Découvrez dans cet article 8 ratios financiers très utiles, expliqués avec leur méthode de calcul et l’interprétation du résultat qui vous aideront dans la sélection d’actions à acheter et vendre en Bourse.
L’analyse fondamentale est une méthode d’analyse pour investir en Bourse. Elle permet de déterminer la valeur d’une action, en se servant de données « fondamentales » à l’entreprise. En d’autres termes, l’analyse fondamentale considère seulement les variables directement liées à l’entreprise, comme son chiffre d’affaires, ses ventes ou ses bénéfices.
L’analyse fondamentale ignore toutes les données extérieures à l’entreprise, comme le sentiment de marché ou le comportement des prix. Elle se concentre uniquement sur l’activité de l’entreprise.
Les ratios financiers de l’analyse fondamentale
BPA : Bénéfice par action
Il n’est pas pertinent de comparer le bénéfice d’une entreprise à celui d’une autre, car ce chiffre seul ne prend pas en compte le nombre de titres en circulation. En d’autres termes, il ne soucie pas de savoir combien d’actionnaires se partagent les bénéfices.
Pour pouvoir comparer les bénéfices, il faut donc utiliser le bénéfice par action (BPA). Le BPA se calcule en prenant le bénéfice et en le divisant par le nombre de titres en circulation.
Par exemple, si une entreprise publie un bénéfice de 20 millions d’euros pour l’année écoulée, et compte 5 millions de titres en circulation, alors le BPA est de 4 euros.
Le BPA peut se calculer pour l’année précédente (BPA historique), pour l’année en cours ou pour l’année suivante (BPA projeté).
Notez que le BPA historique est une donnée certaine, alors que les BPA actuels et projetés sont des estimations.
PER : Price Earnings Ratio
Comme on vient de le voir, le BPA permet de comparer les bénéfices d’une entreprise à l’autre, mais il ne nous dit rien sur le prix de ces bénéfices.
Pour cette raison, les analystes fondamentaux utilisent le PER (price-to-earnings ratio) pour savoir comment le marché valorise les bénéfices d’une entreprise.
Le PER se calcule en prenant le cours d’une action et en le divisant par son BPA.
Par exemple, si une action cote 120 euros et que l’entreprise enregistre un bénéfice de 10 euros par action (un BPA de 10 euros), alors le PER est de 12.
On trouve exactement le même résultat en prenant la capitalisation boursière et en le divisant par le bénéfice total de l’entreprise.
Comme le BPA, le PER peut être calculé pour le passé (PER historique) pour le présent (PER actuel) ou pour le futur (PER projeté). Dans tous les cas, le « P » de « PER » est toujours le dernier cours de clôture.
Plus le PER est élevé, plus le marché est prêt à payer cher pour chaque euro de bénéfice annuel.
Notez qu’une entreprise qui ne fait pas de bénéfice n’a pas de PER.
PEG : Price Earnings Growth
Un titre avec un PER élevé est-il toujours surévalué ? Pas nécessairement. Le titre peut avoir un PER élevé parce que les investisseurs sont convaincus que les bénéfices vont croître très rapidement dans le futur.
Heureusement, l’analyste dispose d’un autre ratio lui permettant de prendre en considération la croissance des bénéfices futurs : le PEG (Price-to-earnings growth).
Le PEG se calcule en prenant le PER d’un titre et en le divisant par le taux de croissance (en %) des bénéfices attendu pour l’année suivante.
Par exemple, un titre avec un PER de 40 et dont la croissance du bénéfice est attendu en croissance de 20% l’année suivante, alors son PEG est de 2.
En règle générale, plus le PEG est petit, le mieux c’est, car cela signifie que vous payez moins cher pour la croissance à venir.
Rendement
Le rendement mesure la rentabilité que procure le dividende distribué à l’actionnaire au cours actuel du titre. Il se calcule en prenant le montant des dividendes versés au cours de l’année et en le divisant par le cours du titre.
Par exemple, si une entreprise verse chaque année un dividende de 2 euros par action, et que l’action cote 40 euros, alors son rendement est 5%.
Les entreprises matures, bien établies, ou en situation de rente, tendent à offrir de meilleurs rendements. En revanche, les entreprises jeunes et en forte croissance versent typiquement des dividendes plus faibles, voire pas de dividende du tout.
Taux de distribution
Le taux de distribution représente la part du bénéfice de l’entreprise qui est versée aux actionnaires sous forme de dividende.
Il se calcule en prenant le dividende par action et en le divisant par le bénéfice par action (BPA).
Donc si une entreprise verse chaque année un dividende de 2 euros par action et affiche un bénéfice de 4 euros par action (BPA = 4 euros), alors son taux de distribution est 50 %. En d’autres termes, l’entreprise redistribue la moitié des bénéfices à ses actionnaires, sous forme de dividendes.
En général, les entreprises qui paient un dividende ont un taux de distribution compris entre 25 % et 50 %.
Un taux de distribution élevé peut être le signe que l’entreprise ne trouve pas d’opportunité d’investissement suffisamment rentable pour son cash. Elle peut alors préférer le restituer aux actionnaires. C’est typique des entreprises matures.
Les jeunes entreprises, elles, qui doivent financer leur croissance et disposent de nombreuses opportunités d’investissement, sont moins susceptibles de verser un dividende à leurs actionnaires.
VNC : Valeur Nette Comptable
La valeur nette comptable d’une entreprise représente le patrimoine de l’entreprise, net de dette. C’est la somme des actifs de l’entreprise, à laquelle on retranche la somme de ses dettes. En d’autres termes, c’est la valeur des actifs si l’entreprise cessait son activité immédiatement.
Une entreprise qui se développe de manière rentable valent beaucoup plus que leur valeur nette comptable. C’est pour cela que la VNC intéresse particulièrement les investisseurs value.
Pour comparer la valeur nette comptable de deux entreprises, il faut utiliser la VNC par action, qui se calcule simplement, en prenant la VNC du dernier bilan et en la divisant par le nombre de titres en circulation.
Prix / VNC
Le ratio prix / VNC (« price-to-book ratio », en anglais, abrévié « PBR ») se calcule en prenant le prix de l’action d’une entreprise et en le divisant par la valeur nette comptable par action.
Par exemple, si l’action d’une entreprise cote 100 euros, avec une VNC de 5 euros par action, alors cette entreprise a un ratio prix / VNC égal à 20.
Plus ce ratio est élevé, plus le marché est prêt à payer cher pour s’offir l’entreprise, à un prix au-dessus de l’actif net.
Ce ratio est souvent utilisé par les investisseurs value.
Retour sur capitaux propres
Le retour sur capitaux propres (« return on equity », en anglais, abbrévié « ROE ») représente le bénéfice généré par l’entreprise par rapport à son actif net.
Ce ratio se calcule en prenant le résultat net et en le divisant par la valeur nette comptable.
Il sert d’indicateur de la capacité des dirigeants de l’entreprise à bien employer les ressources apportées par les actionnaires.
En bon investisseur, vous rechercherez bien sûr les entreprises avec un ROE élevé (>15%). Un ROE élevé et constant est le signe qu’une entreprise dispose d’un avantage compétitif durable.
À l’inverse, un ROE faible ou en décroissance est le signe qu’une entreprise perd son avantage compétitif.
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