Est-ce que vous vous demandez régulièrement comment battre le marché à coup sûr ? Avez-vous l’équivalent de 3 mois de salaires sur votre compte courant ? Avez-vous déjà tenté de vous débarrasser au plus tôt de votre prêt étudiant ?
Vous pensiez alors sûrement que vous faisiez preuve d’une véritable sagesse financière et que vous adoptiez le bon comportement. Pas du tout, en réalité ! Café du Patrimoine revient sur 5 pratiques idiotes qui peuvent paraître intelligentes et vous explique pourquoi elles ne le sont pas et quel comportement adopter à la place.
Garder son épargne sur son compte courant
Le compte courant n’est généralement pas rémunéré. Il ne rapporte donc pas d’argent. Pire même, avec l’inflation (qui n’est certes pas galopante loin de là mais tout de même), il vous en coûte. Ne gardez donc que le strict minimum sur votre compte courant et mettez votre épargne de secours sur un livret. Il pourra s’agir d’un livret d’épargne réglementé comme le livret A, du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou d’un livret d’épargne ou super livret dans la banque de votre choix.
Si ces alternatives affichent bien souvent des taux faibles, ils sont néanmoins rémunérés, sans risque et conservent une liquidité qui vous permettra de retirer votre argent très rapidement lorsque vous en aurez besoin. Le fonds euro d’une assurance-vie peut aussi jouer ce rôle si vous possédez une assurance-vie sans droits d’entrée (comme le propose la plupart des banques en ligne), et surtout si votre assurance-vie a plus de 8 ans. Vous pouvez alors retirer sans impôt sur le revenu 4 600 euros de gain par an pour une personne seule et 9 200 euros de gain par an pour un couple. Rappelons toutefois que vous devez régler les prélèvements sociaux (de 17,2 % à partir du 1 janvier 2018) sur les intérêts de vos fonds euros tous les ans.
Se débarrasser au plus tôt de son prêt étudiant
Vous avez souscrit un prêt étudiant pour financer vos études et maintenant vous désirez vous en débarrasser au plus vite et tout le solde de vos comptes à la fin du mois tend vers ce même et unique but ? Si votre volonté d’en finir avec votre crédit étudiant est tout à fait compréhensible, en revanche, le fait de rembourser en anticipé votre prêt étudiant ne doit pas vous conduire à ne pas épargner par ailleurs. Il est primordial au début de sa vie active de se constituer et une épargne de secours, et une épargne long terme que vous enrichirez et ferez grossir toute votre vie par le biais des intérêts capitalisés. Remboursez votre crédit lentement et régulièrement tout en bâtissant votre avenir en profitant des rendements de placements financiers ou immobiliers. Ne vous privez pas non plus de l’épargne salariale, surtout si vous pouvez bénéficier d’abondements de votre employeur au motif que vous devez absolument rembourser le plus tôt possible votre prêt étudiant.
Examinez le coût de votre dette d’études et comparez-la au rendement que vous obtiendriez en mettant votre argent au travail autrement.
Avoir un job sans négocier son salaire
Vous avez fait l’impasse sur la négociation de salaire pour votre emploi actuel ? Trop heureux déjà d’obtenir le job en CDI et d’avoir été pris dans cette entreprise ? Mais ne pas négocier un salaire compétitif lors de a prise d’un poste est une erreur monumentale. En effet, il y a de fortes chances que chaque bonus et augmentation que vous aurez par la suite soient indexés à votre salaire de départ.
N’hésitez donc pas à négocier et ne prenez pas la première offre qui vous est faite. Cherchez à la faire gonfler un peu tant que vous avez les coudées franches. En effet, vous aurez toujours plus de poids lorsque vous êtes désiré et que l’on souhaite vous avoir parmi ses équipes que lorsque vous travaillez dans la société depuis de nombreuses années. D’ailleurs, votre interlocuteur de l’autre côté de la table s’attendra lui aussi à ce que vous demandiez plus. Une étude CareerBuilder montre que 45 % des employeurs sont prêts à négocier votre offre d’emploi initiale, et même, s’attendent à ce que vous le fassiez.
Acheter une maison parce que c’est un investissement
La plupart des gens qui diront de leur maison « C’est le meilleur investissement que j’ai jamais fait » sont ceux qui n’ont pas acquis leur résidence principale en la considérant comme un investissement. Acheter un bien immobilier coût cher et le posséder également : il faut alors payer travaux d’aménagement, charges d’entretien, taxe foncière, etc. Sans compter les frais de notaires, le déménagement, etc.
Avec tous ces frais, acheter n’a aucun sens si vous ne prévoyez pas d’y rester au minimum 5 ans, voire 10 ans ou 15 ou plus encore selon la ville et le quartier où vous envisagez de vous installer. Il conviendra donc d’acheter une maison si vous avez un coup de cœur et que vous voulez vraiment y vivre – ou bien continuez de louer pour l’instant.
Si vous achetez pour y habitez pendant de longues années, il s’agit d’un investissement long terme, vous vous constituez un patrimoine. Si vous achetez parce que vous pensez que la valeur de la maison va augmenter, il s’agit de spéculation. Et à moins que vous ne soyez un investisseur immobilier très averti ou un professionnel, c’est une mauvaise idée !
Penser que l’on peut systématiquement battre le marché
Pour battre le marché, il y a deux moments clés : quand sortir et quand rentrer. Le premier est vraiment difficile à appréhender, le second l’est encore plus. Le meilleur moyen de profiter des marchés boursiers reste encore d’acheter régulièrement des actions de manière diversifiée, et pendant des années. N’essayez pas de battre le marché, mais suivez la performance des marchés à long terme en possédant des actions dans la durée. Même si les différentes stratégies d’investissement sont passionnantes comme la gestion value ou la recherche de valeurs dividendes, privilégiez pour la majorité de vos avoirs d’investir dans des fonds indiciels et des ETF ou trackers notamment. C’est la gestion passive qui est le plus susceptible de faire de vous un millionnaire à long terme.
Les informations de Cafedelabourse.com et de ses publications sont données à titre pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas des recommandations d’investissement. Le lecteur se doit d’étudier les risques avant d’effectuer toute transaction. Il est seul responsable de ses décisions d’investissement.