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Les start up se tournent vers le crowdfunding

Les start up se tournent vers le crowdfunding




Quand les banques se montrent réticentes à prêter de l’argent pour monter votre projet, il faut trouver de nouveaux moyens de financement. Le crowdfunding peut être la solution.

Le crowdfunding, c’est quoi ?

C’est la mise en relation directe des entrepreneurs à la recherche de fonds avec les investisseurs qui possèdent de l’argent pour le prêter ou le faire fructifier. Les deux parties se rencontrent sur une plateforme Internet qui fait le lien et qui récolte les fonds.

La somme collectée peut aller de quelques centaines d’euros à plusieurs centaines de milliers d’euros. Les projets à financer peuvent aussi bien être des startups que des activités artistiques ou encore des actions philanthropiques.

Quels sont les acteurs du crowdfunding France ?

Fondé en 2010, Ulule est le premier site de crowdfunding en France et en Europe en termes de membres. En effet, le site dispose de 56 000 membres et de 2,6 millions d’euros de financements reçus des internautes, dont 1,3 millions d’euros au cours du premier semestre 2012. Ulule a aidé à trouver le financement pour 1 000 projets en 18 mois.

La plateforme se concentre sur le financement de projets d’utilité publique et qui sont susceptibles de changer le quotidien des donateurs. Ulule ne rémunère pas les prêteurs. Un système qui pose problème quand il faut financer de plus gros projets. 

Il existe donc d’autres sites qui proposent de rémunérer l’investisseur et qui sont spécialisés dans le financement de startups comme Wiseed, le leader européen du crowdfunding dit « equity ». Cette plateforme a pour but de « combler les problèmes de financement des entreprises en France », selon son co-fondateur Thierry Merqiol.

Wiseed propose aux internautes de devenir actionnaires de startups issues du domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC), du développement durable ou encore de la santé, avec la posibilité de sortir au bout de trois à cinq ans avec une éventuelle plus-value.

Aujourd’hui, il existe plus de 50 plateformes de crowdfunding en France. Trois d’entre elles sont spécialisées dans l’equity : Wiseed, Smartangels et Anaxago.

Une réglementation française à l’encontre du crowdfunding

Aux Etats-Unis, le crowdfunding a déjà sa place au soleil. Le 27 mars 2012, le parlement américain a adopté une loi permettant aux particuliers de contribuer au financement des entreprises avec des petites sommes. Auparavant, il était interdit pour une entreprise américaine de lever du capital auprès d’un ensemble d’investisseurs non qualifiés.

En France, il existe de nombreux obstacles au développement du financement participatif et c’est surtout parce que dans la législation française, le crowdfunding n’existe pas.

Tout d’abord, les plateformes de crowdfunding doivent obtenir l’autorisation de l’Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP) pour pouvoir octroyer des crédits. Or ses critères sont très sévères. La loi impose également qu’au-delà d’une collecte de 100 000 euros, l’agrément de l’AMF est obligatoire, mais cet agrément est aussi très difficile à obtenir.

Le cadre juridique pourrait pourtant bientôt évoluer sous la demande du Medef qui souhaite développer ce système de financement, mais aussi avec un manifeste rédigé par des gestionnaires de plateformes de crowdfunding et des business angels pour faire évoluer ce cadre législatif.

Le crowdfunding, est-ce que ça marche ?

Wiseed est la première plateforme de financement d’entreprises par crowdfunding à avoir vu le jour dans l’hexagone en 2009. Elle a permis le financement d’une vingtaine d’entreprises triées sur le volet comme l’évoque Thierry Merqiol : « nous recevons environ cinq demandes d’entreprises par jour pour intégrer notre plateforme. Notre équipe réalise donc un premier tri. Ensuite, nous proposons notre sélection aux internautes qui votent pour l’entreprise vers laquelle leurs investissements se dirigeraient. Les sociétés les plus plébiscitées sont alors soumises à une vraie levée de fonds. »

Avec un ticket moyen par investisseur d’environ 1 500 €, Wiseed recueille pour les entreprises 100 000 euros en 3 mois environ. Un apport non négligeable pour ces startups.

Le crowdfunding semble une solution efficace. Aux Etats-Unis, 80 % des entreprises faisant appel à ce système survivent plus de 5 ans contre 50 % pour celles évitant le crowdfunfing. Une statistique encourageante pour les investisseurs et qui fait penser au co-fondateur de Wiseed que « la foule est plus experte que les experts » en matière d’investissement.

Jérémy Lemière