« Small cap » est l’abréviation de « small capitalisation ». Une small cap, aussi appelée petite capitalisation, est une société cotée dont la valeur totale des actions en circulations est relativement faible, inférieure à 2 milliards de dollars le plus souvent. Il s’agit souvent d’une jeune société en pleine croissance.
Qu’est-ce qu’une small cap ?
Sur les marchés d’actions, on trouve des entreprises de différentes tailles, réparties et classées en fonction de leur capitalisation boursière.
La capitalisation boursière d’une société se calcule en multipliant le prix de l’action par leur nombre en circulation.
Les sociétés qui ont une capitalisation boursière moins importante sont appelées les “small caps”, par opposition avec les plus grosses, appelées “big caps”.
Classification en termes de capitalisation des valeurs américaines :
Big caps : capitalisation boursière supérieure ou égale à 10 milliards de $.
Mid caps : capitalisation boursière comprise entre 2 et 10 milliards de $.
Small caps : capitalisation boursière comprise entre 300 millions et 2 milliards de $.
Micro Caps : capitalisation boursière comprise entre 50 et 300 millions de $.
Nano Caps : capitalisation boursière inférieure à 50 millions de $.
Différence entre small cap et société à grande capitalisation boursière
La notion de “big caps” ou “small caps” diffère en fonction des institutions financières et au fil du temps. De fait, les catégories ont évolué avec le temps et les marchés. Ainsi, en 1980, une big cap avait une capitalisation d’un milliard de $. En fait, ces définitions suivent les évolutions des marchés. Par exemple, si le marché se détériore et chute, les capitalisations boursières suivent logiquement. Dans ce cas, il est nécessaire de revoir la classification et les critères.
Concrètement, cette notion est importante pour les sociétés se situant à cheval entre deux groupes, puisque leur appartenance à telle ou telle catégorie sert de décision d’investissement pour les fonds.
Les big caps ne représentent qu’une faible proportion des sociétés cotées. En effet, la majorité d’entre elles sont des “small caps” et de “micro-caps ».
Pourquoi investir dans une société à petite capitalisation ?
Les “small caps” affichent souvent des rendements plus élevés que les grandes capitalisations, au prix d’une liquidité moindre et d’une volatilité, elle, plus importante.
Mais ce n’est pas forcément une si mauvaise chose. Avec des volumes d’échanges d’actions faibles, dès qu’une bonne nouvelle est publiée ou que les fondamentaux s’améliorent, les investisseurs arrivent en masse et l’accroissement des volumes d’échanges font décoller le cours.
Les small caps sont aussi des entreprises plus agiles et plus rapides que les big caps. Elles peuvent lancer un nouveau produit ou un nouveau service très rapidement, ce qui peut leur permettre d’accroître considérablement leur chiffre d’affaires en très peu de temps.
Les small caps sont souvent considérées comme des investissements prometteurs, du fait de la possibilité de les voir se développer et atteindre la catégorie des “big caps”, ces sociétés à forte capitalisation boursière et dont les actions sont le plus échangées sur les marchés comme Total ou BNP Paribas. On les appelle aussi les “Blue Chips”.
Enfin, les small caps sont particulièrement concernées par les fusions-acquisitions. Elles sont plus souvent l’objet d’un rachat que de grosses capitalisations. Or, une société qui fait l’objet d’une OPA voit son cours bondir, ce qui représente une aubaine pour l’actionnaire.
Les risques à investir dans une small cap
Les “big caps” sont perçues comme étant moins risquées que les “small caps” car leur réputation est faite, elles sont bien implantées dans leurs secteurs, ont su traverser des périodes de crise, connues et reconnues, elles n’ont aucun problème de liquidité et les acheteurs sont toujours présents.
En revanche, les “small caps” sont plutôt des entreprises récentes, en développement, avec peu d’exercices comptables à leur actif et donc peu de données financières, ce qui complique la tâche de valorisation de la société pour l’investisseur, qui peut aussi se demander si l’entreprise saura réussir dans la durée et survivre à la prochaine crise.
Attention cependant, la réalité est parfois bien plus complexe car après tout, certaines small caps seront les big caps de demain et certaines très grandes entreprises sont aussi sujettes aux difficultés. Des affaires comme la faillite d’Enron sont là pour nous le prouver.
Comment acheter des actions small caps ?
Il existe de nombreux moyens d’investir en Bourse dans les small caps :
- en direct via des titres vifs que vous pourrez détenir au nominatif ou bien via un compte-titres ordinaire ou un PEA ou un PEA-PME ;
- des OPCVM spécialisés dans lesquels la sélection des titres et les arbitrages sont réalisés par un gérant expert dans le domaine (attention toutefois la plupart de ce type de fonds oblige à se positionner à la fois sur les small et mid caps) ;
- des ETF ou trackers, ces fonds gérés de manière passive qui répliquent un sous-jacent donné qui sera ici, un indice small cap.
Investissement : nos conseils pour choisir sa small cap
Parce qu’il est plus risqué d’être actionnaire d’une small cap que d’une très grande société cotée, mieux vaut avoir à l’esprit ces quelques conseils.
D’abord, il conviendra de se positionner sur un thème d’investissement porteur qui offre de bonnes perspectives à la société. Ensuite, privilégiez les entreprises qui affichent des rendements intéressants, une rentabilité des capitaux propres supérieure et un Free Cash-Flow qui témoigne de bonnes capacités d’autofinancement de la société. Il peut également être judicieux de préférer une société qui dispose d’un actionnaire de référence connu, fiable (qu’il s’agisse d’une famille, d’un private equity ou d’un partenariat industriel) et qui témoigne d’une certaine solidité de l’entreprise.