pouvoir négocier des actions au-delà des horaires d’ouverture des bourses traditionnelles.
12 conseils pour bien investir en Bourse
Maintenant que vous savez comment investir en Bourse concrètement, nous vous proposons une série de conseils pour réussir vos débuts en Bourse et adopter les bonnes pratiques qui vous permettront d’éviter bien des erreurs.
1. Investissez en Bourse de l’argent dont vous n’avez pas besoin prochainement
Avec les risques liés à l’investissement en Bourse, pas question de placer en actions sur le PEA ou le compte titres toutes vos économies faites en vue de financer les études de votre aîné l’an prochain ou votre retraite qui approche à grands pas. D’ailleurs, plus l’horizon de placement est long, plus l’investissement sur les marchés actions a du sens.
Cependant, gardez toujours à l’esprit qu’investir en Bourse comporte un risque de perte en capital inhérent aux actions. L’objectif premier est de gagner de l’argent mais vous pouvez aussi perdre de l’argent et, en cas de perte, cela ne doit pas impacter votre niveau de vie. Un investisseur en Bourse débutant ne devrait donc pas investir tout son argent sur le marché actions et respecter les règles élémentaires de diversification en ayant notamment une épargne de sécurité sur des placements sans risque à capital garanti. N’investissez jamais tout votre patrimoine sur des valeurs mobilières présentant un risque de perte en capital comme les actions.
Toutefois, rappelons que plus l’horizon d’investissement est long, plus le risque de perte en capital diminue. Ainsi, si l’on prend en compte la performance du S&P 500 sur un siècle (de 1920 à 2021), la probabilité d’essuyer une perte en capital est de 30 % avec un horizon d’investissement de 1 an, de 23 % avec un investissement de 2 ans, de 14 % avec un investissement de 10 ans, de 5 % avec un investissement de 20 ans, et de 0 % avec un investissement de 50 ans (source : Ostrum & Robert J. Shiller). Et en investissant non pas en une seule fois mais en procédant à des investissements réguliers sur les marchés, le risque est encore moindre.
2. Informez-vous et formez-vous avant d’investir en Bourse
Investir en Bourse ne s’improvise pas. La connaissance du marché boursier et des valeurs cotées en Bourse sont des éléments à maîtriser absolument. Et le suivi de l’actualité économique et financière est un élément particulièrement important. Il vous faudra aussi, pour débuter en Bourse, avoir de solides notions en analyse fondamentale et en analyse technique pour espérer effectuer un stock-picking efficace et déterminer le meilleur moment pour acheter et vendre les titres que vous aurez sélectionnés en portefeuille. Vous devrez également être au fait des ordres de Bourse qu’il est possible de passer, c’est-à-dire connaître les différents ordres de Bourse et leurs caractéristiques afin d’identifier l’ordre le plus adapté à la situation.
Vous êtes loin de maîtriser tout cela ? Pas de panique, de nombreux ouvrages existent comme Investir en Bourse pour les nuls ainsi que de nombreux livres sur l’investissement, mais surtout, vous trouverez sur Internet une manne d’informations et de formations pour comprendre la Bourse : webinaires, livres blancs ou ebooks, articles pédagogiques, etc. pourront vous aider à parfaire vos connaissances en matière de finance. Vous aurez aussi accès très facilement aux articles d’actualité économique et financière, le plus souvent gratuitement, ainsi qu’aux rapports annuels des entreprises. Il ne vous reste plus qu’à vous former !
3. Ayez bien en tête votre profil d’investisseur avant de placer votre argent en Bourse
« Connais-toi toi-même » enseigne Socrate. Cette maxime, bien loin d’être réservée à la philosophie, a toute sa place en finance. Avant d’investir en Bourse, mieux vaut savoir si l’on présente un profil prudent, équilibré ou dynamique. En investissant dans des produits dérivés sur des valeurs asiatiques avec un fort effet de levier alors que vous possédez un profil prudent, la catastrophe n’est pas loin.
D’abord, vous serez paniqué. Ensuite, l’affolement qui résulterait d’une telle situation vous pousserait sans doute à agir dans la précipitation et, en matière d’investissement, sang-froid et réflexion sont bien meilleurs conseillers que les sentiments en général et la peur en particulier.
4. Définissez une stratégie d’investissement en Bourse
Avant d’investir en Bourse, définissez une stratégie d’investissement. Vous vous appuierez pour cela sur votre profil d’investisseur, votre horizon d’investissement (la durée du placement) ainsi que sur vos objectifs de gains, mais aussi sur le montant maximal de pertes que vous pouvez supporter.
Tous ces éléments vous aideront à déterminer un couple rendement-risque optimal et devraient vous aiguiller dans la composition de votre portefeuille boursier pour bien débuter en Bourse et investir dans des titres en toute connaissance de cause.
5. En Bourse : gardez votre calme et restez simple en toute situation
Qui souhaite investir en Bourse devrait toujours rester calme et faire simple. Les hyperactifs de la souris qui passent 20 ordres de Bourse par jour sur la base d’indicateurs mathématiques compliqués, n’enrichissent généralement que leur broker ou courtier en Bourse.
6. En Bourse, il n’y a pas de miracle : gagner de l’argent n’est pas systématique
Si vous avez dans l’idée d’investir en actions pour vous enrichir rapidement, passez votre chemin. À moins d’être extrêmement chanceux, vous ne doublerez pas votre investissement en Bourse la première année, ni même la deuxième. Vous devrez même vous habituer à essuyer des pertes.
Néanmoins, selon l’étude Allianz Les actions : un vrai potentiel à moyen terme, datant de janvier 2014, les actions américaines, depuis 1800, ont généré des performances réelles positives sur chaque période glissante de trente ans. En ramenant l’horizon d’investissement à des périodes glissantes moyennes de dix ans, on constate que cette classe d’actifs a en moyenne généré une performance réelle maximale de + 16,84 %. En ce qui concerne le marché boursier français, le CAC 40 dividendes réinvestis a progressé de 8,5 % en moyenne par an depuis sa création en 1986. Selon l’étude Stimuler l’investissement de long terme en actions publiée par l’AMF en juillet 2017, le « rendement annualisé moyen » de « placements diversifiés en actions » conservés pendant un minimum de 20 ans, les investissements initiaux ayant ainsi été réalisés entre 1988 et 1997 est d’environ 5,3 %. Difficile de trouver mieux !
Mais attention, bien que les actions soient la classe d’actifs qui affiche les meilleures performances sur le long terme, ne vous attendez pas non plus à des rendements délirants. La Bourse ne relève pas du miracle, même si investir en Bourse devrait vous permettre de doper significativement le rendement de votre épargne.
7. Soyez prêt à investir en Bourse sur le long terme
La performance des actions s’accompagne souvent d’une certaine volatilité. Investir en Bourse doit donc s’envisager sur un temps long. Si vous avez un horizon d’investissement trop court, vous serez tenté de prendre des risques démesurés pour gagner de l’argent rapidement. À court terme, les actions sont volatiles. Elles réagissent à toutes les sautes d’humeur du marché. Investir dans la Bourse requiert donc un horizon d’investissement long. Voir son portefeuille boursier se valoriser peut en effet prendre un peu de temps.
Prévoir les mouvements du marché à court terme est impossible. Point barre.
Ben Graham disait à ce sujet : « sur le court terme, le marché se comporte comme une machine à voter, mais sur le long terme, le marché se comporte comme une balance ».
Malheureusement, encore bien trop d’investisseurs voient la Bourse comme un concours de beauté. Pour investir en Bourse avec succès, soyez patient et restez attentif aux fondamentaux de l’entreprise. Le prix finit toujours par refléter la valeur intrinsèque.
8. Vous achetez une action en Bourse ? Pensez comme un associé
Les actions ne sont pas juste du papier ; elles sont un titre de propriété sur l’actif de l’entreprise.
Si vous achetez des parts dans une entreprise, conduisez-vous comme un associé responsable. Suivez l’évolution de l’offre de produits et services ainsi que les résultats de l’entreprise de près, étudiez ses rapports annuels. Investir en Bourse nécessite une véritable implication de votre part dans la gestion de votre portefeuille boursier.
9. Recherchez des actions de qualité en Bourse
Concentrez vos efforts à identifier les entreprises qui présentent des avantages concurrentiels durables. Un avantage compétitif durable est une bonne garantie que l’entreprise conservera sa rentabilité pendant encore de longues années, une gageure pour qui veut investir en Bourse avec succès. Cet avantage concurrentiel peut par exemple prendre la forme d’une marque forte. Les exemples classiques de telles entreprises sont l’action Coca-Cola, l’action McDonald’s, l’action Hermès et l’action Google.
10. Prenez toujours en compte la valeur intrinsèque de la société cotée en Bourse
La différence entre une excellente entreprise et un excellent investissement est le prix que vous payez. Pendant la bulle Internet, on trouvait en Bourse de nombreuses entreprises de qualité, mais il était presque impossible de trouver des actions bon marché.
Trouver des titres de qualité n’est que la moitié de votre mission d’investisseur débutant en Bourse. La deuxième moitié : attendre que les prix baissent suffisamment pour rendre l’investissement intéressant.
Pour investir en Bourse efficacement, il vous faudra donc procéder à de nombreuses analyses, mais aussi vous armer de patience.
11. Quand vous sélectionnez une valeur, réservez-vous toujours une marge de sécurité
À moins d’avoir des dons de voyance, vous ne pouvez pas prédire ce qui adviendra dans le futur. Pour vous prémunir de l’incertitude inhérente à l’avenir, veillez à acheter vos actions à des prix très inférieurs à la valeur intrinsèque. Cela vous assurera une marge de sécurité en cas de baisse du titre et vous garantira d’investir en Bourse en réduisant les risques au minimum.
12. En Bourse : pensez de manière indépendante pour bien investir
Restez à l’écart de la foule. Vous réussirez dans vos investissements par un raisonnement juste, pas parce que les autres pensent la même chose. Si vous parvenez à garder la tête suffisamment froide pour acheter pendant les baisses de cours, vous serez bien positionné pour profiter de la hausse quand elle viendra.
Comme le dit Warren Buffett, « soyez inquiets lorsque les autres sont avides, et avides lorsque les autres sont inquiets ».
Investir en Bourse, c’est aussi une question de timing !
Infographie : comment investir en Bourse ?
Investir en Bourse : combien peut-on gagner ?
Il existe deux moyens de gagner de l’argent avec les actions en Bourse. Le premier moyen de gagner de l’argent en Bourse consiste à revendre une action plus chère qu’on ne l’a acheté, en empochant une plus-value. Le second moyen de gagner de l’argent avec ses investissements en Bourse consiste à acheter des actions à dividendes, qui versent une partie de leurs bénéfices à leurs actionnaires. Ainsi, vous toucherez régulièrement un « revenu », contrepartie du risque que vous prenez en achetant un titre. Si une action n’affiche jamais des rendements mirobolants (on ne touche pas en dividende l’équivalent de son investissement initial au bout d’une ou deux années, loin de là), en revanche, les gains potentiels réalisés par un investisseur en Bourse en se basant sur les fluctuations du titre (plus-value) peuvent être considérables. Ainsi, l’action Tesla, sur 5 an affiche une performance de 1 174,94 % et 1 331,19 % sur 10 ans. L’action Nvidia enregistre une performance de 2 712,45 % en 5 ans et 31 567,43 % sur 10 ans. Côté français, la performance de l’action LVMH avoisine les 67,62 % sur 5 ans et 410,65 % sur 10 ans..
Attention tout de même, il s’agit là d’actions avec des croissances remarquables. Toutes les actions en Bourse ne permettent pas de gagner des centaines ou de milliers d’euros en quelques années en rapportant 2, 3, 5, voire 10 fois la somme investie. De nombreuses actions voient leurs cours de Bourse enregistrer des performances bien moins remarquables, voire des performances négatives. Mais retenez tout de même que sur le long terme les actions constituent la classe d’actifs la plus performante. Ainsi, le MSCI World depuis sa création en 1987 affiche une performance moyenne annuelle d’environ 10 %.
Investir en Bourse : combien peut-on perdre ?
Certaines actions en effet enregistrent des performances négatives. Rappelons que la Bourse est un placement avec un risque de perte en capital. Cela signifie que l’argent investi fluctue à la hausse, mais aussi à la baisse, en fonction des variations des cours des actions. En théorie, il est possible de perdre en Bourse tout son argent. Dans les faits, cela est extrêmement rare. En effet, pour perdre l’intégralité de sa mise de départ, il faudrait avoir acheté uniquement des actions de sociétés ayant fait faillite. Néanmoins, certaines sociétés ont fait perdre des sommes colossales à leurs actionnaires ces dernières années comme par exemple le titre Emeis (ex-Orpea) qui a perdu 99,99 % de sa valeur en 5 ans (et 99,98 % en 10 ans) ou le titre Atos qui a perdu 98,96 % de sa valeur en 5 ans (98,32 % en 10 ans).
Deux paramètres permettent de réduire le risque de perte en capital : la diversification et l’investissement régulier sur le long terme. En effet, il est moins risqué d’investir 200 euros dans 25 entreprises différentes que d’investir 5 000 euros dans une seule entreprise. Il est également moins risqué de conserver ses titres plusieurs dizaines d’années que quelques mois. La probabilité d’avoir un investissement négatif décroît avec l’augmentation de la durée du placement, comme le démontre l’étude de Ostrum & Robert J. Shiller sur l’évolution du S&P 500 sur 50 ans présentée plus haut. Ainsi, la probabilité d’essuyer une perte en capital est de 30 % avec un horizon d’investissement de 1 an, de 23 % avec un investissement de 2 ans, de 14 % avec un investissement de 10 ans, de 5 % avec un investissement de 20 ans, et de 0 % avec un investissement de 50 ans. Si l’on opte pour un DCA et non un investissement en une seule fois, les risques de perte en capital sur le long terme sont encore plus faibles. Retenez aussi que la taille de la société jour un rôle considérable sur le risque, les sociétés plus matures ayant moins de risque de faire défaut.
En connaissant le risque de perte en capital inhérent au placement en Bourse et les différents moyens qui permettent de le réduire, l’investisseur en Bourse devrait être en mesure de limiter les moins-values et de valoriser son capital dans la durée.
Combien investir en Bourse ?
Il n’est pas nécessaire de disposer de sommes colossales pour investir en Bourse. Il est tout à fait possible d’investir en Bourse si on est capable de mettre de côté quelques dizaines d’euros par mois.
Donner un chiffre ou un montant qu’il faudrait investir en Bourse a peu de sens. Le plus important en réalité est la part de votre patrimoine consacrée à l’investissement en Bourse. Il doit dépendre avant tout de votre profil d’investisseur et de la nature et de l’horizon d’investissement des projets que vous souhaitez financer par ce biais. Un profil averse au risque, pour ses projets de long terme, pourrait envisager d’investir en Bourse environ 25 % à 50 % de son épargne. Un profil peu averse au risque, pour financer ses projets de long terme, pourrait envisager d’investir en Bourse 75 % à 100 % de son épargne. Bien sûr, rappelons qu’il est nécessaire de disposer d’une épargne de précaution et, en cas de projet court-terme, de supports à capital garanti.
Comment investir en Bourse avec un petit budget ?
Pas besoin d’être richissime pour investir sur les marchés actions. Vous pouvez vous positionner sur les marchés boursiers avec quelques centaines d’euros. Il sera sans doute plus compliqué d’acheter des actions car de nombreuses sociétés du CAC 40 comme l’action Hermès ou l’action LVMH dépassent -et parfois de beaucoup- les 500 euros. Et c’est également vrai pour bon nombre de grandes sociétés américaines comme les géants de la Tech Netflix, ou encore l’action Meta (ex-facebook) mais aussi de très nombreuses capitalisations à travers le monde. Ajoutez à cela qu’il est absolument indispensable pour réduire le risque de bien diversifier son portefeuille et donc de posséder de nombreuses actions issues de secteurs d’activité et de zones géographiques différentes ! Détenir un portefeuille de titres vifs requiert donc un montant investi en Bourse assez conséquent.
Mais il existe de très nombreux moyens d’être investi en actions sans y consacrer des dizaines ou des centaines de milliers d’euros. Vous pouvez par exemple choisir d’investir en Bourse en achetant des actions fractionnées. Vous ne détiendrez alors qu’une part de l’action et pas l’action dans sa globalité. Par exemple, si le titre Hermès s’échange à la Bourse de Paris 1 600 euros et que vous en achetez 1/10, vous n’aurez à débourser que 160 euros. Ce type d’investissement n’est toutefois pas proposé par tous les intermédiaires financiers. Seuls les neo courtiers Bourse comme par exemple Trade Republic ou eToro donnent accès aux actions fractionnées.
Mais vous pouvez aussi choisir d’investir en Bourse dans des fonds traditionnels ou bien dans des fonds indiciels de type trackers, aussi appelés ETF. Vous pourrez ainsi, avec quelques centaines d’euros, acheter via des courtiers comme Bourse Direct ou XTB des parts d’un fonds investi dans de très nombreuses actions.
Enfin, si vous disposez de peu de moyens, le plus important à retenir est peut-être d’investir en Bourse peu et régulièrement. Des fintech comme Scalable Capital, Yomoni ou Trade Republic vous permettent de mettre en place des plans d’investissement progressifs via des versements programmés pour investir quelques dizaines ou centaines d’euros tous les mois. Vous pouvez aussi mettre en place un virement automatique vers les unités de comptes de votre PER ou de votre assurance-vie.
Quelles actions acheter pour investir en Bourse ?
On se demande souvent quand on débute en Bourse quelles actions acheter. On peut aussi s’interroger : quelle est l’action la plus rentable ? Si ces questions sont tout à fait légitimes, rappelons que le cours des actions fluctue en permanence et que de ce fait les ratios tels que le BPA et le PER par exemple évoluent eux aussi constamment. Et il n’existe pas une action ou un panier d’actions qui conviendrait à tous, étant donné que les connaissances sur un secteur, le profil de risque, les objectifs d’investissements, la composition du patrimoine, la stratégie patrimoniale, etc. varient selon les investisseurs.
En effet, on choisira d’investir dans telle ou telle action selon son profil d’investisseur et ses convictions, ce qui pourra aboutir à la mise en place de différentes stratégies d’investissement qui auront une conséquence sur votre choix de titres.
Par exemple, si vous êtes un investisseur growth et que vous cherchez avant tout des sociétés en croissance qui vous permettront de dégager une plus-value rapidement, vous vous orienterez vraisemblablement vers des valeurs Tech comme Nvidia ou Amazon par exemple, mais aussi des secteurs disrupteurs comme l’hydrogène ou l’intelligence artificielle par exemple.
Si vous êtes un investisseur value et que vous cherchez avant tout à acheter des titres dont le prix est inférieur à sa valeur intrinsèque, vous vous orienterez davantage vers le secteur de la grande consommation ou le secteur bancaire par exemple où des opportunités peuvent exister.
Un investisseur dividendes investira lui dans des entreprises versant des dividendes, idéalement croissants, afin de dégager un rendement grâce à ses investissements en Bourse. Il pourra se pencher sur les artistocrates des dividendes, des sociétés bien installées, souvent leader de leurs secteurs, qui versent des dividendes sans interruption et en croissance depuis au moins 25 ans. On pense par exemple à Coca-Cola, TotalEnergies, ou encore à l’action Sanofi.
Il sera aussi possible d’investir en Bourse en voulant mobiliser son argent au service de ses convictions personnelles et en donnant du sens à ses investissements. Le stock-picking dans ce cas pourra être plus délicat mais de nombreux fonds thématiques ou des labels comme le label ISR déjà évoqué plus haut dans cet article pourront vous aider à mettre en place des investissements qui ont du sens pour vous.
Enfin, il est aussi possible, et même recommandé, de combiner ces stratégies d’investissement afin de créer un portefeuille diversifié qui saura résister à toutes les situations. Il peut également être intéressant, mais cela est plus chronophage et nécessite une bonne connaissance des marchés, d’opérer une rotation entre ces différentes stratégies d’investissement selon le contexte macro-économique.
Gardez cependant à l’esprit que le stock-picking n’est pas une science exacte et que certains investisseurs préféreront ne pas s’y frotter en investissant dans des fonds. Dans ce cas, soit le stock-picking est confié à un expert qui idéalement surperformera l’indice de référence, soit il n’y a tout simplement pas de stock-picking et l’on choisira d’investir dans des indices boursiers via des ETF par exemple. Rappelons que non seulement cette option est la moins coûteuse en termes de frais, mais aussi que c’est le plus sûr moyen de profiter du rendement attractif du marché actions sur le long terme puisque très peu de gérants parviennent en réalité à battre leur indice de référence dans la durée.
Attention à ne pas acheter de titres de Bourse dans la précipitation avec pour seule raison la peur de passer à côté d’une opportunité. Ce phénomène dénommé FOMO, pour « Fear Of Missing Out », pourrait vous conduire à vous positionner sur des actions dans l’urgence, sans analyse préalable, à n’importe quel prix, et malgré un risque de bulle. Les titres en vogue et qui attirent l’attention des investisseurs méritent tout de même que vous vous y attardiez mais n’investissez dans l’action que si votre analyse fondamentale est concluante.
Quand investir en Bourse ?
Nous l’avons vu, l’investissement en Bourse se pense sur le long terme. De ce fait, la question du point d’entrée n’est pas si cruciale qu’elle en a l’air. Pour autant, les investisseurs, et particulièrement les débutants, ont la tentation de prédire la direction du marché pour entrer au bon moment. C’est ce que l’on appelle le market timing. Et ce n’est absolument pas recommandé. À absolument vouloir attendre le « bon moment » pour investir, on finit surtout par retarder son investissement en se trouvant une excuse pour ne pas investir ; ou bien -pire encore- on finit par investir en une seule fois, au moment que l’on juge le plus opportun mais qui ne le sera peut-être pas vraiment.
Ce qui est important n’est pas tant de pouvoir investir massivement en une seule fois que d’investir régulièrement tout le temps. C’est ce que l’on appelle le DCA ou Dollar Cost Averaging qui consiste à investir la même somme à intervalles réguliers, peu importe les circonstances de marchés. Vous pouvez soit investir une somme fixe (par exemple 200€ par mois), soit un pourcentage de vos revenus si ceux-ci ne sont pas fixes (par exemple 10 % tous les mois).
Les investisseurs qui le souhaitent pourront s’écarter un peu de la méthode du DCA classique pour tenter d’accroître leur gain en modifiant la somme selon les circonstances de marché. Par exemple, vous pourrez doubler votre investissement les mois où les cours de Bourse sont très inférieurs à la moyenne sur un an du titre et réduire de moitié votre investissement les mois où les cours de Bourse sont très supérieurs à la moyenne sur un an du titre. Si le cours est proche de sa moyenne un an, vous investirez la somme prévue initialement.
Et si l’on ajoute à cela le rendement attractif des actions sur le très long terme, l’investisseur comprendra qu’il a tout intérêt, pour effectuer le meilleur placement, à investir en Bourse le plus tôt possible, même des sommes minimes. Elles gonfleront de toute façon assez rapidement si les dividendes sont systématiquement réinvestis grâce à la magie des intérêts composés.
Et évidemment, on ne peut parler du timing en Bourse sans revenir sur le bon moment ou plutôt le moment opportun pour acheter un titre, ce qui est assez différent de la notion de market timing puisqu’il s’agit de trouver un point d’entrée attractif pour un titre bien précis. Il faut notamment veiller à acheter l’action d’une entreprise lorsque la société n’est pas survalorisée en Bourse, c’est-à-dire lorsque son cours de Bourse n’est pas complétement décorrélé de sa valeur intrinsèque (sa valeur réelle patrimoniale). Mais attention la valorisation d’une entreprise est loin d’être une chose aisée. Les adeptes de l’analyse technique pourront eux étudier les graphiques des titres convoités, à la recherche d’une figure de retournement par exemple, pour se positionner. Mais là encore attention, l’analyse graphique et technique n’est pas une science exacte et une erreur d’anticipation reste possible. Elle est de toutes façons à réserver aux traders actifs ou aux investisseurs les plus expérimentés.
Faut-il investir en Bourse à la suite d’un krach ou d’une correction boursière ?
Il peut paraître judicieux de se positionner sur les marchés financiers lorsque ceux-ci connaissent une baisse significative. Le raisonnement, plutôt logique, consiste à entrer sur un point bas pour réaliser de belles plus-values ensuite. Mais attention, le market timing est dangereux car, ni vous ni personne n’est en mesure de dire quand le point bas sera atteint, ni quand la reprise aura lieu, ni si le scénario sera une reprise en U ou en W avec une très forte volatilité et des reprises immédiatement suivies de chute des cours, et surtout, quand les niveaux d’avant krach seront à nouveau atteints.
Un célèbre adage dit aussi qu’il ne faut pas tenter d’attraper un couteau qui tombe. La prudence est donc de mise et, en période de krach, l’horizon d’investissement doit être suffisamment éloigné pour parer à toute éventualité. Il est inconscient de placer en Bourse en période de crise et de récession économique des sous dont vous aurez besoin à court et même à moyen terme.
Enfin, même si la reprise aura lieu un jour ou l’autre, les cycles boursiers se succédant inexorablement, cela ne veut pas dire que les actions sur lesquelles vous aurez investies en feront forcément de même. Le stock picking est primordial, plus encore lors d’une crise boursière suivie d’une récession.
Vous devrez vous attacher à identifier les actions en Bourse injustement massacrées ou bien les sociétés qui peuvent tirer parti de la crise, mais la solution la plus sûre est sans nul doute de profiter de la chute des cours des actions pour acquérir les valeurs que vous rêvez de détenir en portefeuille en raison de leurs bons fondamentaux mais que vous n’aviez pas acheté jusqu’à présent en raison d’un cours de Bourse trop élevé. Attention, vérifiez bien toutefois que la crise n’a pas influé sur leurs fondamentaux et que les avantages concurrentiels notamment sont toujours bien présents.
Comment investir en Bourse en temps de crise ?
La conduite la plus judicieuse pour investir en période de crise est d’éviter de vouloir tirer profit de la volatilité des marchés à court terme. Acquérir des produits dérivés avec effet de levier pour protéger son portefeuille boursier est une option à envisager. Mais acquérir ces mêmes produits dérivés à effet de levier pour jouer à la hausse ou à la baisse les variations d’un actif soumis à une forte volatilité est très risqué et, le plus souvent, ne s’avère pas être une stratégie gagnante pour les investisseurs, surtout débutants, qui s’essaient au trading sur des marchés chahutés.
Respectez votre stratégie d’investissement et votre plan de trading et ne procédez pas à une réallocation d’actifs de grande ampleur. La meilleure solution est souvent d’attendre que l’orage passe. Vous pouvez toutefois vous débarrasser des actifs les plus risqués, sans pour autant chambouler tout votre portefeuille boursier.
L’une des meilleures raisons d’acheter des titres ou d’en vendre, en période agitée, est de procéder à une diversification de son portefeuille financier si ce dernier est trop concentré en termes de secteurs, de zones géographiques ou de types de capitalisation.
Comment investir en Bourse lorsque les marchés sont au plus haut ?
Avec des marchés financiers au plus haut, l’investisseur devra se montrer particulièrement regardant sur son stock-picking. N’oublions pas que « Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel » comme nous le rappelle le dicton boursier et, après le boom, vient la récession. Pour ne pas voir son portefeuille fondre comme neige au soleil au cycle suivant, il est conseillé d’examiner avec soin les ratios de solvabilité puisqu’une entreprise trop endettée ne résistera pas à une chute des cours. Assurez-vous également de la capacité de la société à générer des bénéfices dans la durée. Pour cela, vous devez être certain de la solidité du business model. Les plus averses au risque pourront privilégier des entreprises leaders dans leur secteur, justifiant de plusieurs dizaines d’années (voire plusieurs siècles) d’existence afin d’être certain de la capacité de l’entreprise à se relever après les crises.
Pour ceux qui souhaitent entrer sur les marchés alors que les cours sont déjà hauts, il est essentiel de lisser son entrée en investissant de faibles montants à intervalles réguliers. Mieux vaut opter pour le DCA et investir 833 euros tous les mois pendant un an que de placer 10 000 euros en une fois.
En ce qui concerne les titres déjà détenus en portefeuille, la première des choses à faire pour éviter d’être pris par surprise par une chute soudaine des cours, c’est peut-être de remonter ses ordres stop. Ainsi, en cas de fluctuation à la baisse, vos titres seront revendus et vos plus-values sécurisées. Enfin, sachez aussi prendre vos bénéfices. Si un titre a atteint l’objectif que vous vous étiez fixé et que vous le jugez désormais survalorisé, encaissez votre plus-value !
Faut-il investir en Bourse actuellement avec le risque politique et le risque de récession ?
Le premier semestre 2024 a vu les marchés boursiers s’installer à des niveaux records partout dans le monde, à l’exception du marché chinois. En Europe, le CAC 40 qui a dépassé les 8 250 points, mais aussi le Dax 40 avec un record à plus de 18 290 points, ont été sur leurs plus hauts historiques au printemps 2024. À la même période, le Nikkei japonais a renoué avec ses plus hauts depuis plus de 30 ans à 39 239 points. Depuis, les marchés financiers ont entamé une correction. Le mouvement est venu d’Europe d’abord, avec le grand retour du risque politique amorcé durant les législatives européennes. La situation a été particulièrement critique en France avec la dissolution de l’Assemblée Nationale qui a donné lieu à des élections législatives anticipées qui, loin d’apporter la clarification espérée, ont apporté davantage de confusion dans la paysage politique avec une assemblée divisée en trois blocs irréconciliables et une absence de majorité. Difficile dans ces conditions de trouver un Premier Ministre, c’est pourquoi celui-ci a été nommé seulement en septembre 2024. Si le nom de Michel Barnier a semblé rassuré les marchés financiers, ceux-ci restent incertains. Il faut dire que la situation sur le plan international est mitigée. Alors que les marchés US se sont maintenus sur leurs plus hauts au début de l’été (le S&P 500 aussi a battu des records historiques en juin à 5 500 points), la situation s’est envenimée au mois d’août 2024 avec un ralentissement de l’activité économique et des indicateurs jugés décevants par les opérateurs. Le Vix s’est envolé et les bourses américaines ont accusé le coup. L’été a donc été compliqué. Les marchés financiers se sont repris cet automne et, à la mi-octobre 2024, le S&P500 enchaîne les records. Le CAC 40 oscille autour des 7 500 points et le Dax bat des records au-delà des 19 500 points. Notez cependant que l’Allemagne connaîtra en 2024, pour la seconde année consécutive, une croissance négative, – 0,2 % après – 0,3 % en 2023.
C’est dans ce contexte que la nouvelle saison des résultats débute et se tiendra jusqu’à la mi-novembre 2024. Ils seront particulièrement scrutés.
L’automne sera en effet crucial pour les marchés boursiers. Alors que les baisses des taux devraient se poursuivre en Europe sous l’impulsion de la BCE, les États-Unis, qui ont connu en septembre 2024 leur première baisse de taux, pourraient adopter un calendrier moins dovish que prévu. De fait, le fort dynamisme économique US pourrait inciter la Fed à baisser désormais ses taux moins vite que ce qu’anticipait le consensus. L’équilibre sera nécessairement difficile à trouver car l’assouplissement monétaire est nécessaire pour rassurer les marchés en proie à la volatilité, d’autant que les élections présidentielles américaines toutes proches, et à l’issue très incertaines, devraient aussi alimenter la volatilité sur les places boursières US.
Les bourses mondiales restent donc en proie à la volatilité en cet automne 2024. On peut alors penser qu’il ne s’agit pas du meilleur moment pour investir en Bourse actuellement compte tenu de la volatilité.
En réalité, il est pertinent de se positionner, même si les marchés sont chahutés, en DCA via des investissements réguliers, quitte à investir davantage quand les marchés sont plutôt bas et à investir moins quand ils sont plutôt élevés, comme nous l’évoquions précédemment. Il faudra aussi dans ce contexte se montrer sélectif et être attentifs aux ratios financiers et à la solidité du business model des entreprises cotées en Bourse.
Mais le pire resterait de ne pas entrer sur le marché boursier par peur de ne pas entrer au bon moment.
Sur quoi investir en Bourse fin 2024 ?
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a été un moment fort de l’année 2022, année post-covid, qui a été marquée par la survenue d’une inflation due à la reprise de l’activité économique après la pandémie, mais aussi aux tensions géopolitiques sur le continent européen. En 2023, l’inflation a continué d’être au cœur des préoccupations des populations comme des marchés, avec une hausse des taux directeurs des banques centrales qui a donné le ton aux différentes places boursières du globe. À compter de l’automne 2023, avec le reflux de l’infation et la baisse des prix du pétrole malgré la guerre menée par Israël au Hamas, les marchés boursiers, galvanisés par les perspectives d’assouplissement monétaires prochaines ont poursuivi leur tendance haussière.
L’euphorie a duré jusqu’en juin 2024, date à laquelle le marché européen en proie au risque politique et avec une croissance en berne a décroché par rapport au marché US. Au cours de l’été 2024, les États-Unis ont à leur tour été rattrapé par les risques de récession avec des indicateurs économiques qui ont affolé les opérateurs de marché et entraîné un repli conséquent des principaux indices. En cette rentrée 2024, la faiblesse de la croissance reste une préoccupation majeure, tout comme le risque politique, notamment aux États-Unis pour qui l’échéance de novembre 2024 approche. Néanmoins, les indicateurs penchent plutôt pour une normalisation de l’économie, tant aux US qu’en Europe, plus qu’une récession. C’est dans ce contexte que les résultats des entreprises seront sévèrement scrutés, tout comme les prochaines baisses des taux, tant en Europe qu’aux États-Unis.
Dans le contexte actuel, certains secteurs sont à considérer avec beaucoup de précaution. On pensera notamment au luxe très pénalisé par la ralentissement chinois et l’engouement pour les pingti, ces imitations chinoises de très bonne qualité d’articles de luxe qui font fureur là-bas. Les JO de Paris pourraient toutefois profiter au luxe français.
Quelques thématiques semblent davantage porteuses en Bourse pour 2024 comme la défense qui bénéficie des tensions géopolitiques actuelles très fortes.
Aux États-Unis, les marchés malgré leur chute en août 2024 sont encore très chers. Les valeurs de la Tech sont toujours surreprésentées dans les indices avec des capitalisations record. Ainsi, Nvidia a dépassé mi-octobre 2024 la barre des 3 400 milliards de capitalisation boursière. Le titre Nvidia a gagné près de 179 % depuis le début de l’année 2024, et le titre Nvidia représente à lui seul environ 20 % de la hausse de l’indice S&P 500. C’est ainsi que les news micro sur Nvidia deviennent des news macro compte tenu du poids de l’action Nvidia dans les indices phares américains et du rôle écrasant du titre dans la thématique intelligence artificielle. La décorrélation que l’on constate entre les entreprises de l’IA et les autres est-elle le signe qu’une bulle se forme ? Les investisseurs devront prendre en compte le P/E ratio record des magnificent seven et éviter le FOMO.
Quant aux autres actifs, les crypto monnaies ont progressé sans discontinuer depuis octobre 2023 jusqu’à l’été 2024, notamment portées par le lancement des ETF Bitcoin cash, puis des ETF ETH Spot qui ont participé à démocratiser encore davantage les monnaies virtuelles. Malgré le récent halving du Bitcoin et l’acceptation de ces crypto actifs par la finance traditionnelle, les actifs numériques ont peiné à performer à la fin de l’été 2024 face à un dollar fort et à des risques macro-économiques qui ont pris le dessus de façon exagéré. Avec des prix cassés, le Bitcoin a de nouveau séduit les investisseurs à l’automne 2024. Il est reparti à la hausse et s’échange mi-octobre 2024 autour des 65 000 dollars.
L’or s’impose aussi comme un actif gagnant avec une évolution de son cours de plus de 83 % sur 5 ans. Sur les derniers mois, on a pu constater deux baisses majeures du précieux métal jaune : une en hiver et une en été 2023, mais à chaque fois les cours de l’or se sont repris et sont allés chercher les plus hauts sommets historiques. Avec une once d’or à plus de 2 000 $ depuis plusieurs mois déjà, le métal précieux s’est installé sur de nouveaux sommets à l’été 2024 avec un record au-delà des 2 530$ l’once, un record battu cet automne avec un cours de l’or qui s’installe désormais au-delà des 2 600$, nouveau support du métal jaune.
Comment protéger son portefeuille boursier ?
Qu’il s’agisse des grandes vacances ou de deux semaine au cœur de l’hiver, il est relativement risqué de partir en congé sans protéger son portefeuille boursier, surtout si l’on part loin et que le décalage horaire ne joue pas en votre faveur (vous dormez pendant les heures d’ouverture de la Bourse de Paris) ou, pire encore, que l’on ne dispose pas de connexion Internet pour surveiller les cours et placer des ordres de Bourse si besoin. Si ce n’est pas votre cas mais que vous voulez tout de même passer des vacances sereines en famille sans rester collé à vos écrans de trading et sans regretter au milieu d’une régate ou d’une randonnée de ne pas pouvoir surveiller le cours de telle ou telle valeur volatile, les mêmes précautions s’imposent.
Découvrez 4 moyens de protéger son portefeuille boursier pendant ses congés. D’abord, vous pouvez vous débarrasser des sociétés les plus risquées. Vous ne pourrez plus les surveiller comme le lait sur le feu donc, mieux vaut revendre les actions des sociétés qui présentent un endettement trop important, mais aussi toutes les valeurs dont la viabilité économique laisse à désirer.
Puis, attachez-vous à bien diversifier votre portefeuille : une diversification numéraire d’abord (au moins 25 lignes idéalement) mais aussi une diversification sectorielle et une diversification géographique rendront votre portefeuille boursier plus robuste.
Il conviendra également, et notamment pour les actions les plus volatiles, de placer des ordres stop ou ordres stop loss pour limiter la casse en cas de baisse des cours (votre position sera soldée automatiquement à un seuil que vous aurez défini), voire des ordres stops suiveurs si votre courtier Bourse en propose. Ils vous permettront de limiter les pertes tout en laissant courir les gains car ils accompagnent l’évolution du cours tout en limitant les pertes lors d’éventuels retournements.
Enfin, vous pourrez aussi avoir recours à des produits dérivés de couverture comme des ETF, des Turbos ou des options par exemple pour couvrir vos positions acheteuses sur le court terme.
Vous passerez ainsi des vacances tranquilles, tout en prenant un peu de recul sur vos activités sur les marchés financiers pour partir sur de bonnes bases à votre retour de congés.
Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter et recevez toutes nos dernières analyses
Quelques questions sur l’investissement en Bourse ?
Qu’est-ce qu’investir en Bourse ?
Investir en Bourse, c’est acheter ou vendre des titres sur les marchés financiers. Le plus souvent, il s’agira d’actions de société, c’est-à-dire des parts d’entreprises cotées. Mais l’investissement en Bourse concerne également d’autres types de produits financiers comme les ETF ou autres produits dérivés.
Pourquoi investir en Bourse ?
Investir en Bourse permet de valoriser son patrimoine et ainsi de financer ses projets. Les actions représentent en effet la classe d’actif la plus rémunératrice sur une période de plus de 30 ans. En outre, investir en Bourse, c’est soutenir l’économie réelle et devenir acteur de l’économie.
Comment débuter en Bourse ?
Pour investir en Bourse, ouvrez un compte auprès d’un courtier en Bourse (ex : Degiro, Bourse Direct, etc.) puis définissez votre profil d’investisseur et vos objectifs d’investissement. Ensuite, déterminez le type de stratégie que vous souhaitez mettre en place, procédez au stock-picking et achetez vos titres après avoir au préalable défini vos supports d’investissement (compte-titres, PEA ou PEA PME).
Comment investir en Bourse en temps de crise ?
Une période de crise peut permettre à l’investisseur d’acheter des actions en Bourse injustement massacrées. Il devra néanmoins s’assurer que ces valeurs présentent de bons fondamentaux à savoir un endettement peu élevé, des bénéfices en croissance sur le long terme et privilégier les actions de sociétés solides, existant depuis de nombreuses années. Attention, ne cherchez pas à tirer parti des fluctuations des cours de Bourse. Seuls les investisseurs les plus avertis pourront se risquer à jouer la volatilité des actions.
Quand acheter une action ?
Avant d’acheter une action, il faudra réaliser une analyse technique et/ou fondamentale et déterminer sa stratégie d’investissement : growth (sociétés qui voient leurs bénéfices augmenter rapidement), value (titres dont le prix est inférieur à la valeur intrinsèque) ou rendement (société versant des dividendes réguliers).
Comment gagner de l’argent en Bourse ?
Il existe deux principaux moyens de gagner de l’argent en Bourse : d’une part, en encaissant les dividendes versés par les sociétés dont vous détenez des titres (si elles en versent) ; d’autre part, en revendant vos titres plus chers que vous ne les avez acquis et donc en réalisant une plus-value.
Investir en Bourse, est-ce risqué ?
Investir en Bourse implique un risque de perte en capital. La valeur de vos titres varie au rythme des fluctuations des marchés. En théorie, vous pouvez donc tout perdre. Dans les faits, plus votre horizon d’investissement est long, plus ce risque est réduit.
Toutes nos informations sont, par nature, génériques. Elles ne tiennent pas compte de votre situation personnelle et ne constituent en aucune façon des recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions et ne peuvent être assimilées à une prestation de conseil en investissement financier, ni à une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Le lecteur est seul responsable de l’utilisation de l’information fournie, sans qu’aucun recours contre la société éditrice de Cafedelabourse.com ne soit possible. La responsabilité de la société éditrice de Cafedelabourse.com ne pourra en aucun cas être engagée en cas d’erreur, d’omission ou d’investissement inopportun.