Le Brésil est aujourd’hui une démocratie bénéficiant d’une croissance économique dynamique avec une inflation maîtrisée. En 2006, le taux de croissance du PIB a dépassé celui de l’inflation pour la première depuis 50 ans. Au rythme actuel, le pays pourrait devenir d’ici 2050 une des cinq premières économies du monde, aux côtés de la Chine, les Etats-Unis, l’Inde et le Japon.
L’ancien modèle brésilien
Dans le milieu du XXème siècle, la croissance repose sur le dirigisme de l’état, financée par la dette extérieure, au sein d’une économie relativement fermée. Mais ce modèle de développement n’a pas résisté aux chocs pétroliers des années 1970.
Résultat : faible croissance, lourd endettement, chute de la productivité et, surtout, une inflation endémique. Entre 1990 et 1995, le pays connut une inflation galopante de 764% par an, en moyenne !
Le nouveau miracle brésilien
Il se produisit alors un petit miracle économique. En 1994, le président Fernando Henrique Cardoso et ses économistes introduisirent une nouvelle monnaie, le real brésilien, qui contribua à ramener l’inflation à moins de 9% actuellement.
Les réformes de Cardoso apportèrent une nouvelle rigueur budgétaire aux finances de l’état, rigueur qui lui permit de réduire la dette extérieure, libellée en dollars, qui cause tant de ravages à chaque ralentissement économique.
Malgré tout, il aura fallu une prospérité économique globale et une hausse du cours des matières premières pour amener la croissance. En 2006, le taux de croissance du PIB a dépassé celui de l’inflation pour la première depuis 50 ans. Le Brésil est auto-suffisant en pétrole et sera exportateur net d’ici dix ans.
En septembre dernier, l’agence de notation Moody’s a élevé la note de crédit de l’état brésilien à “investment grade” (risque faible, note comprise entre BBB- et AAA), alors que dans le même temps de nombreux pays riches craignent pour leur solvabilité.
La crise semble avoir épargné le Brésil
La pire récession depuis les années 1930 semble avoir épargné le Brésil. Alors que le monde entier semblait s’enfoncer inéluctablement dans une crise durable, les investissements directs étrangers au Brésil ont cru de 30% par rapport à l’année précédente, à comparer avec une chute de 14% pour le reste du monde.
Au final, le Brésil a été l’un des derniers pays à souffrir de la crise mondiale et un des premiers à en ressortir, et il apparaît comme le pays le plus prometteur des quatre BRICs (nom donné au groupe formé par le Brésil, l’Inde, la Russie et la Chine).
Misez sur le Brésil avec des trackers
Gardez à l’esprit que l’économie brésilienne reste tout de même fortement corrélée aux cours des matières premières, à la croissance de l’économie chinoise et au commerce international.
Deux trackers côtés à Paris vous permettent de miser sur l’économie brésilienne.
Le tracker Lyxor ETF Brazil réplique l’indice l’IBOVESPA, l’indice de référence de la Bourse du Brésil. Cet ETF regroupe les valeurs les plus liquides, notamment la société minière Vale do Rio Doce, la compagnie pétrolière Petrobras ou encore le constructeur aéronautique Embraer.
Le tracker DB X-Trackers MSCI Brazil TRN Index ETF, géré par la Deutsche Bank, réplique l’indice MSCI Brazil.
Laurent Curau