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Comment intégrer les obligations dans sa gestion de portefeuille ?

Comment intégrer les obligations dans sa gestion de portefeuille ?




Les particuliers, tout comme les institutions, peuvent utiliser les obligations de différentes façons : préservation de son capital, épargne et maximisation de ses revenus, ou encore gestion du risque de taux et diversification. Malheureusement, les obligations sont souvent perçues comme ennuyeuses et dépassées.

Les obligations font aussi figure de choix par défaut, en particulier lors d’événements graves, comme par exemple les tempêtes financières, lorsque les investisseurs se ruent sur les obligations, plus sûres ! En fait, les obligations sont bien plus complexes et polyvalentes qu’il n’y paraît. Elles fournissent aux investisseurs de précieuses alternatives et ce, quel que soit le contexte.

Voici donc quelques façons de faire bon usage des obligations.

Préservation de son capital

L’un des usages les plus courants des obligations est la préservation du capital. Bien que ce concept fonctionne mieux avec des obligations perçues comme étant “sans risque”, tels les fameux bons du Trésor américain, les investisseurs peuvent tout aussi bien l’appliquer à d’autres types d’obligations.

Sauf catastrophe économique majeure, les obligations sont très efficaces pour préserver son capital. En effet, représentent essentiellement des prêts avec des remboursements à des échéances planifiées. Les prêteurs (les obligataires) peuvent s’attendre à ce que leurs obligations conservent leur valeur nominale jusqu’à maturité. Il s’agit bien ici d’une simplification. En effet, une obligation peut en effet subir une importante volatilité lorsque les taux d’intérêts varient, ce qui affecte directement la valeur de l’obligation. Une obligation sans risque, achetée à un prix donné et menée à échéance, doit préserver le capital et détacher un coupon régulier.

Maîtrise du risque de taux

Le risque de taux d’intérêt est le risque inhérent à toute obligation. C’est lorsque le prix de l’obligation fluctue au gré des variations de taux. Ce risque existe car le prix d’une obligation résulte de la somme actualisée des coupons futurs et du remboursement du principal à échéance. C’est pour cela qu’il existe une relation inverse entre le prix actuel de l’obligation et les taux d’intérêts en vigueur.

Par exemple, lorsque les taux montent, le prix de l’obligation baisse, toutes choses égales par ailleurs. Il s’agit ici d’un exemple vraiment simplifié de la relation entre taux d’intérêts et prix des obligations, et cela s’applique avant tout aux obligations de qualité. Au-delà des variations de taux, d’autres facteurs peuvent affecter la valeur d’une obligation, dont le risque de crédit, la liquidité et le temps restant jusqu’à échéance.

Diversification de ses investissements

La diversification est le critère le plus souvent négligé quand il s’agit des obligations. La corrélation généralement faible entre les obligations et les autres classes d’actifs fait des obligations un excellent outil de diversification.

Il est donc tout à fait envisageable de créer un portefeuille d’actions composé exclusivement de grandes capitalisations et d’obligations d’état, dont la corrélation est généralement inférieure à 1. Bien qu’il est rare de trouver deux actifs avec une corrélation parfaitement négative, la diversification entre obligations et actions peut aider à lisser les effets de la volatilité du marché, en particulier lors de périodes de panique et de ruée vers les valeurs refuges.

Les obligations ne sont peut-être pas très “sexy”, mais elles ont leur place dans chaque portefeuille équilibré.

Vision long terme

L’un des avantages des obligations par rapport à d’autres classes d’actifs est que les obligations génèrent des flux de cash prévisibles qui peuvent être utilisés pour financer des dépenses futures. C’est l’une des raisons pour laquelle les institutions financières comme les banques et les compagnies d’assurance ont recours aux obligations longues pour leur gestion long terme. Les obligations leur permettent de faire coïncider leurs disponibilités (actif) et leurs engagements (passif) grâce à un plus haut degré de certitude que pour d’autres classes d’actifs.

Les risques liés aux obligations

Bien sûr, aucune de ces stratégies ne fonctionnera si les règlements en coupons des obligations ou si le remboursement du capital du départ n’est pas assuré. Quelle que soit la qualité de l’obligation, chacune d’entre elles comporte des risques inhérents, comme le défaut de crédit et le risque de taux.

Les risques de défaut et de taux peuvent être minimisés en achetant seulement des obligations d’état ou notées AAA. Il est important de noter que même les obligations bien notées peuvent rapidement être dégradée. Le risque de taux d’intérêt peut également être réduit juste en conservant l’obligation jusqu’à échéance, date à laquelle le principal vous est remboursé.

Conclusion

Les particuliers et les institutions peuvent utiliser les obligations pour une planification de long terme ; pour épargner, maximiser ses revenus, maîtriser le risque de taux d’intérêt et diversifier son portefeuilles.

Votre portefeuille pourrait-il reprendre du poil de la bête grâce à ces investissements dits “ennuyeux” ?

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