La plateforme américaine de contenus vidéos en streaming Netflix, n’en finit plus de séduire les particuliers. Café de la Bourse a sélectionné pour ses lecteurs, les films, documentaires et séries Bourse et finance, présents sur la plateforme. Découvrez les critiques des contenus Netflix finance et argent. Nous vous souhaitons dès à présent un bon moment devant votre écran !
Les films sur le monde de la finance
La plateforme de streaming Netflix propose quelques films sur le petit monde très particulier de la finance en dénonçant ses travers.
The Big Short : le casse du siècle
Sorti en 2015, The Big Short raconte l’histoire de quatre personnages qui, en anticipant le krach de la bulle immobilière, mettent au point le casse du siècle en shortant les actifs incriminés (d’où le titre). Outre la brochette d’acteurs de génie, on retiendra le véritable effort de pédagogie de ce film qui déconstruit, grâce à des apartés très clairs, le mécanisme de la crise des subprimes et des CDO qui ont conduit à la crise de 2008. Bien ficelé, avec des personnages fantasques (génial Brad Pitt en trader repenti cultivant son potager ou encore brillantissime Christian Bale en geek asocial), cette histoire d’enrichissement sur fonds de chute du système bancaire épingle le cynisme de notre société où les gens, plutôt que de révéler un scandale financier, préfèrent miser dessus pour décrocher le jackpot. Un rythme soutenu, de l’humour, de la pédagogie, une histoire rondement menée servie par un casting parfait, The Big Short est un grand film sur la finance.
Money Monster
À New York, Lee Gates, journaliste bling-bling spécialisé en finance, est pris en otage en direct, alors qu’il tourne son émission Money Monster, par un homme ayant tout perdu en suivant ses conseils en investissement. Le film de Jodie Foster, sorti en 2016, pétri de clichés et de bons sentiments, souffre d’une lourdeur dans la narration qui enlève au film tout rythme (et une grande partie de son intérêt). Il réussit l’exploit incroyable de rendre le suspense absent dans un film avec prise d’otage ! Les deux méga-stars planétaires au casting que sont Georges Clooney et Julia Roberts ne parviennent pas à donner de l’élan à cette fiction bancale dont le message peut se résumer à cela : Wall Street, tous des pourris ! Mais rassurez-vous Georges Clooney, imbu de lui-même et imbuvable au début du film soutient la cause de son ravisseur en cours de route et finit par défendre le peuple contre l’odieux capitalisme.
Les documentaires sur la finance
Save The Capitalism, For Many and not the Few
Cet excellent documentaire issu du livre éponyme de Robert Reich, ancien secrétaire du Travail de Bill Clinton, est un manifeste contre le capitalisme de connivence, revenant sur les multiples perversions que le capitalisme a connu au cours des dernières décennies. L’homme politique démocrate et professeur d’économie à Berkeley, reconnaît que le libre-échange et la non intervention de l’État sont les fondements même du capitalisme. Mais il fustige l’intervention constante des entreprises dans les affaires de l’État, ce qui amène à un dérèglement du capitalisme. Si l’État ne doit pas intervenir dans le monde des affaires, le monde des affaires ne doit absolument pas, lui non plus, intervenir dans le fonctionnement de l’État.
Cette attaque en règle du lobbying dont le développement est extrêmement bien décrit dans le film, s’accompagne d’explications claires et fournies sur la régulation ou la dérégulation du marché. Robert Reich fustige un système dans lequel l’État ne doit jamais intervenir mais se doit tout de même d’être présent pour les sauvetages financiers de grosses compagnies ou des poids lourds du secteur bancaire. Il dénonce la concentration des pouvoirs rendue possible par les fusions acquisitions qui réduisent la concurrence et renforcent le pouvoir des lobbyistes. Cette dénonciation du capitalisme de connivence dépasse de loin les différents bords politiques comme on peut le constater lors d’une interview d’un candidat au congrès républicain, parmi les plus conservateurs, qui partage totalement les thèses de Robert Reich sur le sujet.
Un film intelligent, qui multiplie les points de vue, défend une thèse sans verser dans la partialité flagrante, bien au contraire. On ne peut qu’adhérer aux arguments de ce documentaire qui présente un état des lieux des difficultés de la classe moyenne du pays le plus riche du monde et se demande comment faire en sorte que le capitalisme profite à tous. En filigrane, se pose la question du rôle de la démocratie et de l’influence réelle ou supposée du peuple sur les décisions prises et les lois votées, aboutissant à un questionnement sur le populisme qui naît du rejet du pouvoir et de ceux qui l’incarnent.
Un nouveau capitalisme : documentaire humain et motivant
Sur la même thématique mais dans un tout autre registre, Un nouveau capitalisme est un documentaire brésilien, sorti lui aussi en 2017, qui se demande comment construire un capitalisme plus juste, en introduisant de nombreuses études de cas. Ce regard porté sur des actions concrètes menées au Brésil, en Inde et au Mexique amènent à penser qu’au-delà de l’utopie, un capitalisme à visage humain est parfois possible.
Betting on Zero : la société Herbalife passée au crible
Dans ce documentaire épluchant le fonctionnement de la société Herbalife, spécialisée dans la vente de produits nutritionnels et accusés de pratiquer la vente pyramidale, on suit le parcours de Bill Hackman, CEO d’un fonds spéculatif, responsable d’une position de ventes à découvert de plus d’un milliard de dollars contre Herbalife dont il soupçonne que les profits monétaires proviennent de l’accroissement de la clientèle (le recrutement de nouveaux membres) et non de la vente de biens et de services aux consommateurs.
Les séries sur la finance
Netflix est avant tout le spécialiste des séries, la société produisant d’ailleurs elle-même ce type de contenus. Cependant, les séries sur le monde de la finance sont plutôt rares. Une seule série de fiction, Bad Banks, est proposée par la plateforme sur cette thématique.
Bad Banks
Série allemande diffusée d’abord sur Arte en France, elle décrit le quotidien mouvementé et riche en rebondissements de Jana Liekman, travaillant au sein d’une grande banque à Francfort. Licenciée pour avoir osé faire de meilleurs résultats que le fils du PDG, elle décroche un nouveau job et se retrouve embarqué dans une machination politico-financière dont vous ne comprendrez pas grand-chose. On n’a certes pas le temps de s’ennuyer mais la pédagogie et la clarté ne font pas partie des priorités du réalisateur. À regarder quand même pour la justesse de l’interprétation de Paula Beer, qui a été remarquée en France dans le film Frantz de François Ozon. Vous vous laisserez facilement embarqué dans cette histoire rythmée et sans temps morts.
Dirty Money
Cependant, Netflix sur les thématiques argent et finance, a aussi produit une série documentaire intéressante : « Dirty Money ». Deux saisons de 6 épisodes sont disponibles. Chaque épisode, distinct des autres, est consacré à une société aux pratiques peu recommandables. Le premier épisode relate le rôle de Volkswagen dans le Dieselgate. L’empire Trump et ses manœuvres discutables, HSBC et ses relations suspectes avec des narcotrafiquants mexicains, les agissements troubles de la firme pharmaceutiques Valeant, … autant d’enquêtes sur des agissements illégaux ou parfois simplement immoraux sans être répréhensibles. Les épisodes, inégaux, font intervenir témoignages d’experts, victimes, accusés, le tout sur fonds d’images chocs, de superlatifs et de jugements parfois outranciers. Comme souvent, l’emphase tourne au ridicule. Dommage, car les sujets abordés sont réellement intéressants et mériteraient d’être traités avec un peu plus d’objectivité et de rigueur.
Nous vous rappelons que Netflix fait constamment évoluer l’offre de ses contenus. Les films disponibles hier ne le seront peut-être pas demain et, à l’inverse, de nouveaux films, séries et documentaires finance peuvent apparaître sur la plateforme vidéo. Nous nous efforcerons donc de mettre à jour aussi souvent que possible cet article afin de vous garder informé des contenus finance à ne pas manquer !
Toutes nos informations sont, par nature, génériques. Elles ne tiennent pas compte de votre situation personnelle et ne constituent en aucune façon des recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions et ne peuvent être assimilées à une prestation de conseil en investissement financier, ni à une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Le lecteur est seul responsable de l’utilisation de l’information fournie, sans qu’aucun recours contre la société éditrice de Cafedelabourse.com ne soit possible. La responsabilité de la société éditrice de Cafedelabourse.com ne pourra en aucun cas être engagée en cas d’erreur, d’omission ou d’investissement inopportun.