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Dividendes : pourquoi une entreprise choisit d’en verser ou non ?

Dividendes : pourquoi une entreprise choisit d’en verser ou non ?




Au-delà de la façon dont le versement de dividendes affecte les actionnaires, il faut déterminer quel est le but des dividendes. Pourquoi certaines entreprises choisissent d’en verser et d’autre non ? Café de la Bourse vous explique les arguments en faveur du versement des dividendes et les arguments en défaveur de cette pratique avant de revenir sur les différentes méthodes de paiement des dividendes.

Les arguments contre le versement de dividendes

Certains analystes financiers avancent que miser sur des actions qui versent des dividendes n’est pas pertinent pour l’investisseur car si une personne a pour objectif de se créer des rentrées d’argent stables, il serait plus judicieux d’investir dans les obligations qui procurent un taux d’intérêt fixe.

En effet, les dividendes versés sont fixés par l’entreprise et ceux-ci varient (à la hausse comme à la baisse) d’une année sur l’autre. Une société peut même choisir de ne verser aucun dividende pour différentes raisons.

A contrario, quelqu’un qui investit dans des obligations n’a pas besoin de suivre la politique de versement de dividendes de la société puisque le taux reste inchangé.

De plus, lorsqu’une société choisit de payer des dividendes à ses actionnaires, elle le fait en puisant dans son excédent de trésorerie. Or, si elle choisissait de réinvestir cet excédent dans de nouveaux projets ou en croissance externe, par exemple, cela créerait de la valeur long terme pour les actionnaires.

Enfin, lorsqu’une société détache les coupons, son coût est soustrait à l’action, détruisant par là même une partie de la valeur des titres détenus. Si une entreprise cote 15 euro et que le dividende versé est de 1,5 euro, alors le jour du détachement, l’action perdra 1,5 euro et cotera 13,5 euros.

Les arguments en faveur du versement de dividendes

D’un autre côté, le versement de dividendes traduit de la bonne santé économique et financière de la société et placer son argent dans des entreprises versant des dividendes est un bon moyen de se procurer un revenu fixe.

Ainsi, le fait qu’une firme qui a toujours versée d’importants dividendes à ses actionnaires décide de réduire ou même supprimer son dividende va influer sur son cours de Bourse car cela soulèvera des questions sur sa santé financière et ses capacités à générer de la trésorerie. Inversement, une société qui se met à verser des dividendes sera perçue plus favorablement.

C’est d’ailleurs notamment pour cela que les « aristocrates du dividende » sont particulièrement recherchées. Il s’agit en effet des sociétés qui servent à leurs actionnaires des dividendes tous les ans en obéissant à une logique de hausse annuelle et constante depuis au moins 25 ans.

Découvrez également notre article sur Les aristocrates du dividendes

Les méthodes de paiement des dividendes

Plusieurs choix s’offrent aux entreprises pour déterminer leur politique de versement de dividendes.

La politique de dividendes résiduels

Pour assurer son bon fonctionnement et son développement, une société a besoin d’argent. Cet argent peut provenir soit des fonds propres via une levée de capitaux, soit par endettement.

Afin de suivre leur santé financière, les entreprises surveillent le ratio entre leurs fonds propres et leurs dettes. C’est ce ratio qui va déterminer le montant (s’il y en a) des dividendes à verser, cela signifie que le dividende ne sera détaché que s’il reste assez d’argent après avoir financé les dépenses d’exploitation et de croissance.

Exemple : La société XYZ gagne 10 000 euros. Dans son fonctionnement, elle maintient toujours son ratio fonds propres/dette inférieur ou égal à 0,5. Maintenant, imaginons qu’XYZ ait prévu un budget de 9 000 euros pour un projet de développement.

Si elle veut garder son ratio fonds propres/dette à 0,5, elle devra donc financer un tiers par la dette (3 000 €) et les deux autres tiers par ses fonds propres (6 000 €). Cette opération laissera donc un montant résiduel de 10 000-6 000 = 4 000 euros, puisque seulement 6 000 euros sont directement puisés dans les fonds.

Ce sont donc ces 4 000 euros restant que serviront à verser les dividendes.

Inversement, si le projet de développement nécessite un capital de 15 000 euros, et que la société en a gagné 10 000 euros, alors 5 000 euros seront financés par la dette et les 10 000 euros restants absorberont les revenus de la société. Dans ce cas, la société XYZ ne sera pas en mesure de verser un dividende.

La politique de dividende stable

Dans ce cas, la société peut choisir de détacher les dividendes des revenus trimestriels (politique de dividendes cyclique) ou des revenus annuels (politique de dividendes stables).

Exemple Reprenons le cas de la société XYZ. Imaginons qu’elle affiche un revenu annuel de 10 000 € dont 2 000 € pour le premier trimestre, 3 000 € pour le second, 1 000 € pour le 3ème et 4 000 € pour le 4ème.

Dans le cadre du versement d’un dividende stable, fixé à 10 % des revenus annuels (10 000 * 10 % = 1 000), un actionnaire touchera donc 250 € tous les trimestres (1 000/4).

Par contre, dans le cadre d’une politique de dividendes cyclique, l’actionnaire touchera 200 € le premier trimestre (2 000*10 %), 300 € le second trimestre (3 000*10 %), 100 € pour le troisième et 400 € pour le dernier.

Cette politique vise à assurer un revenu régulier aux actionnaires et conserver leur confiance et leur fidélité.

Dividendes : l’approche hybride

La dernière approche est une combinaison entre les deux précédentes, c’est aussi la plus utilisée actuellement. Les compagnies qui utilisent cette méthode gèrent leur ratio fonds propres/dette plutôt sur le long-terme et subissent des fluctuations cycliques de leurs revenus.

Elles versent donc un dividende fixe, représentant une petite part de leurs revenus et versent des dividendes exceptionnels quand les revenus dépassent un certain seuil.
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